X-MEN NOIR : QUI A TUÉ JEAN GREY ?
Publié dans le même tempo de Spider-Man Noir, X-Men Noir se situe un tout petit peu plus tard, en 1937. En soit, ça ne change pas grand chose, si ce n’est que Marvel voulait peut être mettre tout ça dans la même Terre « partagé » et qu’avoir des (mauvais) Mutants en chefs de New York pouvait peut être poser problème pour les autres histoires.
Un peu difficile de poser un contexte plus conséquent, parce que je pense que ça amènerait à dévoiler le fil des 4 épisodes de cette mini-série que j’ai trouvé très sympathique. Sachez au moins que l’école des X-Men était surtout un institut pour inadaptés, notamment mentaux.
Et Fred Van Lente va jouer avec cet aspect dans son intrigue, qui a pour thème les Mutants, mais qui n’est pas mené par des Mutants justement. Là, il a fait titiller mon cerveau et ma mémoire, et il a quand même fallu que je fouine opour connaître certains persos. Il est allé cherché dans l’essence même de Marvel, deux ou trois persos qui pourraient potentiellement répondre à cette époque. Ert puis il a amalgamé l’univers des Mutants, en les modifiant, les adaptant pour son intrigue, nous prenant un peu par surprise. Et ça, j’ai beaucoup aimé, parce qu’il a conservé tout de même des caractéristiques des perso, ce qui fait qu’on arrive à les reconnaître avant même qu’ils soient nommés (là aussi, il joue aussi avec les prénoms).
Alors, même si on est dans une opposition Magnéto / Damnés vs X-Men, la raison de l’intrigue est un peu plus complexe que cela, et finalement, on se retrouve avec 3 histoires imbriquées, provoquées par celle du titre, bien évidemment. Au fil des pages, je m’étais dit que le double twist de fin (bah ouais, quitte à jouer à faux-semblant) pouvait arriver, mais pas forcément les deux.Pour lun, je trouve que même s’il n’y a pas forcément une surprise, je l’ai trouvé mal amené, trop soudaine, difficile d’en avoir des indices (c’est mon bémol). Cela dit, je me suis replongé dans les pages précédentes, donc ça a fonctionné.
Je trouve que l’aspect (polar) Noir et Pulp est plutôt réussi dans cet univers, avec un poil de fantastique quand même (mais expliquée via une science d’époque). Et puis, Van Lente a créé une nouvelle façon pulp, qui a dû être publiée à la fin de chaque épisode, et qui reprend d’autres aspects de l’univers des Mutants, mais là, il pouvait ajouter de la SF comme racontée à l’époque (enfin, je trouve). Une immersion supplémentaire pour nous mettre dans les années 30, tout en nous mettant clairement dans un univers mutant.
(avec une fin bien coquinou de la part de Nemrod)
Je suis assez fan du travail de Dennis Calero depuis son passage sur X-Factor (je crois que c’est là que je l’ai remarqué), et j’ai l’impression qu’il s’est encore plus appliqué ici, d’autant plus qu’il a également géré les couleurs. Là aussi, il est assez subtil sur les indices pour reconnaître les perso, jouant notamment beaucoup avec les couleurs. Alors, peut être qu’il peut donner l’impression d’être un peu trop figé, rappelant un peu Jae Lee, mais quand on regarde la scène où apparaît le Fauve, on n’a pas l’impression. C’est peut être le script de Van Lente qui a amené à avoir des scènes plus posées, avec de temps en temps des moments d’accélération.
PS : j’ai l’impression que Van Lente n’a pris aucun X-Man de la génération All-New All-Différent