AVENGERS: STANDOFF ! (Collectif)

[quote=« Jack! »]

[quote=« Jim Lainé »]Mais c’est bien le Crâne avec le cerveau de Xavier, qu’on voit dans les épisodes de Remender et Cassaday ? Alors ses pouvoirs mentaux lui permettent de se mettre à jour en fouillant dans l’esprit de son entourage, selon moi.
(Ou alors je m’y perds totalement, ce qui est loin d’être impossible.)

Jim[/quote]

De toute manière, même le « premier » Crâne Rouge n’a pas passé tellement de temps avec sa fille si je me rappelle bien. Elle apparait chez DeMatteis (ou est-ce Englehart ?) puis revient chez Brubaker. Et dans les deux cas, on ne peut pas dire que la relation père/fille lui tienne particulièrement à cœur (de glace).[/quote]

on la revoit chez Gruenwald avec ses « soeurs » il me semble…

J entend ce que vous dites mais la position de ce red skull est ambigue depuis le départ…
Parfois il est un peu proposé comme le "vrai’ car justement il ne connait pas CE zemo, pas la plupart des villains ni les organisations qu il a financé du temps d englehart…
Le postulat de départ était un peu con (un clone avec les souvenir que de 1944)… et là souvent on sent qu on sait pas trop quoi faire… une sorte de Ben Reilly pas toujours assumé

[quote=« Jim Lainé »] Alors ses pouvoirs mentaux lui permettent de se mettre à jour en fouillant dans l’esprit de son entourage, selon moi.
[/quote]

Et lui permettent d’être à deux endroits quasiment en même temps ! :mrgreen:

[size=150]Commentaire©™ certifié 100% spoiler[/size]

…. **[size=150]D[/size]**ans la chronologie (officieuse) du crossover **Standoff **que j’ai utilisée, le neuvième numéro de Captain America – Sam Wilson en est l’épilogue.
Écrit par Nick Spencer – le « showrunner » de Standoff – et dessiné par Angel Unzueta ce numéro à l’acmé dramatique tout aussi extraordinaire que stupéfiant, vaut notamment pour les 6 planches qui remettent en selle Steve Rogers et surtout, confirment Sam Wilson dans son rôle (voir les planches numérotées 12 à 17, en comptant la page des crédits et du « *previously in … *», d’ailleurs toujours très soignée esthétiquement parlant).

Le choix que fait Spencer est tellement too much que je m’attendais à voir, contrairement à ce qui s’y déroule, le mercenaire et ex-joueur professionnel Chance dire à Wilson : « Alors ça a marché ? » « Ils y ont cru ? » ou voir une lueur « Hail Hydra ! » s’allumer dans le regard de Rogers. (Pour le coup c’est surtout un pied de nez aux conservateurs de tous poils qui s’y allume)

Cette séquence, qui par ailleurs est très efficace et dynamitement size=85[/size] mise en scène, semble tellement incroyable, tellement sur-réaliste, même dans une bande dessinée de grande consommation comme celle-là, que j’ai mis du temps à m’en remettre.

L’autre point que j’aimerai aborder, concerne la représentation de Steve Rogers dans son nouveau costume.

Je n’avais jamais vu auparavant, un personnage masculin dessiné et cadré d’une manière à lui faire exprimer une telle charge érotique, dans une BD d’encapés grand public.
La résille, placée - à cet endroit précis - sur son nouvel uniforme, accentue encore cette sensation.
Les cases où apparaît Sam Wilson en tenue d’Adam, achèvent les derniers doutes : cette BD a un sex-appeal à nul autre pareil.

Il est par ailleurs cocasse de constater que la plastique de Wilson est beaucoup plus mise en valeur que celle de sa partenaire. Contrairement à tous les usages d’une BD destinée, en priorité, à des adulescents mâles. -_ô]

Un épisode (encore) mené tambour battant qui ne ménage ni les surprises, ni le lecteur.
L’équivalent séquentiel de la Pervitine© : impossible se s’arrêter de lire.

[quote]http://i818.photobucket.com/albums/zz104/Werber/Werber012/Captain_Sex-appeal-2_zpsiyguyr8a.jpg
Ô Captain! My captain! [/quote]

[quote="Ordre de lecture proposé "]***Avengers Standoff - Assault on Pleasant Hill Omega ***#01
Captain America - Sam Wilson #09 [/quote]

…. **[size=150]L[/size]**e dernier numéro du crossover, intitulé : Avengers Standoff - Assault on Pleasant Hill Omega (un numéro au titre tellement programmatique qu’il peut – presque – nous éviter d’en lire le contenu) sonne le glas de Pleasant Hill & du projet « Kobik », ainsi que celui de mes espérances.
Il est à lire avant Captain America - Sam Wilson n°9, mais confirme ce à quoi je m’attendais depuis Avengers Standoff - Assault on Pleasant Hill Alpha #01 (c’est-dire le deuxième numéro du crossover) : Standoff est surtout une histoire dopée à la créatine de « série B », qui n’utilise les deux excellentes idées de son scénario que comme prétexte.

