“After the annual Purge is abolished, a group of masked outlaw Purgers in Texas refuse to give up the fight in director Everardo Gout ‘s fifth and final movie in the dystopian horror franchise.”
Très sympa, cette cinquième livraison.
Bon, comme on le sent dans les deuxième et troisième volets, c’est davantage un film d’action (musclé, politique et saignant) qu’un récit horrifique, même si la série a cette réputation (pas tout à fait imméritée, mais bon…). Alors oui, ça joue sur certains codes (la torture, les pièges, les couloirs…), mais dans l’ensemble, c’est un récit de poursuite et de fusillade.
C’est plutôt bien ficelé : les personnages sont construits, afin de générer des attentes, qui sont déjouées au fil du récit. Là aussi, c’est prévisible, parce que les films précédents se sont amusés à faire de même et donc nous ont habitués à ce genre de pirouettes. Mais ça fonctionne quand même.
Au niveau narratif, là aussi on a droit à des fausses pistes, comme par exemple l’organisation du parcours qui laisse entendre qu’il finira au commissariat, dans une relecture d’Assaut. Sauf que non, changement de trajet. Un trajet qui conduit à la frontière mexicaine. Celle-ci, on ne la verra jamais que de loin, mais les images proposent certaines des interprétations les plus frappantes du thème du mur et de la frontière (et pourtant, entre The Day After et Sicario, on en a vu, des images de frontière…).
Question image, c’est réalisé de manière efficace, mais sans génie. C’est musclé, mais sans énergie excessive. Le film est ponctué de petites références ici et là, y compris aux volets précédents, avec visiblement la hantise des deux premiers Mad Max, là encore évoqués sans génie. Efficace mais impersonnel. Les acteurs, convaincants, rattrapent plein de choses.
Effectivement, le film propose une « fin » au cycle. Qui dépasse le cadre initial. Film constat de l’ère Trump, il se conclut par des propos journalistiques, extraits de programmes radio comme il est de coutume dans la série, qui s’interrogent sur le devenir de cette nation. Très à propos.
American Nightmare 3 fonctionnait très bien comme un possible point final à cette saga. Et puis il y a eu la préquelle qui revenait aux origines de la Purge et donc ce cinquième film montrant un système qui a fini par échapper complètement à ses créateurs pour offrir un défouloir sans limites à une frange de la population haineuse et assoiffée de sang. Comme souvent avec les American Nightmare, le message est délivré avec des gros sabots (dans la tronche) mais j’apprécie toujours la nervosité de l’action qui se déplace des décors urbains à un environnement westernien…et la distribution est solide. Même si ce Sans Limites avait été annoncé comme le dernier épisode de la franchise, il a depuis été annoncé qu’un sixième volet était en développement, avec une possible Purge mondiale…