1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE WOLVERINE !

Mike Zeck et John Beatty sur la couverture de Captain America Annual #8 (avec la recolorisation signée Phil Zimelman) :

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Commission par Mike Zeck :

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Wolverine et le Punisher par John Buscema :

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Wolverine par Bob McLeod :

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Wolverine par Rick Leonardi :

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Wolverine par Jason Pearson :

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Dans la seconde série What If, Wolverine fait son apparition dès le septième numéro, daté de décembre 1989.

L’épisode est réalisé par deux futurs Image Boys, Jim Valentino au scénario et Rob Liefeld au dessin, soutenu à l’encrage par Scott Williams, qui donne de la matière et de la profondeur à son travail.

Précisons d’emblée que Rob Liefeld, à cette époque, fait partie des jeunes poulains qui montent mais n’est pas encore l’incontrôlable vedette qu’il va bientôt devenir. Si son dessin affiche les faiblesses qu’on lui connaît, il se montre généreux en cases et attentif à la narration. L’ensemble est même encore assez lisible, dans la lignée de ses Hawk & Dove et de ses premiers New Mutants.

L’action commence à la hauteur du diptyque formé par Incredible Hulk #180-181, le fameux récit où apparaît l’agent canadien face à Hulk et Wendigo. Après la baston, Wolverine est contacté par le SHIELD, qui emprunte l’agent pour une mission toute particulière : un groupe ennemi utilise la technologie des LMD (Life Model Decoy en anglais, Leurre Mécanique Dupliqué en français), et Nick Fury a besoin d’un agent capable de repérer ces doubles robotiques.

Wolverine entame donc sa mission en découpant Dum Dum Dugan en rondelles, prouvant à l’espion borgne que son organisation est infiltrée au plus haut niveau. Suivent alors quelques pages d’action et d’infiltration aux côtés de la Black Widow, qui porte son ancienne coiffure (que Liefeld représente comme une épaisse choucroute). C’est donc Wolverine qui lui propose de lui faire une coupe rafraîchie : dans cet univers, c’est l’espion canadien qui vaut à l’espionne russe sa coupe courte (et ça, Frank Miller ne nous l’avait pas dit).

Menant l’assaut contre le groupe ennemi, Fury se retrouve face à Viper et Strucker. Valentino et Liefeld s’en donnent à cœur-joie, bâtissant un récit sur mesure pour aligner les cases de bastons et les gros plans sur des regards lascifs ou des sourires sadiques.

La réussite de la mission puis les talents diplomatiques de Fury valent à Logan d’être « prêté à long terme » par le gouvernement canadien. Wolverine grimpe dans la hiérarchie jusqu’à devenir directeur adjoint de l’agence au bouclier.

C’est à ce titre qu’il fait la rencontre de Charles Xavier. S’il n’intègre pas l’équipe de mutants, il garde un œil sur ces derniers, la communauté mutante et l’agence tissant lentement mais sûrement des liens solides.

À la mort de Nick Fury, attaqué par un double robotique de Strucker, Dugan prend sa retraite et laisse la place de directeur à Fury. Liefeld traite la scène, située dans un cimetière, à la manière de Frank Miller.

Dans une dernière page évocatrice, le Gardien nous explique que Logan s’oppose à la réactivation des Sentinelles par Steven Lang, ce qui empêche Jean Grey de devenir Phénix. De même, le nouveau patron du SHIELD lutte contre le projet de loi du Sénateur Kelly visant à enregistrer les mutants dans un fichier fédéral, empêchant ainsi l’avenir sombre, dit « de 2013 », qui menace les mutants. Uatu conclut ainsi son portrait d’un homme jadis proche de la bête, dont l’influence sur le destin de l’humanité est incommensurable.

Jim

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Dans la même série, le seizième numéro propose une nouvelle aventure alternative de Wolverine. Cette fois, les auteurs repartent du célèbre combat pour l’âme de Jean Grey sur la Lune.

Les auteurs (Glenn Herdling au scénario, Gary Kwapisz le dessinateur préféré du Mallrat et Akin & Garvey, les encreurs préférés de Soyouz) articulent leur divergence autour du moment où Wolverine est perdu dans la base du Gardien. Dans l’épisode de Claremont, Byrne et Austin, ce dernier chasse le héros canadien, rompant avec discrétion son serment de non intervention, sans quoi Logan aurait continué à errer d’époque en époque, jusqu’à s’arrêter dans une période quelconque.

