ALERTE ROUGE (Tomaž Lavrič TBC)

Alerte rouge est un récit semi-autobiographique dans le milieu de la scène alternative yougoslave des années 1980, alors que le punk rock franchit le rideau de fer pour devenir un mouvement important, le plus souvent réprimé par le régime autoritaire de l’époque. A la fin des années 1990, Youri, alias La Taupe, ancien batteur du groupe de punk rock Alerte Rouge devenu graphiste, croise le chemin de Mike, l’ex-chanteur du groupe maintenant homme d’affaires. Ils se remémorent avec nostalgie, mais aussi avec une pointe d’ironie, leurs débuts et leurs premiers concerts alors qu’ils étaient encore lycéens. Puis arrive la traditionnelle séparation des membres du groupe, la plongée dans la came mais aussi la hantise du service militaire quelques années plus tard, au moment de l’indépendance de la Slovénie et de la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Entre 1980 et 2010, ont suit l’évolution de ces ex jeune révoltés désormais bien assagis

Drôle, un poil cynique et au rythme très enlevé, Alerte Rouge est le premier roman graphique de Tomaz Lavric, alias TBC, l’auteur slovène le plus connu dans son pays comme à l’étranger. Initialement auto-édité en 1996, le livre a été publié dans une version augmentée en 2010. C’est cette édition qui est publiée par les éditions çà et là, complétée par une nouvelle introduction de TBC.

Compétition Officielle Angoulême 2020 - Catégorie Patrimoine

Parution le mercredi 11 septembre 2019
Titre original : Rdeci Alarm (Slovénie)
Traduction de Zdenka Stimac
Format : 20x27cm, relié
96 pages n&b
Prix de vente : 16 euros
ISBN : 978-2-36990-274-4

Tomaz Lavric, alias TBC, est l’un des principaux auteurs de bande dessinée slovènes. Il est notamment l’auteur de « Fables de Bosnie », publiée en 1999 chez Glénat qui a reçu le Grand Prix au Festival de Sierre en Suisse en 1999 et le Lion d’Argent au prix du Lion 1999 à Bruxelles.

Né en 1964 à Ljubljana, Tomaz Lavric est diplômé de l’Académie des Beaux Arts de Ljubljana. Il a commencé à publier ses bandes dessinées dans l’hebdomadaire Mladina en 1987, magazine où il publie encore à ce jour. Dans les années 1990, Lavric a publié ses premiers romans graphiques, basés sur des histoires pré-publiées dans Mladina. « Alerte Rouge » (Rdeci Alarm) sera son premier titre, publié en 1996, suivi de « Ratman » et « Cartes Postales de Bosnie » en 1997. Il a depuis réalisé une douzaine de bandes dessinées, pour la plupart publiées en France par les éditions Glénat. Ses ouvrages paraissent également en Italie et en Espagne. Son dernier livre paru en France est « Yeshua » (éditions Mosquito, 2018).

ça vient peut être de moi, mais j’ai l’impression que cette BD est peut être passée sous pas mal de radars, malgré les avis qu’indique Jim juste avant. Ses 971 ventes me font penser que mon impression peut être bonne.
Et c’est bien dommage, parce que c’est vraiment très sympa. Alors comme dit plus haut, l’histoire évoque la scène punk (et la période punk) en Slovénie (qui faisait partie de la Yougoslavie, si besoin de rappel), mais pas que. On suit un personnage (qui serait l’auteur ?), quelques années plus tard, qui se souvient de cette époque où il jouait dans un groupe punk, et puis on le suit encore plus tard, quand on fils à l’age qu’il avait à l’époque du punk.
Cette BD parle vraiment de plein de chose. Alors, de la jeunesse punk à la fin des années 70 - début 80, ça, c’est sûr. Mais il y a aussi un peu (mais qu’un peu) de politique là-dedans de comment était à la vie, de la période aussi de la guerre de Yougoslavie (la Slovénie était une sorte de Suisse vis à vis des autres pays, si j’ai compris). Et puis il y aussi l’histoire du temps qui passe, de la vie qui évolue (l’arrivée des ordi), du choc des générations (moi, ça me fait rire de voir le père qui reproche à son fils ce qu’il a fait lui-même lus de 20 ans plus tôt). Pour moi qui ai connu les années 80, par moment un peu par procuration avec les histoires de mes parents, j’y retrouve une ambiance, que je ressens également dans d’autres récits de vie, qui mêlent aussi musique et tranche de vie.

