1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol. 5) #9-12 : BONS BAISERS DE RUSSIE

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Alors que tous ses sbires la lâchent, Ma Gnucci voit arriver le Russe, montagne de muscles, de débilités, d’inconscience et de sadisme. Elle l’envoie donc tuer le Punisher, alors que celui-ci se décidait à quitter son immeuble, pour ne pas faire prendre de risques à ses voisins, qui sont dorénavant tous au courant de sa véritable double identité.
Sauf que le Russe arrive avant. Et à force de « jouer » violemment avec lui comme un chat avec sa proie, il est à deux doigts de tuer Castle. Sauf que ce dernier montre qu’il n’est jamais à court d’idée et est très inventif quand il s’agit de se sauver de situations inextricables et tuer.
Meurtri, il se rend chez Ma Gnucci avec la tête du Russe, brûle sa demeure et la tue. Il récupère l’argent, qu’il distribue à ses anciens voisins, et fournit les éléments compromettants que tenaient Ma Gnucci aux inspecteurs Soap et Molly, qui prennent alors du galon (beaucoup).
Parallèlement, les 3 copieurs du Punisher (Le Saint, Elite et Mr. Payback) se trouvent et s’allient (avec beaucoup de mal). Leurs actions et attitudes ne sont pas du goût de Castle, notamment parce qu’ils ne se préoccupent pas des conséquences collatérales, et il s’empresse donc des éliminer, alors qu’ils attendaient de lui qu’il devienne leur chef.

Fin du premier arc de Garth Ennis sur le personnage et on peut dire que le ton est resté le même de bout en bout. Dans cet album, il y a à la fois un « héros » qui souffre physiquement, mais qui est aussi sûr de ce qu’il fait. Si l’intrigue principale avec Ma Gnucci reste assez basique, avec en plus un Castle qui se montre magnanime envers ses voisins, le fil rouge des copieurs peut amener une réflexion sur qu’est le Punisher, et surtout comment il se considère.
Indirectement, s’il n’est pas politique, Ennis montre quand même qu’il a une opinion. Aussi, on savait déjà qu’il considérait avoir une mission, et là, on a la confirmation qu’il ne se sent pas fou (Ennis semble se souvenir de son lien avec l’Eglise). Enfin, il a des règles dans son activité, et il n’y déroge pas (là, j’ai plus un doute, je ne me souviens plus s’il n’a pas jugé, précédemment, que la fin justifiait les moyens, en dépit d’innocents). Finalement, alors que dans son texte introductif, Ennis disait qu’il ne fallait pas avoir honte à prendre plaisir à lire une histoire d’un mec qui trucide à tout va (de ce que j’aui compris), le fait de mettre en face du Punisher des versions potentielles de lui-même amène quand même à se poser quelques questions sur le perso.
Mais derrière ça et pas mal de choses d’autres, il y a toujours de l’humour. D’ailleurs, je trouve qu’il y en a vraiment pas mal, en beaucoup en mode « situation », que ce soit avec Ma Gnucci, le Russe (les morts des deux antagonistes en sont des exemples) ou même encore et toujours Soap, personnage qui prête à rire dès le début, même quand il finit par avoir de la chance. L’irrévérence à la Ennis. Et puis toujours quelques dialogues bien ciselés, tout comme les récitatifs qu’il utilise depuis le début de son run, qui servent de bulles de pensée du Punisher.

Du 1er épisode au 12ème, la fluidité du récit aura été un maître mot. De la part de Steve Dillon, il n’y a pas d’esbroufe, mais de l’efficacité au service de l’histoire, sans pour autant fournir des planches vides. Quand on lit cette maxi-série du Punisher, on a l’impression que c’est facile de la faire de la BD. Mais je n’imagine même pas le travail qu’il a sûrement fallu faire pour rendre tout cela aussi plaisant et facile à lire.

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