C’est vraiment pas mal, cette série.
Le premier cycle, qui fait cinq épisodes, procède à un véritable jeu de massacre dans le petit univers d’Archie. Le suspense est pas mal, la montée est bien, Francavilla assure comme un beau diable…
Le deuxième cycle s’ouvre sur des scènes de cauchemar et sur les doutes de Sabrina. On revient sur un élément d’explication proposé au tout début de la série, mais Aguirre-Sacasa en profite pour partir également dans une autre direction, plus clairement lovecraftienne.
J’aurais tendance à dire que l’éditeur a sans doute été surpris du succès, et que la série a été prolongée au-delà du projet initial. C’est l’impression que cela donne, l’épisode 5 semblant un peu marquer le pas (mais contenant de bonnes scènes : on sent le dramaturge). L’épisode 6 relance la machine.
Mais ça fonctionne vraiment très bien, et il me semble que c’est parfaitement lisible par les fins connaisseurs de l’univers d’Archie, mais également par les néophytes qui n’y connaissent pas grand-chose (comme moi).
Absentes des étalages depuis près d’un an, les séries horrifiques de l’éditeur Archie Comics, Afterlife with Archie - qui dépeint le quotidien des habitants de Riverdale après une attaque de zombie - et Chilling Adventures of Sabrina seront de retour cet été.
Roberto Aguirre-Sacasa - la tête pensante derrière les deux séries - avoue que les retards sont de son fait, la faute à un emploi du temps chargé, et promet même un retour régulier des publications avec, toujours, ses collaborateurs Francesco Francavilla et Robert Hack au dessin.
Espérons que le retour de ces deux titres donne des idées à un éditeur français qui aurait pu avoir peur de se lancer sans le matériel adéquat et, avec pour seule assurance, le revival romcom’ de la série Archie orchestré pourtant par Mark Waid et Fiona Staples (Saga).
Surtout que l’univers d’Archie bénéficiera d’un joli coup de projecteur en 2017 grâce à l’adaptation télévisuelle Riverdale produite par Aguirre-Sacasa lui-même et Greg Berlanti (The Flash).
Ci-dessous, les premières pages de Afterlife With Archie #9 :
Et ça continue, selon moi. La « reprise » est excellente, d’une grande noirceur psychologique tout en continuant à creuser la logique de l’univers.
On se demande, à la fin du dernier numéro, si Aguirre-Sacasa prépare un cross-over avec son autre série fantastique, ou s’il compte les maintenir séparées (ce que j’ai lu, à moins d’avoir lu trop vite, me fait hésiter).
En tout cas, c’était pas un pari gagné d’avance, surtout sur la durée. Mais justement, c’est cette structure de feuilleton qui fonctionne bien, au final.