24 HEURES DE LA VIE D'UNE FEMME (Nicolas Otero, d'après Stephan Zweig)

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Le chef-d’œuvre de Stefan Zweig, version eighties

L’épouse d’un membre de la haute société s’enfuit avec un jeune homme qu’elle n’a rencontré qu’un jour auparavant. L’occasion pour une femme âgée de revenir sur un épisode similaire de sa vie : une journée qui avait changé le cours de son existence… Tout le monde ou presque connaît l’intrigue de 24 heures de la vie d’une femme : ce récit d’une passion foudroyante, brève et aiguë, l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Stefan Zweig.

Aujourd’hui, Nicolas Otero adapte en roman graphique ce grand classique de la littérature en le transposant dans le Las Vegas des années 1980. L’auteur de Confessions d’un enragé parvient avec talent à restituer la puissance littéraire de l’œuvre originale tout en y apportant une vraie dimension cinématographique par un jeu de lumières et de cadrages très inspiré des grands cinéaste hollywoodiens de l’époque – Brian De Palma et Francis Ford Coppola en tête.

Parution : 28.02.2018
Collection : 1000 Feuilles
Format :215 x 293 mm
Pages : 120
EAN : 9782344019399
EAN numérique : 9782331037337

Lu d’une traite hier soir. Je ne connaissais pas la nouvelle de Zweig (juste de nom), donc j’ai lu cet album totalement vierge concernant le sujet. Et donc j’ai bien aimé, j’ai trouvé ça bien rythmé, bien amené également. En regardant sur Wiki, j’ai pu voir qu’Otero avait retranscris la nouvelle aux XXIème siècle, mais j’ai l’impression que c’est le seul changement d’adaptation. Parce qu’on retrouve tout de la rapide description wikipédienne dans l’album. Donc la thématique et le sujet me semblent respectés.
Pour ce qui est des textes, là, je ne sais pas s’il y a des pans qui ont été récupérés de la nouvelle. Mais j’ai trouvé cela plutôt bien écrit, une alternance de dialogues et de récitatifs (passage obligé, vu la forme du récit).

Au niveau des dessins, cela reste dans la même veine que Confession d’un enragé ou du Roman de Boddah, plutôt solide et assuré je trouve, moins nerveux peut être (mais ça va avec le récit) avec ces alternances de mises en page qu’on le retrouve aussi dans les deux albums. La couleur, toujours réalisée par sa femme, montre aussi qu’elle est adaptée en fonction du récit (j’ai pas les deux autres albums devant moi, mais c’est l’impression que ça donne).

C’est assez joli, plus souple, rond et coloré que ce que j’associe en général à Otero…

Jim