BARRIO (Carlos Gimenez)

La critique par Lauriane est disponible sur le site!

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J’avoue que j’attendais cette critique avec impatience. Merci pour l’avant-première :astonished:
Justement je voulais te demander si c’était bien la suite de Paracuellos. J’ai ma réponse ^^

Personnellement, l’image de l’Espagne que j’ai de cette époque est une Espagne où la pauvreté, la faim et autres misères sont assez présentes. J’ai toujours été partagée entre l’envie d’en savoir plus et… le contraire. Mon côté « âme sensible s’abstenir » prenant normalement le dessus. D’ailleurs pour Paracuellos, je verrai, les « mauvais traitements » pourraient me freiner…
Mais bon, c’est décidé, je me lancerai pour Barrio!

Merci encore Lauriane! :smiley:

P.S.: Ta première phrase est très bien! :wink:

Le franquisme…Qu’en connaissons-nous?

En 1936 la gauche espagnole gagne les élections. Les bourgeois (mais pas dans le sens les petits intellectuels, plutôt dans le sens les petits riches), l’Armée puis l’Eglise ne peuvent supporter une perte de privilèges et le 18 juillet quelques Généraux (dont Franco) font un coup d’état . Il s’ensuit une guerre civile les opposant aux Républicains, soutenus par l’URSS entre autres.
Franco devient peu à peu le chef de la « rébellion », il reçoit l’aide de l’Allemagne et de l’Italie, (des Etats fascistes).
Le 28 mars 1939 la capitale, Madrid, tombe. Franco a gagné. Il y aura de terribles représailles sur les vaincus et une dictature qui durera jusqu’en 1975, date de la mort de Franco.

Qui dit dictature sous-entend: rébellions, grèves, attentats, bagarres de rues, incendies, climat d’anarchie, élections, espoirs, désenchantements, assassinats, embrigadements, propagande, viols, répressions, privation, malnutrition, maladies, pauvreté…

Là où Giménez nous fournit un témoignage « intelligent », c’est lorsqu’il se cantonne à nous livrer le plus objectivement possible ses souvenirs. Des souvenirs d’enfant. Un enfant est-il pleinement conscient des tragédies qui l’entourent? Ont-elles sur lui le même impact que sur les adultes? Lui semblent-elles aussi dramatiques que les traitements infligés aux « foyers » de l’assistance publique? Le tout est lu par des adultes, qui comprennent avec leur bagage culturel ce qui se trame en fond…et chacun réagira avec sa propre sensibilité…

Un grand bonhomme ce Carlos Giménez! Plus efficace que beaucoup de mes cours d’histoire…

Et bien on peut dire qu’il en a vécu des évènements ce Carlos Giménez. Je n’ai lu que le premier tome, l’intégral ne sortant en Espagne qu’en Septembre… :imp: Enfin, cela m’a permi d’essayer, j’irai chercher la suite dès que je le pourrai, parce que oui, ce début m’a beaucoup plu.
Le graphisme ne me tentait pas vraiment au départ, mais comme d’habitude (j’ai remarqué ça avec les mangas) s’il y a une bonne histoire derrière, je fini tourjous par apprécier. :wink:

En effet, il raconte juste ses souvenirs, sans les expliquer, nous donner son avis ou autre, juste ses souvenirs d’adolescent d’évènements heureux, tristes, désagréables, durs, très durs et émouvants.

De ces petites histoires courtes, j’en retiens qui m’ont plus marquées que les autres:
« La Pepi »: trop courant malheureusement. Je me demande si ce petit air de justice à la fin est vrai, je l’espère.
« La Camisa Azul »: La Chemise bleue en français je suppose. Un petit exemple de la vie sous le régime franquiste, époque pas si lointaine.

« La Chabola »: La Barraque je suppose encore. L’histoire émouvante de ce 1er tome, ma petite préférée pour l’instant.

et bien sûr « Bernardo »: Ce 1er tome fini sur une « jolie » note de franquisme. J’espère que Bernardo sera toujours présent par la suite…
Au début de ce 1er tome on a un petit apperçu de « Paracuellos ». D’après ce petit extrait, je pense que je ne le lierai pas, en tout cas pas pour l’instant.

[size=50]Dire qu’il existe encore des franquistes, soupir[/size]

De l’autre côté des Pyrénées, nous avons la chance d’avoir l’intégrale. Le tome 2 tranche du premier. Plus aéré: bulles moins denses, vignettes plus larges…Il offre la part belle aux enfants.

« La baraque »…une nuit, la neige, du cognac, trois ampoules et des briques…et au bout une réconciliation et une maison. Belle leçon de solidarité.

L’histoire la plus agréable à lire en ce qui me concerne. La moins oppressante, la plus « optimiste ». Celle qui place la nature humaine sur un piédestal en montrant ce qu’elle a de plus beau: la solidarité, le partage, le courage, l’effort, des idéaux…la force de pardonner et de tourner la page.

C’est donc la Baraque, avec un seul « r », j’y étais presque :laughing:
Sinon, oui, une très grande leçon de solidarité.