Même si la couverture parle du premier mois de notre millénaire, c’est en novembre 1999 que le premier épisode de cette mini-série sortit.
Et donc, avec ce titre, nous avons la promesse d’en apprendre beaucoup sur le Club des Damnées, et son cercle intérieur. Je vous rassure tout de suite, on ne sera pas obligé de vous tuer ou torturer à la fin de la lecture de cette « saga », puisqu’on ne va quasiment parler que des ancêtres de Sebastian Shaw.
Tout démarre dans une bourgade peu connue des Etats-Unis, en 1692 (ouais, ça s’appelait pas les States à cette époque, mais vous avez compris l’idée), à … hop hop hop … rétropédalage, je n’ai pas parlé du cadre complet de la série. Mais pourquoi donc s’intéresse-t’on au Club des Damnés. Mais parce qu’Irene Merryweather, la cops de Cable (à l’époque, on l’a connaissait) … attendez, une précision : je parle du vieux Cable. Donc, cette journaliste a envie de se taper un Pulitzer et donc, il lui faut une bonne histoire. Et comme par hasard, elle a entre les mains, un bouquin sur le mauvais procès des Sorcières de Salem (le patelin concerné) écrit par un certain … Obadiah Shaw. Ni une, ni deux, elle s’en va se faire conter l’histoire par le curée de l’église de Salem (bah ouais, avec un prénom comme ça, fallait bien se rendre dans ce genre de lieu), qui lui incite de ne pas vouloir en savoir plus. Rassurez-vous, il va quand même tout lui raconter (lui, il est foutu pour que j’aille mon confesser).
Donc, ce brave Obadiah est amoureux d’une certaine Abby Harkness … vous me voyez venir, petits coquins. Bah ouais, le padre Hiram, qui arrive de son Angleterre natale, il ne veut pas que son fiston fricote avec ce genre de personne, et Hiram ne veut pas attendre la 22ème page pour qu’elle finisse au bûcher. Entre temps, on va découvrir qu’Hiram Shaw est un sorcier suprême (la bonne blague. Appelez Aaron, on a trouvé un Vengeur du XVIIème) et va combattre Dormammu (à l’époque, Mephisto n’était pas dispo). Le vilain va avoir le temps de lui dire que ses pêchés vont être un fardeau pour sa famille (bon, nous on le sait déjà), … vilain destin. Mais ce que le sorcier suprême du Massachusetts ne sait pas, c’est que son fiston a délivré son aimée, et qu’ils s’enfuirent pour Londres (c’est précis, hein) … poursuivis tout de même par le pasteur et ses sbires (on ne parle toujours pas du Club des Damnés, hein … enfin, d’un damné, si vous le voulez). Et donc, Abby va devoir montrer sa vraie nature, sans baguette magique (bah oui, c’est une Harkness).
Retour au présent, la journaliste s’en va, et le curée paie de sa vie sa déclaration.
Dans le deuxième épisode, on retrouve Irene a Philadelphie, qui a rendez-vous dans un bar avec uin spécialiste de la colonisation. Sauf qu’en fait, il se retrouve à picoler avec Archangel (à l’époque, il doit sûrement fairer partie du cercle intérieur). Lui aussin’a rien envie de dévoiler … mais comment voulez-vous tenir 20 pages sans un seul secret ?
1780, derniers jours de la guerre d’indépendance, la petite Elizabeth Shaw a fui son Angleterre natale (oui, encore, c’est un gimmick chez les Shaw) et vit dans la rue, de petits larcins. Une certaine Lady Grey va la prendre sous son aile, et l’intégrer comme courtisane au sein du Club des Damnés (ah bah ça y est, on en parle), et la faire marier à un certain Worthington, afin de lui arracher des secrets militaires, pour éviter que les rebelles gagnent. Parce que Worthington combat aux côtés d’Ulysse Bloodstone et d’un Captain America (qui s’appelle déjà Rogers, dingue !). Evidemment, elle va tomber amoureuse et ça va mal finir pour sa belle maison et son beau mari.
A noter quelques invités : un Jarvis, une Lady Diana, un Sir Patrick (pas fait le lien) et un Commandant Clinton. Une Ms Knight est aussi citée, mais pour une histoire de bagatelle …
Retour au présent, la journaliste apprend que son historien a été retrouvé décapité.
