APRÈS LA GUERRE - Hervé Le Corre (Rivages)

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[quote]présentation de l’éditeur:
Bordeaux dans les années cinquante. Une ville qui porte encore les stigmates de la Seconde Guerre mondiale et où rôde la silhouette effrayante du commissaire Darlac, un flic pourri qui a fait son beurre pendant l’Occupation et n’a pas hésité à collaborer avec les nazis. Pourtant, déjà, un nouveau conflit qui ne dit pas son nom a commencé ; de jeunes appelés partent pour l’Algérie. Daniel sait que c’est le sort qui l’attend. Il a perdu ses parents dans les camps et, recueilli par un couple, il devient apprenti mécanicien. Un jour, un inconnu vient faire réparer sa moto au garage où il travaille. L’homme n’est pas à Bordeaux par hasard. Sa présence va déclencher une onde de choc mortelle dans toute la ville, tandis qu’en Algérie d’autres crimes sont commis…[/quote]

Après la Guerre,après l’Occupation,après la Libération et ses purges,après l’Indochine la France se reconstruit et panse ses plaies,parfois dans l’oubli, et Bordeaux ,la ville de Papon et Poinsot celle "qu’on tenait pour une ville calme et ordonnée, capitale de la modération politique par le passé : une Gestapo efficace et une police politique redoutable et redoutée ", n’échappe pas à la règle.Bordeaux c’est le terrain de chasse du commissaire Darlac. Collabo,violent,voleur,pourri jusqu’à la moelle Darlac est passé à travers les gouttes à la fin de la guerre et fait la pluie et le beau temps sur tout ce que compte Bordeaux de caïds.
mais parfois des affaires et des souvenirs remontent à la surface et des hommes reviennent de l’enfer. c’est le cas de Jean Delbos,truand notoire, et déporté en 44 avec sa femme Olga,juive et communiste,à Auschwitz suite une dénonciation de son « ami » Darlac avec qui il était en affaire. Delbos ne revient pas pour la justice mais juste pour se venger. chasseur et chassé à tour de rôle Delbos et Darlac vont réveiller La Belle Endormie.
Et au milieu il y a une nouvelle guerre et Daniel le fils de Jean Delbos.il part pour l’Algérie,pour voir,pour savoir…
Immense roman noir qui se veut le reflet d’années peu glorieuses et qui pourtant ,comme me l’a écrit Hervé le Corre, « est moins sombre cependant que la réalité,puisque jamais la fiction ne saura dire dans quelles barbaries et quelles bassesses certains hommes se sont compromis ».
alors,à la lecture de ce Après la Guerre, on n’ose imaginer la réalité