1964-2024 : BON ANNIVERSAIRE DAREDEVIL !

L’éphémère revue Marvel Shadows & Light proposait des récits courts entièrement réalisés en noir & blanc. Les trois numéros sont sortis en 1998 et le premier d’entre eux contient une histoire de Black Widow et une histoire de Daredevil.

L’aventure de Natasha la conduit dans la Russie sur les traces d’un livre contenant l’histoire de sa famille. Le scénariste, Gerard Jones, laisse entendre qu’elle appartient (à quel degré, ce n’est pas dit) à ce clan Romanov auquel appartenait le tsar Nicolas II.

Tandis qu’elle tente de récupérer l’ouvrage, elle se remémore son passé, de l’enfance douloureuse où elle échappe à un incendie avant d’être élevée par Ivan à sa défection et à son arrivée en Amérique, où elle trouve en Daredevil ou Nick Fury des alliés.

Au dessin, Gene Ha livre des planches réalisées au lavis, très suggestives, où l’action est bien équilibrée avec le drame.

Natasha affronte des mafieux (qu’elle identifie, à leur vocabulaire, comme des anciens du KGB sur le sentier de la vengeance) et un homme en exosquelette qui se présente comme son frère, défiguré par l’incendie et récupéré par les services secrets.

La baston finit mal pour Vindiktor, l’homme en armure. Quant à Natasha, elle découvre que le livre est constitué de pages blanches, et se demande s’il existe un véritable exemplaire racontant l’histoire de sa famille.

La voix off, un peu lancinante, file la métaphore de la chute, maîtrisée ou pas, renvoyant l’héroïne à son passé de gymnaste et de ballerine. Le tout pour un récit un peu anecdotique mais fort joliment réalisé.

Jim

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Dans le même premier numéro de Shadows & Light, Ron Marz et Brian Stelfreeze consacrent un récit très calme, contemplatif et émouvant à Daredevil.

Tout commence alors que le héros aveugle veille au milieu des gargouilles. Près du cimetière, il voit une silhouette avancer péniblement vers les tombes avoisinantes.

Le dessin épuré de Stelfreeze met complètement à profit le cahier des charges de la revue, à savoir des travaux en noir & blanc. Sans doute l’une des meilleures propositions du titre.

On notera notamment sa représentation stylisée des flocons de neige, à la fois esthétique et symbolique.

Les sens développés du héros lui permettent de comprendre que l’homme en question est vieux, malade et aveugle. Curieux, il continue à l’observer jusqu’à ce que le vieillard s’en prenne à la façade de l’église, et donc à Dieu.

Daredevil assiste à un accès de désespoir chez cet homme qui a perdu tous ses proches et qui demande à son créateur : « Pourquoi ? »

Le principe du récit permet de mettre le justicier face à un homme seul et triste qui lui ressemble : aveugle, chrétien, blessé, seul. La réponse que le héros donne au vieillard est en quelque sorte la réponse qu’il se donne à lui-même.

Le dialogue s’établit donc entre les deux personnages, dans un jeu de reflet (ironique, pour deux aveugles), où l’image de l’un sert à éclairer celle de l’autre.

L’épure de Stelfreeze, qui laisse respirer des zones entières de la page pour simuler soit la neige soit la nuit, se marie très bien avec des formes stylisées à l’extrême, à l’image de ce Daredevil effilé qui bondit depuis la corniche.

Le récit se conclut sur un geste d’entraide et de partage. Un rapport humain tout simple, sans super-vilain, sans menace grandiose : simplement un homme qui en aide un autre.

Dans le petit texte qui précède l’histoire, Marz explique ce qui définit Daredevil : ses sentiments. Et l’histoire en fait la démonstration évidente.

Jim

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Pas mal. Je pourrais presque l’acheter en VO.

Bret Blevins, cumulant à la fois un hommage au Daredevil de Nocenti, JRjr & Williamson…

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…et un remake de sa propre couverture d’Uncanny X-Men #219.

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Matías Bergara :

Tom Kelly :

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Elektra par Ferran Sellares

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Lee Weeks & Al Williamson (Daredevil #300, 1991) :

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Mike Allred :

Bill Sienkiewicz ;

Geof Darrow :

Hostess Fruit Pies : Daredevil vs Johnny Punk

Super-Team Family : Superman & Daredevil

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SPIDER-MAN : LA GRANDE ILLUSION (avec DD en invité)

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Depuis sa première apparition dans Amazing Spider-Man #13 en juin 1964, Mysterio (de son vrai nom Quentin Beck) est resté quasi-exclusivement un membre de la très fournie galerie de vilains de l’Araignée. Il y a eu des exceptions, comme l’a montré la saga Sous l’aile du Diable imaginée par Kevin Smith et Joe Quesada pour la série Daredevil (voir le billet de Kab au post 65). Un arc narratif qui s’est terminé par le suicide du maître de l’illusion après l’échec de son plan. Mais Mysterio était-il vraiment mort ? Les auteurs des séries Spider-Man ont joué avec la question durant plusieurs mois et c’est notamment le sujet de la mini-série The Mysterio Manifesto (ou La Grande Illusion en V.F.).

Dans le premier chapitre, le scénariste Tom DeFalco réunit plusieurs personnages liés à l’histoire de Mysterio : l’Homme Araignée, Daredevil, J.J. Jonah Jameson, Betsy Schneider (l’ancienne petite amie de Quentin Beck) et le nouveau copain de cette dernière, un gars nommé Joe (adversaire éphémère de Spidey période Ditko passé ensuite du bon côté). DeFalco orchestre d’étranges rebondissements et au fil des pages les protagonistes ont de plus en plus de mal à savoir si ce qui leur arrive est réel ou pas. Le format 3 épisodes fait que les choses ne tirent pas en longueur, le rythme est bon et le récit est rondement mené.

Dans la dernière partie, les héros affrontent les responsables de leurs ennuis. Mais la réponse est-elle vraiment aussi simple ? Pas vraiment car la dernière page soulève de nouvelles interrogations. Un peu frustrant mais après tout ce n’est pas si étonnant vu la nature du vilain. Et ce Mysterio Manifesto vaut aussi pour la partie graphique signée par le trop rare Lee Weeks aux dessins et Bob McLeod à l’encrage…c’est beau et ce n’est pas une illusion…

Bisley :

R.M. Guéra :

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DD à l’écran (I) :

En 1975, Angela Bowie, qui était à l’époque l’épouse de David Bowie, a obtenu les droits de Daredevil et de Black Widow pendant une période d’un an et a tenté de monter sans succès un téléfilm qui aurait servi de pilote à une série télévisée.

Angela Bowie a collaboré avec l’acteur Ben Carruthers (qui avait notamment joué un petit rôle dans Les Douze Salopards), qu’elle avait choisi pour incarner DD; le photographe Terry O’Neill et la responsable des costumes Natasha Kornilkoff sur une série de photos, sans réussir à convaincre un studio d’investir dans ce projet. Et au bout d’un an, les droits sont donc revenus à Marvel

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Version chapitré :

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Ah ouais, ça fait longtemps que je l’ai pas revu, ce docu, mais il est bien chouette.

Jim

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Épatant. Tu en avais déjà parlé ?