L’éphémère revue Marvel Shadows & Light proposait des récits courts entièrement réalisés en noir & blanc. Les trois numéros sont sortis en 1998 et le premier d’entre eux contient une histoire de Black Widow et une histoire de Daredevil.
L’aventure de Natasha la conduit dans la Russie sur les traces d’un livre contenant l’histoire de sa famille. Le scénariste, Gerard Jones, laisse entendre qu’elle appartient (à quel degré, ce n’est pas dit) à ce clan Romanov auquel appartenait le tsar Nicolas II.
Tandis qu’elle tente de récupérer l’ouvrage, elle se remémore son passé, de l’enfance douloureuse où elle échappe à un incendie avant d’être élevée par Ivan à sa défection et à son arrivée en Amérique, où elle trouve en Daredevil ou Nick Fury des alliés.
Au dessin, Gene Ha livre des planches réalisées au lavis, très suggestives, où l’action est bien équilibrée avec le drame.
Natasha affronte des mafieux (qu’elle identifie, à leur vocabulaire, comme des anciens du KGB sur le sentier de la vengeance) et un homme en exosquelette qui se présente comme son frère, défiguré par l’incendie et récupéré par les services secrets.
La baston finit mal pour Vindiktor, l’homme en armure. Quant à Natasha, elle découvre que le livre est constitué de pages blanches, et se demande s’il existe un véritable exemplaire racontant l’histoire de sa famille.
La voix off, un peu lancinante, file la métaphore de la chute, maîtrisée ou pas, renvoyant l’héroïne à son passé de gymnaste et de ballerine. Le tout pour un récit un peu anecdotique mais fort joliment réalisé.
Jim