Daredevil Vol 2 16-19 : Wake Up
Ben Urich est un grand reporter, il travaille pour le Daily Bugle. Son travail l’amène à faire de gros scoops. Urich a eu son gros scoop, pourtant il ne le publia jamais. Il apprit qui se cachait derrière l’identité de Daredevil. Mais il jura de ne jamais le dévoiler. Matt et lui devinrent amis et ils purent souvent compter l’un sur l’autre. Aujourd’hui Urich est en perte de vitesse, et préfère s’intéresser à de petites histoires quotidiennes qu’à de grosses affaires. Jameson, lui, n’apprécie pas, surtout quand le Caid est jugé et que les plaignants sont Nelson & Murdock. Notre reporter préfère s’intéresser au fils de triton (un méchant de 10ème zone) qui semble sombrer dans une sorte d’autisme, suite à un évènement lié à Daredevil. Ben tente de faire valoir son point de vue à son boss qui l’envoie paître. Pourtant notre journaliste s’entête et décide de savoir ce qui s’est passé. Il remonte les pistes, aide l’enfant en réorganisant ses dessins pour en faire une histoire, rencontre ses amis, son professeur… Plus l’étau se resserre et plus Urich se dit que son ami costumé y est pour quelque chose. Entre temps, Jonah harcèle son reporter pour qu’il couvre ce qui se passe avec Fisk, surtout quand ce dernier se fait tirer dessus. Mais Urich n’en a cure, il pense que son affaire est plus importante. Il rencontre enfin tête à corne qui lui raconte sa version des faits. A eux deux, ils aident l’enfant à sortir de son mutisme.
C’est la seconde histoire de Bendis sur le diable rouge. Il nous prend parfaitement à contre-pied en s’éloignant totalement de l’aspect bagarre de Ninja. Dans cet arc, DD n’est qu’un faire valoir, le vrai héros c’est Ben Urich qui, avec ses moyens, essaie de découvrir la vérité et d’aider un enfant dont tout le monde se moque. Bendis a toujours été un scénariste à texte, il le prouve une fois de plus avec énormément de texte. C’est agréable à lire, le texte correspond au métier de Ben (il est journaliste, donc un job de communication), à ses pensées. On se sent vraiment impliqué, on remonte les indices au fur et à mesure, comme le héros, on se pose des questions, petit à petit on avance dans l’intrigue. On se sent l’âme d’un journaliste. Avec cet arc ,Bendis nous donne un avant goût de son futur run sur le diable rouge et de quoi il est capable. Loin d’étouffer sous le texte, Bendis l’agence en nous laissant des planches silencieuses et d’autres plus loquaces. A noter que cette histoire se situe pendant les événements de Parts of Hole.
La deuxième force de cet arc, c’est l’ambiance. David Mack est seul au dessin et peut s’en donner à cœur joie. L’autisme de l’enfant est parfaitement retranscrit. L’ambiance est sombre, le découpage toujours aussi bizarre bien qu’il semble que l’artiste se soit un peu calmé, surement du au script de Bendis. Ben semble avoir perdu le feu sacré sous les pinceaux de Mack, il semble ressentir le poids de quelques années sombres passées à trimer pour gagner sa vie, avoir un article, se faire respecter… Pour mieux rendre ses personnage, Mack à utilisé des modèles et lui même : " Mon voisin d’à côté à servit de modèle pour Timmy l’enfant de l’histoire. Il était parfait, il ressemblait à un ange. Il est très fière d’être dans un comic Daredevil. Je me suis utilisé moi même pour Ben, Matt et Daredevil. Je suis allé dans un magasin d’occasion et j’ai acheté un trench coat comme celui de Ben. Puis j’ai mis ses lunettes et j’ai essayé de trouver sa posture et ses attitudes physique pour les photos. Je l’ai vieilli ensuite en dessin. Le script disait que le professeur ressemblait à Laureen Hill. J’ai pensé que c’était bon casting. Je l’aime bien et j’écoutais les Fugees à l’époque. Parker ressemble un peu à Léo (Léonardo Di Caprio). C’est seulement parce que à l’époque où j’ai dessiné l’histoire, Leo était mentionné pour jouer le rôle."
Les amateurs de dessins plus classiques n’aimeront sûrement pas, ce qui est bien dommage tant l’intrigue est bien construite.