Ce serait bien.
Par contre c’est quand même un certain prix pour 8 pages d’histoire.
Une manière de financer d’autres produits à venir, sans doute.
Jim
Faut espérer.
Du mécénat à la petite semaine, mais du mécenat quand même
Paul Renaud
Tiens, j’ai vu un exemplaire, ce week-end. Agraphé, souple, joli format, joli papier. La première partie, c’est les planches colorisées et lettrées. La seconde, c’est les planches en noir & blanc.
Très joli. Pas lu encore, mais bel objet à mi-chemin entre l’impression luxueuse et la sensation de produit populaire. Un peu cher, mais ça a déjà été évoqué.
Jim
Ah, récupérés.
Tous les deux, très bien. Avec des qualités différentes.
J’y reviens bientôt.
Jim
Le récit que Franck Biancarelli consacre à Photonik dans ce qui est le huitième numéro de la collection All Star Photonik se situe à la hauteur de la fin du « Mystère du pueblo maudit ». L’auteur consacre six pages à l’étrange connexion entre le héros et son adversaire mourant, durant laquelle Photonik accède aux images du passé de son ennemi.
L’ensemble est très joli et Biancarelli, des trois auteurs qui pour l’heure se sont frottés à l’exercice, est peut-être celui qui s’inscrit le plus, et le mieux, dans la filiation graphique de Tota. Il fait flotter son personnage sans trait de mouvement, avec cette sensation de légèreté que le créateur du héros parvenait à instiller. Il superpose de petites vignettes sur des cases plus grandes et recourt à une palette de couleurs qui évoque les vieux épisodes. Bref, l’hommage graphique est là, en direction, autant sinon plus, du dessinateur plutôt que du protagoniste.
Très belle évocation, elle s’accompagne, dans ce format de fascicule, de quelques témoignages écrits (hélas, on y trouve les éternelles coquilles semées ici et là dans les productions Black / white) ainsi que d’une version noir & blanc des planches. Le tout sur un chouette papier assez épais aux antipodes du caractère « popu » des magazines d’origine.
Jim
Considéré comme la neuvième livraison de la série All Star Photonik, le chapitre réalisé par Pierre Alary se situe à la hauteur de la saga racontant « Les Origines du Docteur Ziegel », l’un de mes récits préférés dans la saga de Photonik (qui contient quand même un bon paquet de morceaux de bravoure).
Les lecteurs se souviendront que cette aventure renvoie nos héros aux temps oppressants du nazisme et soulèvent des sujets douloureux, bel exploit pour une série censée ne procurer que du divertissement. Tota est parvenu à faire vibrer cette corde si sensible qui fait du genre super-héros quelque chose de magique, à l’occasion. Et en six pages où les cases horizontales imposent un rythme percutant, Alary parvient à donner une profondeur et un caractère émouvant (et politique) au héros de lumière. C’est vraiment ce que j’aime dans les super-héros : parvenir à distraire, mais aussi à remuer, et réussir à le faire en variant les formats, les paginations et les ambitions.
Une très belle réussite, accompagnée de la version noir & blanc (et de quelques fautes, hélas).
Jim
Le troisième (en date) épisode nouveau de Photonik est réalisé par Paul Renaud. Mais contrairement aux deux autres, il ne s’agit pas d’un récit situé entre deux péripéties racontées par Ciro Tota, mais plus précisément d’un court récit placé après l’aventure dont il s’inspire.
En effet, on retrouve les deux « Enfants de l’apocalypse », qui ont bien grandi. Ils ont profité d’un encadrement serré par le gouvernement américain au service duquel ils mettent leurs pouvoirs, qu’ils maîtrisent désormais.
Sauf que la situation ne leur convient pas, et qu’ils parviennent à contacter Photonik (improvisant une sorte de « photo-signal »), qui répond à leur appel.
Graphiquement, c’est vraiment super (on s’en doute un peu, vous me direz). Paul injecte sa connaissance de la narration moderne, ses influences (avec un fond de sauce au goût de Hughes et de Davis) et son énergie. Les grandes cases tombent à point, les bulles sont bien placées, les récitatifs sont faciles à repérer (petit bémol : pourquoi tout mettre en italique ?). Vraiment très chouette.
Après, reste ce sentiment étrange d’une suite, ou en tout cas de ce qui ressemble à une potentielle annonce de suite. Paul Renaud extirpe des personnages non pour un dernier tour de piste sans incidence, mais pour les propulser vers un nouveau destin. L’histoire peut s’arrêter là, certes : la fratrie est libérée, reprend le contrôle de sa vie. Mais tout de même, ça tranche par rapport aux deux autres récits. Qu’en penser ? L’éditeur va-t-il proposer des inédits dépassant le stade de l’histoire courte et de l’hommage ?
Jim
Au fait tu les as achetés chez qui ?
Pulps.
À l’occasion de la dédicace d’il y a une quinzaine.
Jim
Ils n’en avaient pas amené à St Malo. J’étais un peu vert.
(Les frais de port sont astronomiques)
Zut, j’aurais dû t’envoyer un SMS quand j’y étais.
Jim
Je passerai si je finis par avoir le temps de passer à Paris (la dernière fois j’avais juste 5 minutes pour changer de train).