C’est construit en épisodes, comme s’il y avait une prépublication. Je n’ai pas l’impression que le nombre de pages soit identique à chaque fois, mais ça permet aussi au récit d’avoir une segmentation en cohérence avec ce qui est raconté.
Même quand il y a des moments pas très drôles, c’est raconté avec un certain humour. Y a pas de dureté dans cette histoire malgré les galères, les fâcheries et un enterrement. C’est peut être aussi pour ça que j’ai passé un bon moment. Comme si l’auteur fantasmait cette époque, mais je n’ai pas eu l’impression que son propos soit « c’était mieux avant ».

Le dessin en noir et blanc est également vachement bien. ça m’a paru très maîtrisé, une sorte de mix gros nez sur certains visages, avec un côté réaliste à la Francq. Ou alors, comme si l’école de Marcinelle en moins gros nez (je ne suis vraiment pas doué pour décrire les styles graphiques, moi).

Ce bouquin était dans mes piles depuis un bout de temps, et j’ai pris un grand plaisir à le lire.

Sortie en septembre c’est normal.

En septembre… 2019 !

Jim

et donc ?

Tu sais aussi bien que moi que si le bouquin prend pas un peu au départ c’est mort derrière. Il prendra jamais. Les 4 premiers mois d’un livre détermine sa vie à long terme et parfois mais de manière hyper rare, il peut avoir un autre vie genre 1 an après (cf cas Jérusalem).

Et donc, tu as lu trop vite.
Parce que Soyouz a bien dit que selon lui, « cette BD est peut être passée sous pas mal de radars ».
Ce à quoi tu réponds : « Sortie en septembre c’est normal ». En septembre 2024, pour du Çà et là, c’est peut-être normal, voire bien. Mais pour septembre 2019, c’est pas bien.
Soyouz a raison : le bouquin est passé sous les radars.

Jim

oui

oui et ?

Mais 2019 où 2024, la réponse reste malheureusement la même. Pour que des bouquins soit visible il faut que le timing soit bon, hors pour un bouquin comme ça, la sortie en septembre n’est pas un bon plan à mon avis, un pari trop risqué qui fait que le livre a été supplanté par le début de l’arrivée des gros bouquins de la rentrée. Déjà de base en petite semaine t’es sur du 100 nouveautés ou presque par semaine alors en septembre, c’est plutôt 150, et les places sont cher, donc un bouquin comme ça, sur une période chargé, c’est même pas dit qu’il passe sous les radars. Il peut simplement ne pas passer l’avis du libraire en rendez-vous avec son repré car c’est un bouquin sur lequel il mise peu à cette période.

Il est passé sous les radars car il est pas sortit à la bonne période. Donc je maintiens ma réponse. Oui en septembre c’est normal. il serait sortit en février ou mars, voir mai il aurait eu plus de chances.

Y a-t-il encore de bonnes périodes pour les petits albums chez les petits éditeurs ?

Mais qui aurait demandé des explications plus complètes dès le départ. Parce que, formulé ainsi, ça donne l’impression que tu ne faisais que compter les mois, et estimais que 900 exemplaires en huit mois, c’était logique.
Merci pour les explications.

Jim

Oui, Janvier avec la rayonnements angoulème qui peut amener un bouche à oreille.
et après jusqu’en juin.

Je peux encadrer ?

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Tu peux aussi le montrer à ta femme, si nécessaire.
:wink:

Jim

Alors comme j’ai parlé le kab couramment à une époque, j’avais compris le sous-entendu malgré son aspect lapidaire.

Et comme j’étais aussi désabusé que toi par l’évidence non formulée, je n’ai même pas osé la question du quand. Merci de l’avoir fair.

Et visiblement tu n’es pas trop rouillé.

Jim

Un diplôme…ça embellit ma journée qui a démarré avec des auspices d’emmerdements bien emmerdantes.