Ca se lit bien.
Jason Aaron me donne l’impression de s’approprier « encore » (voire même « enfin ») la série, et la composition. En intégrant Valkyrie, en multipliant les changements sur Thor, et ici en changeant un perso’ principal pour l’une de ses créations, avec une mise en retrait des personnages phares (Cap’, Iron Man, Carol), pour continuer de travailler les membres annexes et surprenants (Blade, Starbrand, Namor dans le contexte). C’est cool ; mais ça vient tard, quand même.
Ici, Jason Aaron revient, retrouve le Nighthawk du Squadron Supreme of America. Conscient d’être une création de Coulson, piloté par Mephisto, Nighthawk erre, suivant la nuit en Amérique, pour essayer de bien agir, le temps qui lui reste. Black Panther l’interpelle, lui propose de s’allier contre Mephisto. Plus tard, la Serpent Society cesse un plan d’infiltration pour partir dans un massacre général, au nom d’une divinité serpent. Les Avengers changent leur organisation car Black Panther a démissionné de son rôle de président et de l’équipe, du fait de ses difficultés dans sa série, et la direction est désormais « tournante ». Ils attaquent, mais Nighthawk a déjà tout géré et il est révélé que la divinité est « un » Mephisto, en lien avec les Mephistos variants vus précédemment. Les Avengers intègrent finalement Nighthawk, et se préparent pour la suite.
Ca se lit bien, oui. L’échange Nighthawk / Black Panther est bon, la Serpent Society est une menace « facile », le Mephisto a du sens, et l’ensemble est agréable. Mais… mais. Mais je trouve que cette idée de variants Mephistos, c’est naze ; je n’y adhère pas, et ça me gave. Je suis aussi circonspect sur l’évacuation d’un Avenger car, bon, il était d’une part énormément mis en avant jusque-là, mais aussi parce que bien d’autres devraient partir, si on tenait compte de leurs séries personnelles (Iron Man devenu divin, peut-être ?). M’enfin, le remplacement fonctionne bien, même si là aussi… franchement, ça ne coûterait rien à Aaron d’évoquer les autres Nighthawks, le « vrai » Kyle Richmond. Ne pas le faire, c’est dommage.
Javier Garron propose de bonnes planches : ni brillantes, ni révolutionnaires, mais efficaces, solides. Bien.
Une bonne lecture, malgré quelques bémols.