Les tomes 4 et 5 marquent la suite et la fin de la confrontation avec le monstre, avec un mystère qui s’épaissit. Donc l’aspect fantastique / horrifique / action est super bien géré.
Les deux tomes valent aussi pour la galerie de portraits, plein de personnages charismatiques, complexes, surprenants, capables d’évoluer et de partir dans des directions inattendues. C’est vraiment le truc que j’aime bien sur les productions récentes d’Urasawa : ce côté choral dans l’intrigue, qui augmente à mesure que ses séries se multiplient.
Le sixième tome entame un nouveau volet dans l’intrigue, avec l’imminence des jeux olympiques, l’absence de monstre, les mesures que prennent les autorités en cas de retour, tout ça. C’est pas mal, plus bavard, davantage orienté vers la comédie, mais c’est chouette.
Bon, le tome se conclut sur la réapparition monstrueuse, donc un bon gros suspense. Et là, ça me rend impatient, d’autant qu’il date de juin dernier, ce tome. Quelqu’un sait quand la suite est censée arriver ?
Le tome 7 s’ouvre sur une nouvelle apparition monstrueuse, et cette fois qu’il est impossible à dissimuler puisque la flotte est concernée. Mais ce n’est pas l’intérêt du tome.
Ce recueil voit revenir une figure qu’on a déjà croisée au début, celle de Shôta, le jeune homme obsédé par la course à pied et le marathon, et qui se retrouve à son insu mêlé à une sombre affaire de produits chimiques sans doute aussi illicites que stupéfiants. Le personnage est une clé pour plusieurs mécanismes narratifs : en premier lieu introduire toute une imagerie propre au genre sentai (ici, sur le modèle d’Ultraman) afin de jouer sur les codes de genres populaires (un sentai contre un kaiju, pour faire court) ; ensuite, afin d’annoncer l’intrigue et le suspense autour du marathon, à l’occasion de quoi Urasawa place le jeune idéaliste dans une position à la fois héroïque et pathétique, donc source de grandes émotions.
C’est très bien mené, avec un rapport bien tissé entre les expériences du passé et les actions du présent. Il y a aussi cet humour bienvenu qui compense les moments de noirceur ou de cruauté.
Bon, va falloir encore attendre un an pour la suite : dur dur !
Oui, c’est ce que je me disais en remontant le sujet, mais quand même, ça fait long. Je sais pas comment font les « vrais » lecteurs de mangas quand ils suivent des séries d’actualité (pas des vieilles séries déjà finies au Japon).
Pas d’autre choix que de patienter et de se tenir informé en suivant les sorties des éditeurs, il y a quelques séries en hiatus plus ou moins prolongé/définitif (Vagabond, Nana, des séries produites par Clamp mais je ne connais pas) et d’autres qui sortent très sporadiquement au gré des années (Real, Hunter X hunter).
Mais souvent, les albums franco-belges aboutissent à une étape, une fin de cycle, ce genre de choses, qui permettent de contenter le lecteur et de rendre l’attente supportable. Même dans le cas de diptyques (à l’exemple d’Undertaker) au suspense plus marqué, on sait qu’on a un an à attendre, et on trouve des infos sur l’avancée du tome suivant.
Là, souvent, les suspenses sont intenses : l’avion tombe, le kaiju apparaît toutes dents dehors, ce genre de choses. Intenable !!!
Ah, et je viens de regarder, Asadora est prépublié dans un hebdo. Je ne sais pas à quel rythme, parce qu’une soixantaine de chapitre en plus de cinq ans, on est plus proche du mensuel, quand même…