NEW X-MEN #117 (2001) :
Avant d’enclencher son second arc (« Germ Free Generation », illustré par Igor « Soldier X » Kordey), le titre New X-Men s’est d’abord offert un numéro de transition, mixant l’ancien (l’attirance entre Jean Grey & Logan, histoire de vite crever cet « abcès », pour mieux se concentrer ensuite sur le duo Scott/Emma) et le nouveau (les débuts d’un jeune Bec très mal dans sa peau, aka l’un des principaux représentants d’une toute nouvelle génération d’élèves aux mutations plus « monstrueuses »).
La revenante (déjà !?) Cassandra Nova (l’un des fils rouges de ce début de run), désormais en possession du corps de Charles Xavier (son frère jumeau), a choisi Hank McCoy (dont l’allure est passé de simiesque à féline durant cette période) comme toute première cible de sa terrible revanche, et elle n’y va pas de main morte. Y compris avec Bec (comme s’il n’avait pas déjà assez d’ennuis), devenant à la fois son pantin et une victime collatérale, le temps d’une scène à la violence prononcée.
Celui-ci fait figure de marginal ultime (à cause de son apparence), sorte de manière détournée pour Grant Morrison d’évoquer son adolescence durant les 70’s (ses années « punk »), et est aussi appelé à pas mal changer à l’avenir (devenant jeune papa, ainsi qu’un X-Man badass dans un futur très lointain).
Morrison ne ménage par ses personnages principaux (entre le déchaînement de violence et un Xavier dont le corps est plongé dans une litière géante) et ne perd pas de temps (la « mort » de Cassandra aura été de très courte durée), tout en mettant en place l’ascension de Jean Grey (toujours délaissé par son mari distant). Celle-ci est chargée de garder la maison en l’absence de Papa Xavier (où plutôt Maman en l’occurence). Et quand les Shi’ar sont là, le Phénix n’est généralement jamais bien loin…
Passer du virtuose Frank Quitely à Ethan Van Sciver (avec son style façon « Brian Bolland du pauvre ») ; soit une qualité graphique à la baisse (rien de catastrophique non plus). Mais le scénario de l’écossais sait lui maintenir le niveau par contre (en promettant-là un ample conflit à venir, tourné vers les étoiles).