Certes, je ne contredis pas ça dans l’absolu mais avec ce Aquaman, je pense qu’on ne verra plus une quelconque nouveauté chez le DCU, ils vont singer le marvel universe, ça va être rentable et puis basta…
Aquaman singe peut-être le ton des prductions Marvel Studio, mais il est visuellement plus ambitieux que les 7 derniers films du MCU réunis
Bon, je l’ai vu. Et j’ai été très agréablement surpris et diverti par ce film très dense et généreux.
J’avoue que, dès l’annonce du casting de Jason Momoa en Aquaman, dès son apparition dans Justice League, et dès ces signes que Warner fondait tout le futur de DC au cinéma sur le film de James Wan (que je trouvais être un bon réalisateur, d’ailleurs), je n’étais pas convaincu. Les bande-annonces ne me rassuraient pas… et j’y suis allé en étant plutôt sûr que ça ne fonctionnerait pas.
Et pourtant. Et pourtant ! Quelle belle et sympathique surprise.
Soyons directs : Aquamomoa n’est pas l’Aquaman classique des comics, plutôt celui des dix dernières années. Il serait plus proche de l’Aquaman bad-ass de Peter David, mais je n’en ai pas lu. Et, effectivement, Aquamomoa n’a pas la noblesse ou les tourments sentimentaux de l’Arthur Curry défini par Geoff Johns - ce qui est surprenant, tant le film de Wan s’inspire énormément des rebondissements de son run !
Cependant, si Aquamomoa apparaît comme un bourrin au premier abord, j’ai été agréablement surpris de découvrir qu’il a une évolution, mais aussi des valeurs. Moins débile que les bande-annonces le laissaient penser, il est une sorte de biker au grand coeur, qui cache derrière une allure de brute une éducation, une connaissance du monde (maîtrise de plusieurs langues, de l’histoire) et des valeurs, qui elles aussi évoluent. Et c’est bien, car c’est cohérent suite à une construction classique mais efficace.
Surtout, au-delà d’Aquamomoa, le casting est solide : Atlanna/Nicole Kidman est solide et bien fichue dans son concept et son interprétation, Tom Curry est bien, Mera est assez classique mais joue son rôle de guide puis guidée, mais surtout Ocean Master est une grande réussite. Son orientation est finalement proche dans l’esprit de Killmonger, et j’apprécie qu’il ne soit pas un « pur » Vilain : au fond, ses motifs sont compréhensibles vu son éducation et son passif. Black Manta est un peu trop basique et direct, mais il assure le job.
Enfin, outre ses personnages, le film m’a plu pour sa densité et sa générosité : il se passe énormément de choses, quasiment tout l’Aquaverse de ces dix dernières années est adapté et montré… et montré dans les grandes largeurs ! James Wan n’a eu peur de rien, et se lance directement dans une immense ambition en ne refusant aucun défi.
Tout ne fonctionne pas toujours, mais le film a quelques moments de grâce (la plongée avec The Trench est sublime ; l’apparition en costume définitif d’Aquamomoa est impressionnante ; et quelques autres), et surtout l’ensemble est très solide. James Wan se lance de tout ça avec une telle honnêteté, une telle envie de bien faire et de traiter ça sérieusement, et fidèlement, que tout devient réjouissant, même quand ça se foire un peu (Dolph Lundgren, niveau capillaire, ça ne va pas).
Evidemment, les effets spéciaux vont vieillir ; évidemment, ça va dans tous les sens ; évidemment, c’est fou-fou… mais, bon sang, que c’est cool ! C’est impressionnant, c’est dense et généreux je le répète. A ce titre, les combats en sont le meilleur exemple : James Wan n’a peur de rien, et offre des affrontements homériques, littéralement. Et ça fait du bien ! Ca tape, ça tape sec, et c’est ça que je voulais voir.
Aquaman est désormais le plus grand succès de DC au cinéma. Honnêtement, ma préférence va à Wonder Woman, mais… oui ; oui, je comprends pourquoi.
Aquaman n’est pas un grand film, Aquaman a plein de défauts, Aquaman se plante parfois, mais… Aquaman est dense et généreux. C’est un kif. C’est un immense kif de plus de 2H, qui se lance dans une immense course pour adapter avec gourmandise l’univers d’Aquaman, avec fidélité mais surtout envie de bien faire.
C’était fun. Oui, c’était fun : imparfait, mais complètement fun, avec un Aquamomoa qui finit par convaincre avec sa brutalité touchante au premier degré. Et, franchement, ça fait du bien de voir ça !
Je lis qu’Aquaman est le plus grand succès DC au cinéma. Faut-il en conclure que Batman n’est plus chez DC ?
Au dernières nouvelles Dark Knight c’est le milliard dépassé et pareil pour Dark Knight Rises.