Partant de ce principe, les auteurs décident que la période où Wolverine aurait atterri si le Gardien n’était pas intervenu était… celle de Conan, personnage dont Marvel a les droits en 1989 (ce qui implique qu’aujourd’hui, la réédition de cet épisode de What If est redevenue impossible).

Après avoir sauvé une demoiselle en détresse d’un méchant saurien, Logan se dirige vers la ville voisine et rencontre Red Sonja, qu’il prend un bref instant pour Jean. De son côté, Conan vit quelques aventures qu’une note de bas de case associe à Conan the Barbarian #115.

Le scénario joue sur les difficultés de communication entre Sonja et Logan, et sur la magie environnante, ce qui conduit à l’inévitable confrontation entre le canadien griffu et le barbare aux mèches brunes.

Vaincu par le barbare, Logan se réveille, guéri de ses blessures mais redevenu complètement animal.

De son côté, Conan, devant la promesse de retrouver Belit, s’avère près à sacrifier Sonja. Ça sent le match retour !

Les planches de Kwapisz lorgnent du côté de Cockrum, qui semble une référence évidente dans le traitement du personnage de Wolverine (le dessinateur canalisant son influence buscemienne comme toujours).

Le sorcier Zukala comprend que le nouveau venu a été arraché à une époque future. La main tranchée, Conan prend soudain conscience de son égoïsme et de la tragédie qu’il a mise en branle.

L’ironie veut que le portail que Zukala a rouvert dans l’espoir de rejeter Wolverine vers son époque, s’ouvre devant Conan, soudain projeté dans le vingtième siècle. Le portail se referme, coinçant Logan aux temps des épées et de la sorcellerie.

Si Wolverine semble trouver sa place dans un monde de sauvagerie, aux côtés d’une ravissante rousse qui manipule l’épée comme lui joue des griffes, Conan, confondant à son tour Jean et Sonja, intervient et perturbe la suite d’événements qui ont permis aux X-Men de « triompher » à l’origine.

Comme beaucoup d’autres numéros de What If, toutes séries confondues, cet épisode présente une conclusion apocalyptique, pire bien entendu que ce qui a été publié dans la continuité classique.

Jim

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Jim

Kerry Gammill :

C’est donc ça la provenance de l’avatar de Marti (Comics Office).

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Rediff’ :

SPIDER-MAN CLASSIC #4 :

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Le sommaire du quatrième numéro de Spider-Man Classic est peut-être bien le moins homogène de toutes les fournées proposées par cette éphémère revue patrimoniale. Au lieu de programmer un arc complet, Panini a ici pioché un peu partout et on passe allègrement de 1968 aux années 80, dans des ambiances très différentes. Et la première est un joli navet, que l’éditeur a replacé à plusieurs reprises (elle était même dans un récent Trésors de Marvel ).

Piégé par le sorcier est ce que l’on appelle un fill-in , produit pour laisser le temps à John Romita de se remettre d’un problème au poignet. Le dessinateur de Amazing Spider-Man a guéri plus tôt que prévu et la bande dessinée de Stan Lee et Ross Andru s’est retrouvée dans les pages de la revue fourre-tout Marvel Super-Heroes . Mais le résultat est très mauvais : le vilain est oubliable et l’intrigue est bancale, avec tellement de coïncidences que cela en devient risible.

On passe ensuite au one-shot Spider-Man/Wolverine , publié en 1987 et que l’on doit au scénariste James Owsley (plus connu sous le nom de Christopher Priest) et au dessinateur Mark Bright. Le reporter Ned Leeds, membre régulier de l’entourage de Peter Parker au Daily Bugle depuis les années 60, est sur le plus gros scoop de sa carrière…la réapparition à Berlin Ouest d’un mystérieux espion indépendant. Jameson envoie Ned en Allemagne en compagnie de Peter Parker, qui était alors pris dans une de ses nombreuses crises existentielles. Sur place, il y a déjà Wolverine, une vieille connaissance de l’agent en question…

S’il y a quelques touches humoristiques pour alléger ponctuellement l’atmosphère, le ton est assez sombre, ce qui correspond bien au mutant griffu et moins à Spidey qui est clairement représenté comme étant hors de son élément, trait accentué jusqu’à l’exagération en plusieurs occasions. Je n’avais pas détesté ce numéro spécial il y a des années mais la relecture fut moins heureuse…j’ai eu un peu plus de mal avec l’ambiance générale et la lourdeur des voix-off . Un brin ennuyeux, ce long épisode est tout de même important pour deux raisons : le destin de Ned Leeds et la découverte de la véritable identité de Spider-Man par Wolverine.

