PUNISHER (Vol.1) #8-9
Le Punisher s’attaque à la finance et aux jeunes loups de Wall Street. Deux individus, Arnold Ansen et son sbire Roky Vance, qui violent les règles, via des délits d’initiés, notamment, ce qui amènent de nombreux petits investisseurs à faire faillite.
Parallèlement, dans le même quartier, des clochards sont tués par « un tueur au couteau », ce qui inquiète un peu Castle puisque celui qui le rencarde sur ses deux cibles est un de ces laissés pour compte, ancien courtier qui a tout perdu.
En suivant les deux boursicoteurs, avec l’aide du fils de Microchip, le Punisher se rend compte qu’ils ont rendez-vous avec un grand investisseur japonais, mais n’a pas le temps de comprendre ce qui se trame, car il est attaqué par un garde du corps géant. Il est à deux doigts d’y passer, sans l’intervention du fils de Microchip, qui finit bien blessé.
En attendant d’avoir plus d’information pour repartir au combat, Frank Castle décide de s’attaquer au tueur au couteau, sauf qu’il se trompe et tue un trio d’imitateurs. Pendant ce temps, le vrai tueur trucide son ami clochard. Mais ce dernier a le temps d’écrire Roky. Le Punisher décide de faire d’une pierre, deux coups, et enlève l’investisseur japonais, avec l’aide du fiston de Microchip, qui veut en être malgré ses blessures. Le plan du Punisher est d’attirer Roky, mais tout ne se passe évidemment pas comme prévu. Fusillades, coups d’épée, … tout le monde va y passer, en s’entretuant ou via le Punsiher. Le fils de Microchip, pourtant en position à l’écart, fera aussi partie des victimes…
Cette fois, Mike Baron s’attaque aux délinquants de Wall Street, tout en remettant une couche sur les Américains non patriotes, car les deux boursicoteurs sont prêts à lâcher une entreprise américaine à Japonais pour se faire de l’argent.
L’intrigue n’est pas très fourni, car le deuxième épisode n’est consacré qu’à de la baston. Baron oppose deux styles d’ennemis face au Punisher, entre une ancienne génération de Japonais qui a une forme de code d’honneur et qui respecte cela même dans la violence, et des jeunes américains qui ne cherchent que l’argent et les plaisir faciles (sexe, drogue et meurtre). C’est assez cliché.
La fin du diptyque montre un Microchip pleurant, qui tient dans ses bras son fils mort, avec un Punisher qui s’en va, stoïque et froid, le laissant à son chagrin. Après le Punisher qui pleurait presque l’espionne du Mossad, le voir aussi insensible devant la mort d’un proche, j’y trouve ici un drôle de décalage. Est-ce la dureté de l’homme qui prône d’abord son combat ou une gène, une pudeur, devant la tristesse de son « ami » ? Castle est persuadé « qu’il comprendra »… ou alors se le persuade-t’il afin de se retirer toute responsabilité ? C’est une fin assez perturbante, à voir le héros ne montrer ici aucune émotion, contrairement à la fin du diptyque précédent, mais je dois avouer que l’effet est là (d’autant plus que le reste de l’épisode, avec l’enchaînement de baston et de coups d’épée dans le dos est par moment un peu bordélique)
Nouveau changement d’équipe au crayon et c’est l’ancien encreur Whilce Portacio qui assure ici ses presque premières planches en tant que dessinateur (il avait fait deux épisodes de Strikeforce: Morituri et un Strange Tales), accompagné de Scott Williams à l’encrage. Alors, c’est rigolo, parce que son style est de suite réparable, et je me dis en fait qu’il n’a jamais guère dépassé le niveau des ses débuts (il met peut être plus de hachures par la suite) et je me demande jusqu’à quel point Williams est responsable d’une certaine justesse dans les corps et les visages.
Pour la mise en page, le « bazar » ambiant ressenti dans le deuxième épisode y est peut être pour beaucoup, si Mike Baron a écrit ce numéro selon la méthode Marvel.