Le plus grand succès de l’univers partagé débuté avec Man of Steel.
Les Batman de Nolan sont à part…
Aquaman assume d’ailleurs, par quelques moments et une phrase de dialogue, ce lien avec l’univers partagé.
C’est aussi pour cela que les chiffres des Spider-Man de Raimi ne sont pas intégrés aux records du MCU.
Et le milliard n’est plus très loin…
Heu… Non.
Juste non.
Il faut savoir raison garder.
Je comprends ton enthousiasme relatif, même si je ne le partage pas.
Mais j’aimerais que tu m’expliques ce que tu trouves de positif chez Nicole Kidman (ou Amber Heard) dans ce film. Kidman porte bien la pince de crabe ? Elle ne mange que des produits de la mer ? Je ne vois pas sinon…
Momoa fait le job, oui. Et plutôt bien. Patrick Wilson est très bien lui aussi. Et Black Manta assure le fan service.
C’est peut-être ça la recette gagnante de ce film, au-delà de la copie de la formule Marvel bretchienne, comme disait l’autre gland. Un film sans autre ambition qu’être divertissant, un héros sympathique… et des vilains à la hauteur (c’est souvent là que le bât blesse dans pas mal de prods superhéroïques).
J’aime bien une Atlanna pro-active, et je trouve que Kidman n’a pas été là que pour mettre son nom sur l’affiche : son personnage a un rôle réel, elle n’est pas potiche et apparaît comme une femme forte, qui a voulu briser les règles et faire comme elle voulait. Kidman a le meilleur de sa carrière elle, mais elle semble un minimum concerné… ce qui est déjà beaucoup que ce que feraient beaucoup d’acteurs à son stade de carrière.
Après, Mera/Amber Heard, c’est le point le moins positif de mon argumentaire.
pareil pour moi
j’aurais bien aimé une apparition
Résumé
de Diana. C’était faisable après le raz de marée pour demander à Arthur s’il était capable de régler la crise seule, en Sicile ou à la fin une fois roi
Bah. Le caractère autonome du film s’explique par la peur d’un effet d’entraînement. C’est logique vu les écueils artistiques précédents. L’ambition d’un universe s’efface derrière l’objectif à court terme : réussir le film.
Ce n’est plus la peine de courir derrière Marvel. Ils sont déjà à l’arrivée.
Pas pour moi, vu que Man of Steel descend directement de la vision pseudo réaliste imposé par Nolan sur batman. C’est pas pour rien qu’on retrouve au générique les frères Nolan sur Man of Steel. C’est certes non voulu, mais pour moi c’est le même univers. C’est mal géré, mais même univers.
Parce que contrairement à Batman Spider-Man a été développé par Sony et non la maison mère ?
Sinon je sors de la séance. J’ai trouvé ça sympa, mais sans plus. Une ilm distrayant, mais pas un film ambitieux.
Visuellement pour ceux qui penses que c’est supérieur aux productions Marvel, je conseille un revisionnage d’Avengers Infinity War et on en reparle.
Bah non, ce n’est pas dans la continuité du DCEU donc pas le même univers
Mouhahahahahahahahah. Pardon, c’est juste ta phrase qui m’a fait rire.
Pourquoi ça ne serait pas dans la continuité au fait ?
Parce que ça a été décidé ainsi. L’univers cinématographique partagé de DC commence avec Man of Steel, et le fait que Nolan soit l’un des producteurs n’y change rien.
Il a bien été précisé à l’époque par le président de Warner que Man of Steel représentait la première étape de ce qu’ils étaient en train de construire pour les films DC :
« It’s setting the tone for what the movies are going to be like going forward. In that, it’s definitely a first step. »
ok.
C’est, à la rigueur, « dans la continuité » de la trilogie de Nolan au sens courant, c’est-à-dire que MoS se voulait continuer sur une certaine lancée, en s’inspirant du ton (et par ailleurs c’est plus la présence commune de Goyer au scénario que celle de Nolan à la prod qui est décisive, à mon avis). En revanche, ce n’est pas la même continuité au sens propre aux « comics » d’univers partagé (supposément) cohérent. Le Bruce Wayne de Nolan est allé au bout d’une histoire qui se conclut à la fin de la trilogie par sa disparition et son remplacement, c’est quand même pas bien compliqué de voir que celui des films suivants, et l’univers dans lequel il évolue, n’a pas pas plus de points communs avec lui qu’il n’en avait avec les films de Burton ou de Schumacher…
Aquaman est tout simplement sorti à la bonne période, sans trop de concurrence (Le Retour de Mary Poppins et Bumblebee n’ont finalement pas déplacé les foules) dans une période de fêtes sans Star Wars depuis 2015.
Mais ça, ça ne marche pas trop comme accroche…