Il y a ensuite un Marvel Fanfare réunissant Spidey, Hulk et Nick Fury par le duo Bill Mantlo et Michael Golden. Un team-up explosif et énergique, au pitch simple (le titan vert est possédé par un organisme extraterrestre qui le rend encore plus furieux que d’habitude) prétexte à un déluge d’action impeccablement orchestré par Michael Golden. Graphiquement, ça envoie du lourd (malgré des couleurs un peu surchargées sur certaines cases) et l’ensemble est très divertissant, avec sa fin qui insiste bien sur la référence à la Guerre des Mondes .

Et cela se termine par un classique, le très beau L’Enfant qui collectionnait Spider-Man …mais je n’y reviens pas puisque j’en ai déjà causé sur la fiche de Amazing Spider-Man 248 (et dans ce sujet…[celui de l’anniv’ de Spidey]…au post 782).

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Rediff’ :

FANTASTIC FOUR #347-349 :

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Dans l’arc narratif en 3 numéros qui va de Fantastic Four #347 à 349, Walt Simonson a remplacé les 4 Fantastiques par les plus grandes stars du moment (Spider-Man, Hulk, Wolverine et Ghost Rider) suite aux manipulations d’une Skrull venue sur Terre pour retrouver une arme très particulière, sous la forme d’un oeuf qui doit donner naissance à un « technotroïde inorganique » , une machine à tuer qu’elle compte utiliser pour assassiner l’empereur Skrull. Cette saga en trois parties est pleine d’action, de rebondissements, d’humour, de créatures, du comic-book bien fun et idéalement servi par les superbes dessins de Art Adams, grand amateur de monstres classiques (et ici, il s’en est donné à coeur joie avec les extraterrestres métamorphes et les habitants de l’Île de l’Homme-Taupe).

Ce qui est aussi amusant, c’est que cette histoire a été imaginée parce que Walt Simonson était en retard sur ses délais et qu’il avait besoin de temps pour poursuivre ses intrigues en cours. Il s’est alors dit qu’un team-up avec Spider-Man serait une chouette idée. Et c’est Kurt Busiek qui lui a suggéré d’utiliser Ghost Rider, Wolverine et le Punisher, que l’on retrouvait (sans exagérer) absolument partout en ce début des années 90. Sauf que Art Adams n’aimait pas vraiment le Punisher et a donc demandé à ce que le Hulk gris prenne sa place.

Tous les éléments étaient donc assemblés pour ce très bon divertissement. Walt Simonson s’en est même amusé avec les accroches de la revue : The World’s Greatest Comic Magazine a donc été remplacé par The World’s Goofiest , The World’s most commercialest et The World’s most collectable Comic Magazine . Mais pour que le gag soit complet, il fallait bien le « cameo le plus opportuniste du monde » . Le Punisher a donc eu droit à une apparition totalement inutile sur la dernière page. Tellement inutile qu’elle a été supprimée lors de la première traduction dans Nova avant d’être réintégrée dans la réédition de ces numéros dans la collection Spider-Man et les Héros Marvel !

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Mike Zeck & John Beatty :

Paul Pelletier :

Kim Jung Gi :

Sean Gordon Murphy :

Ron Garney :

Sean Chen (Ultimate vs. Classic) :

Wolverine classic versus ultimate

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En juin 1991 paraît le graphic novel Wolverine: Bloody Choices. Le format est classique, dos carré, couverture souple, portant une illustration de Joe Jusko.

