BAD CHANNELS - FRÉQUENCE EXTRATERRESTRE (Ted Nicolaou)

REALISATEUR

Ted Nicolaou

SCENARISTE

Jackson Barr, d’après une idée de Charles Band

DISTRIBUTION

Robert Factor, Martha Quinn, Aaron Lustig, Michael Huddleston…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie/science-fiction/musique
Année de production : 1992

Dans un bled paumé du trou du cul de l’Amérique bien profonde, une station de radio spécialisée dans la polka est la seule à émettre sur la fréquence 666. Mais les audiences sont au plus bas (la polka, c’est l’enfer)…le propriétaire, Vernon Locknut (Vernon Tête-à-claques en V.F. !), a alors l’idée d’engager le D.J. Dan le Damné (Dan O’Dare dans la version originale) pour faire de KDUL une radio rock’n’roll et remonter ses audiences. Grillé depuis son dernier coup d’éclat (il a retransmis, soi-disant par accident, en direct ses ébats avec une stagiaire), Dan profite de la présence d’une journaliste (jouée par Martha Quinn, une présentatrice star de MTV dans les années 80 à ce qu’il paraît) pour organiser un coup publicitaire…supercherie rapidement découverte par l’intrépide reporter qui préfère aller enquêter sur des rumeurs d’apparitions d’OVNIS dans les environs…

Il y a bien un OVNI qui vole autour de Pahoota ce soir-là…enfin, en guise d’OVNI, on distingue juste un halo de lumière rouge (eh c’est une production Full Moon, pas La Guerre des Mondes). En surgit un extra-terrestre balèze à la tête de chou (ou alors son casque ressemble à une crotte de nez mutante, c’est selon) accompagné par un petit robot qui prennent le contrôle de la radio. Dan le Damné et son ingénieur son sont pris en otages et forcés de relater les faits à l’antenne…sans se douter que leur auditoire prend ça pour un énième coup de pub…

Mais pourquoi cet extra-terrestre a soudainement eu envie d’investir les locaux de KDUL ? Pour conquérir le monde ? Pour écouter de la musique rock (c’est Blue Oyster Cult qui se charge de la B.O. du film) ? Pour poser une réclamation et réclamer le retour de la polka à l’antenne ? Rien de tout ça…à l’aide d’un fungus spécial, l’E.T. et son larbin de robot transforment l’émetteur dans le but de téléporter de jolies jeunes filles via les ondes radios, puis les miniaturiser (ça, c’est une vraie marotte de Charles Band) dans des sortes de tubes à essais…ou des bangs (ça devait consommer sévère chez les scénaristes de Full Moon pour pondre des trucs pareils)…

Bad Channels (qui fut aussi exploité en VHS chez nous sous le titre Fréquence Extra-Terrestre) est un pur produit fauché sorti des studios du papa des Puppet Master. Dans les années 90, fini l’exploitation au cinéma…les bisseries de Charles Band atterrissaient directement dans les bacs des vidéo-clubs. À l’écran, très peu de moyens…trois pauvres décors (la radio, le resto-route crasseux remplis de rednecks, l’hôpital), des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres et des effets spéciaux rudimentaires (sous sa véritable forme, l’alien ressemble à un cousin dégénéré de la plante Audrey de La Petite Boutique des Horreurs)…

Bad Channels, parodie musicale des séries B de S.F. des années 50, est aussi débile qu’étrangement divertissant. Le réalisateur-maison Ted Nicolaou (la tétralogie Subspecies, TerrorVision, Dragonworld) va jusqu’au bout de son délire cheap en accumulant les scènes les plus surréalistes (il y a du fungus qui se trémousse au son de la musique rock) : avant d’être téléportées et miniaturisées, les victimes entrent ainsi dans une transe hypnotique qui les projette dans un clip de rock (pas de Blue Oyster Cult par contre, que des groupes inconnus au bataillon en ce qui me concerne) ! Le procédé est un poil répétitif (la chanson passe à chaque fois dans son intégralité, histoire d’étirer la durée du métrage à 80 mn)…et totalement what-the-fuck (la preuve ci-dessous) :

youtube.com/watch?v=gjuUO3clEjU

Charles Band est un fan de comics (il a même co-réalisé et produit son Doctor Strange avec Doctor Mordrid) et il a créé un véritable univers partagé avec ses films : Tim Thomerson reprend son rôle de Dollman dans la scène post-générique de Bad Channels et on le retrouve en train de batifoler avec l’infirmière miniaturisée (là, c’est une flagrante erreur de continuité…mais on s’en fout, elle est canon) dans Dollman vs Demonic Toys.

1 « J'aime »

C’est Gainsbourg ?
À moins que ce ne soit le cousin de Léguman.

Tori.

Jimmie Carroll :