NEW X-MEN #132 (2002) :
Suite aux événements de l’année 2001 (les attentats du 11 septembre à NY du côté du réel et le génocide à Genosha du côté de la fiction), le regard porté par Morrison sur ce genre de tragédie informe l’approche de ce numéro-là, concentré sur ce qui en résulte en terme de traumatismes émotionnels chez les proches des nombreux défunts et de stress post-traumatique chez les très rares survivants. Si la tension règne entre le groupe de Charles Xavier et les représentants de la Confrérie de Magnéto, la dose de bagarre est néanmoins évitée (trop malvenu dans ce type de circonstances ?), en privilégiant plutôt l’hommage aux disparus, en particulier le défunt chef d’état Magnéto, qui laisse derrière lui une progéniture inconsolable (telle une Polaris très perturbée, beaucoup plus que Pietro).
Un numéro fill-in qui semble en partie avoir été conçu pour servir de fausse piste, afin de faire croire au lectorat que la mort de Magnéto était cette fois faite pour durer (que ce soit au début des années 90 ou actuellement, le retour d’Erik parmi les vivants a généralement tendance à survenir au bout de deux ans d’absence). Un doute levé par la suite dans ce run (avec notamment un portrait très clivant de Magnéto, éloigné de la version Claremont, pour mieux renouer avec le méchant absolu et pas du tout digne de rédemption des années 60/70), lors de l’arc « Planet X » (lui aussi illustré par Phil Jimenez).