Comédie dramatique
Court-métrage américain
Ecrit et réalisé par Steven Spielberg
Avec Richard Levin, Pamela McMyler.
Année de production : 1968
Ambling : Flâner, se promener tranquillement…
Un jeune homme qui garde précieusement avec lui un étui de guitare fait de l’auto-stop dans le Désert du Mojave. Ses tentatives ne sont pas couronnées de succès. Il croise alors le chemin d’une jolie hippie avec laquelle il se lie d’amitié. Le duo va tailler la route, s’amuser, se rapprocher…une love story sur la route qui n’était pas faite pour durer une fois arrivés à destination…
Sans dialogues, Amblin’ est la vignette d’une errance à l’ère du flower power, que Spielberg avait comparé à un poème symphonique (la musique tenait déjà une grande place dans la narration). La caractérisation, tout ce qu’il y a à savoir sur ces deux voyageurs se fait par leur langage corporel, leurs regards échangés. Richard Levin, qui débutait à l’écran et n’a pas fait carrière par la suite, est parfois un peu coincé mais cela correspond bien à son personnage. Pamela McMyler, un peu plus expérimentée, est plus convaincante, notamment avec ce beau visage mélancolique dans la dernière scène.
Il y a de jolies idées de mise en scène dans ce premier court-métrage réalisé en 35 mm quelques années après les films amateurs tournés avec les copains. Quelques maladresses aussi mais dans l’ensemble, ces 26 minutes sont une intéressante « capsule temporelle », carte de visite qui allait suffisamment impressionner Sid Sheinberg, le président de Universal Televisions, pour qu’il fasse signer un contrat de sept ans à un Spielberg alors âgé de 22 ans. And the rest is history, comme disent les américains…
Lorsqu’il a fallu donner un nom à sa première société de production, Steven Spielberg s’est souvenu de Amblin’, cette première expérience exploitée au cinéma en double-programme d’un film d’Otto Preminger…et c’est ainsi qu’est né Amblin Productions…