AMERICAN GOTHIC - Xavier Mauméjean (Alma)

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51hy5QsQezL.SY445.jpg

[quote=« Amazon »]Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d’Oz. Mais nous sommes en 1953, à l’heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur de Ma Mère l’Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d’Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s’ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l’enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d’un imaginaire brut.

Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l’enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l’Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n’a-t’il pas perdu son innocence ?

Revue de presse
Le recueil a été conçu par quelqu’un qui, tout en ayant refusé le monde des adultes, en a percé ses parts d’ombre et ses rêves coupables. Professeur de philosophie, écrivain protéiforme et directeur de la collection «Pandore» (1), au Pré aux Clercs, Xavier Mauméjean livre une métaphore de l’oeuvre, puissance évocatrice, miroir existentiel, canular plausible. Est-ce si nécessaire de connaître un auteur pour être pénétré de ses écrits ? «Cela ne sert à rien d’expliquer l’oeuvre par l’homme. Personne ne peut comprendre Daryl Leyland sans avoir d’abord été inventé par lui.» (Frédérique Roussel - Libération du 23 mai 2013)

Broché: 401 pages
Editeur : Alma Editeur (4 avril 2013)
Collection : Pabloïd
Langue : Français
ISBN-10: 2362790665
ISBN-13: 978-2362790669[/quote]

Un peu comme pour le de LittelPhilby, ce roman est une suite de documents qui raconte la vie d’un écrivain dont les œuvres sont convoitées par Hollywood, le tout à travers différents documents périphériques (des mémos des studios de productions, des témoignages d’amis ou de toubibs, une enquête d’un scénariste devenu apprenti détective…). Le tout sert à évoquer l’imaginaire de l’Amérique. Y a des purs moments, comme ce chapitre consacré à l’un des métiers de l’écrivain, auteur de blagues pour friandises (sur le modèle de Malabar, pour faire court). L’ensemble aboutit à une conclusion proche de celle de Forrest Gump, à savoir qu’un individu somme toute ordinaire influe sur l’ensemble de l’histoire de son pays. Assez savoureux, à plein de niveaux.

Jim