Mais dans tout ça, on se dit que les Shaw et les Worthington ont potentiellement un lien de parenté, ce que va noter perspicace Irene. Eh bien, c’est balayé d’un revers d’aile. Dommage, Millar aurait pu nous faire un Trouble du XVIII.
Cette fois, Irene fait un vol transatlantique pour se retrouver presque tuée à l’arrivée, sans l’intervention d’Union Jack, qui l’emmène dans la résidence Falsworth. Lady Crichton va donc évoquer son ancêtre, pendant la 1ère Guerre Mondiale. Et cette fois, on va retrouver pas un, mais deux Shaw, en Angleterre (oui, parce qu’ils ont refait le chemin… gimmick, je vous disais), les fistons qui viennent d’enterrer leur père, héros de la Couronne et membre du Cercle du club des Damnés. Et donc, ses anciens amis (dont un Pierce) viennent pour recruter l’aîné, qui a tout pour réussir, contrairement à son frère (visiblement, Adlard ne devait pas être au courant, parce que je n’ai pas bien vu la différence). Evidemment, le frangin va être jaloux, ce dont va profiter ce bon vieux Sinistre, toujours dans les bons coups, et va lui inoculer malgré lui une substance dont il a le secret … et Jacob Shaw va avoir le pouvoir d’un métamorphe (donc, là, Raab est en train de nous dire sans s’en rendre compte que le facteur x des Shaw n’est pas naturel). Il utilisera son pouvoir pour tuer son frère. On pourrait se dire qu’il en profiterait pour prendre sa place, mais non. Au contraire, il va même entrer dans le lit de Pierce en prenant se transformant en femme, mais va vite perdre ses moyens quand va débarquer Union Jack pour arrêter Pierce, qu’il pense évidemment être coupable du meurtre d’Esau Shaw. Et voilà voilà … guère plus.
Irene va repartir de la résidence dans une voiture qui a le logo du Club des Damnés.
Irène se réveille en Chine, dans un palais du Club des Damnés. Elle a été enlevée, pour que Tessa, la secrétaire de Shaw, lui dévoile l’histoire de Sebastian (on aurait pu faire encore plus compliqué).
Et donc, on apprend que Shaw arrive à s’extirper de sa ville de Pennsylvanie (retour ax States) via une bourse, au moment où son père meurt de complications génétiques (bah oui). C’est pendant ces études et une bagarre avec des jeunes nantis qu’il découvre son pouvoir. Après son diplôme, il va vite réussir et devenir un riche industriel. Il va rencontrer Lourdes Chantel (sans qu’on sache comment) et à partir de là, on rattrape le récit de Chris Claremont. raab nous apprend que Lourdes ne voulait que Shaw intègre le Cercle, elle n’avait pas confiance en Buckman, qui n’hésitera pas à lui donner raison. Il intègre également de suite Pierce, je ne crois pas Claremont en parle pendant l’épisode des Sentinelles.
Pour finir, Shaw rejoint Irène et Tessa, fait son numéro de mâle alpha et son assistante endort la journaliste, qui se réveille chez elle et décide d’appeler J. Jonah Jameson, tandis que brûle un carton d’invitation à rejoindre le club des Damnés.
Alors, voilà. Le Mallrat avait dit qu’il avait pas mal aimé, j’avoue quand même que la relecture m’est tombée des mains. Dès le premier épisode que j’ai trouvé vraiment to much. La suite montrera qu’il fallait mettre un max de référence Marvel là-dedans, même au chausse-pied. Au final, on en apprend que sur Shaw et ses ancêtres, à peine sur Club en lui-même (voire pas du tout). C’est assez léger, la vitesse de lecture le confirme. On respecte le travail de Claremont via le dernier épisode, mais rien n’est véritablement exploité. Poudre aux yeux, à la limite du risible. L’avantage est que j’aime bien le dessin d’Adlard, ça fait bizarre de le voir coloré, couleur faite par Kevin Sommers, que je trouve pas mal (pas de fioritures, mais avec quelques pages où y a de l’effet, notamment quand il y a du feu).
Pas grand chose à dire tellement ça me parait pauvre avec des choses lancées à l’aveuglette, et d’ailleurs, j’ai l’impression que personne n’en a redit.