Le scénario, très sombre, est signé Tom DeFalco, tandis que le dessin est assuré par John Buscema, qui pour le coup s’encre lui-même. Le graphic novel semble avoir eu du succès puisqu’il a connu une réédition deux ans plus tard, en novembre 1993, sous une nouvelle couverture signée Avon, et attribuée sur certains sites à Michael Avon Oeming (même si ça ressemble beaucoup, à mes yeux, à du Brian Stelfreeze).

Tout commence alors que Wolverine est en vacances à Hawaï. Ses sens lui permettent de repérer un garçon terrorisé, qui tire sur un gros pacha bâfrant à une table de restaurant. L’enfant échappe de peu à la riposte, et Logan l’emporte chez un médecin de sa connaissance.

Cette entrée en matière amène deux choses intéressantes qui caractérisent les récits consacrés à l’époque à Wolverine. D’une part, le lecteur peut repérer un nouveau personnage à l’apparence similaire à celle du héros. D’autre part, le médecin est une vieille connaissance de Logan. Les récits consacrés au Canadien griffu, à l’époque, s’intéressaient souvent à son passé, présentant fréquemment des gens qu’il connaît depuis des décennies et laissant traîner des indices quant à ses origines (Larry Hama fera son miel de ce jeu de pistes).

Logan confie l’enfant au médecin. Il ne faut pas longtemps aux deux hommes pour comprendre que le petit est un enfant battu et que sa cible est une brute molestant (ou pire) les mineurs. À l’hôtel, Logan trouve une lettre qui lui est destinée : l’homme qui lui ressemble paraît aussi intrigué que lui par cet air de famille.

Nuitamment, Wolverine mène son enquête sur les activités de Bullfinch, le poussah visé par le garçonnet, et obtient confirmation qu’il trafique de la drogue. Ce qui lui permet de croiser le chemin de Nick Fury, lui aussi sur la piste de ces réseaux de narco-trafic. De Falco se fend d’une des rares scènes d’humour en présentant deux gangsters de bas étage, Moose et Squirrel, référence décalée à Rocky & Bullwinkle.

Il devient rapidement évident que les deux héros traquent la même proie ce qui finira par les conduire à un conflit d’intérêt. Pour l’heure, Wolverine se rend au manoir de Bullfinch, et découvre que l’enfant qu’il pensait avoir sauvé s’y trouve : le docteur l’a trahi. S’il ne peut sauver le garçonnet, Logan fait une affaire personnelle de le venger. Ce qui n’est pas du goût de Fury, qui veut l’arrêter et démanteler le réseau.

L’enquête du mutant griffu le conduit à recroiser l’être étrange qui est coiffé comme lui et possède une griffe à chaque poignet. Pendant ce temps, Fury se retrouve dans une étrange situation, la reddition de Bullfinch ayant été négociée par son juriste. L’espion est donc désormais obligé de protéger le bandit, devenu un témoin de première importance.

C’est là que l’opposition avec Fury se durcit : l’agent du gouvernement doit suivre la procédure, quitte à aménager les conditions de détention du criminel, ce que Logan a du mal à admettre.

Une scène intéressante nous montre le héros abandonner à son sort le médecin véreux, alors que les hommes de Bullfinch arrivent pour nettoyer la place : Wolverine ne fait rien pour les arrêter, laisser clairement entendre qu’il fait exprès de ne pas les voir.

Le reste de l’album marque la progression irrésistible de Logan, bien décidé à liquider Bullfinch dont il a appris la localisation, son combat contre Shiv, son quasi sosie qui partage bien des aptitudes et au sujet duquel Wolverine refuse d’imaginer qu’il puisse être son frère, son opposition musclée à Fury puis la traque ultime.

C’est sans doute le récit le plus sombre qu’ait pu écrire Tom DeFalco, d’ordinaire plus familier des envolées super-héroïque à l’optimisme inflexible. On y parle de drogue, de maltraitance, d’enfance volée, et les couleurs de Gregory Wright véhiculent une atmosphère lourde et crépusculaire.

John Buscema déploie son talent légendaire, mais s’intéresse surtout à la force des images. Ses cases se chevauchent, s’emmêlent, se superposent, sans se soucier des enchaînements. Il faut toute la science de Janice Chiang pour que les bulles se succèdent de manière logique. Un peu plus de soin dans la narration et on tenait là une vraie perle, d’une belle intensité.

Jim

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