Aussi rapidement faisons-nous la connaissance de Pleasant Hill que cette charmante banlieue est mise à feu et à sang.
Le rôle de Kobik est tout aussi homéopathique. Bien que persistant, le rôle de ce personnage n’est que de la poudre aux yeux.
Au lieu de développer ces deux excellents idées, les auteurs nous servent un long affrontement, certes ponctué de quelques belles idées, voire de très bonnes idées joliment traitées, mais de tout de même seize épisodes. L’éternité c’est long, surtout vers la fin.

J’ai notamment trouvé très frustrant de faire d’un fragment de « cube cosmique » (ce qui n’est pas rien dans l’univers 616 de la Maison des Idées) une simple petite fille dont le souhait est de ouvrez les guillemets : rendre heureux tout le monde.
C’est dommage que sur un matériau aussi prometteur l’imagination de Nick Spencer n’accouche que de cette idée bien faiblarde.

Il y avait pourtant matière à inventer là, un personnage extra-ordinaire, différent de l’approche anthropomorphique un peu désuète de cette science-fiction d’opérette que le scénariste-en-chef nous sert ici.
Idem pour Pleasant Hill, quitte à inviter une source comme Le Prisonnier de Patrick McGoohan, ou l’ombre tutélaire de Philip K. Dick autant attendre un peu avant de raser la ville.

Bref, Standoff me laisse un sentiment mitigé.

…. **[size=150]P[/size]**longé dans sa lecture, indéniablement le charme opère, mais une fois terminé, comme pour Cendrillon ce magnifique « carrossover » redevient la citrouille qu’il n’avait jamais cessé d’être en réalité size=85[/size].

Lire Standoff c’est comme de visiter Interzone (de W.S. Burroughs) sous dramaxes*.
Mais lorsque ça se termine, si l’envie d’y revenir à tête reposée (si je puis dire) vous prend, un sentiment de vacuité risque de vous étreindre jusquà l’étouffement

Une seule alternative : abandonner tout espoir ainsi que la lecture des fascicules illustrés de super-héros, ou y replonger derechef afin de faire disparaître cette vilaine sensation d’incrédulité qui ne manquera pas de vous titiller.

Ça tombe plutôt bien, les deux majors du secteur intensifient la périodicité bimensuelle de leurs revues. Le vide risque d’encore augmenter, mais il est rassurant de savoir qu’on pourra avoir sa dose plus souvent.

Scénario : 8/10 (en [size=150]↔[/size])
Dessin : 8/10 (en [size=150]↔[/size])
Facteur de coolitude : 9/10 (en [size=150]↔[/size])

Appréciation globale : E pericoloso sporgersi


*Dramaxe, subst. masc.
Stéréotype de type idéologique, cliché, axiome logique, etc. Unité de sens simple.
Produit du récit lorsqu’il est associé à d’autres dramaxes (Cf. Colas Duflo)

Tu n’as donc pas lu Grayson ?

Ce qui est d’autant plus frustrant que Spencer prépare ce projet dans sa tête depuis un petit moment (un ou deux ans, à vu de nez).

Cela dit, il y a au moins un point qu’il est bon de souligner, c’est que Standoff est la première saga évènement (ou crossover) qui oppose des héros à une bande de super-vilains depuis très très longtemps. Sans rire. D’une certaine manière, c’est une histoire qui va à contre-courant (au contraire du futur Civil War II). Ne serait-ce que pour ça, je félicite l’équipe.

Excellente chronique, Artemus. Comme d’habitude.

[quote=« Jack! »]

Tu n’as donc pas lu Grayson ?[/quote]

Pas assez attentivement (Pour en savoir +) si j’en crois ta remarque. :slight_smile:

Merci.

Oui, il me semblait bien avoir lu ça. Et la charge homo-érotique ne t’a pas (ha-hum) sauté au visage ?

[quote=« Jack! »]…] Et la charge homo-érotique ne t’a pas (ha-hum) sauté au visage ?
…][/quote]

Il faut croire que non, en tout cas pas autant qu’avec ce numéro de Captain America, mais à l’occasion je jetterai un coup d’œil à Grayson