Discutez de Basil et Victoria
Tiens j’ai acheté les tomes deux (avec Jack the ripper)et trois.
C’est une bonne BD sympatoche…
Les pauvres gamins,quand même…
J’ai un recueil marqué « Première époque », il faudrait quand même que je le lise un jour.
Jim
Encore un couple de 4.
Avec un invité.
Jim
Pour tenir la chandelle, pardi !
Docteur John H. Watson fait une apparition rapide dans le premier.
Bon, ça y est, je m’y mets.
Donc, tome 1 : Basil et Victoria sont des gamins qui vivent d’expédients, de petits larcins (parfois moins petits et plus vicieux) et de captures de rats destinés aux combats de chiens. Un jour, ils entendent parler d’une récompense à qui retrouverait une petite fille indienne. Et bien sûr, Cromwell, le chien de Basil, déniche la jeune enfant, condamnée par une tradition de son pays à une mort affreuse.
Mais dans le même temps, le frère de Victoria est capturé. Vivant selon le même mode et accusé de meurtre, il est condamné à la potence. L’événement conduit Victoria à prendre des décisions qui fâchent Basil, et le tandem « divorce ». Mais ils seront réunis et parviendront à sauver celle qu’ils ont baptisée par erreur « Sâti ».
Le scénariste, Yann, use et abuse de son mauvais esprit, glissant aussi des ombres connues en faisant apparaître un médecin appelé Watson, et son propre cortège de célébrités. La dessinatrice, Edith, œuvre dans un style qui convient parfaitement au Londres de la fin du XIXe siècle noyée sous le fog industriel.
Jim
Bonne bd.
J’ai lu le tome 2 hier soir. Récit qui se déroule à la hauteur des assassinats perpétrés par Jack l’Éventreur, et à l’occasion de quoi on croise Dickens.
Donc, les deux enfants, qui ont accueilli à leur côté la jeune Indienne du premier tome et qui croise un jeune noir surnommé Kangourou qui se produit sur des scènes des quartiers malfamés, cherchent toujours leurs pitances. Victoria entretient une jalousie certaine à l’égard de Basil qui n’a d’yeux que pour Sati… ce qui va conduire la jeune fille à des atrocités. Basil, quant à lui, croise le chemin d’une journaliste qui enquête dans les bas-fonds et interroge des prostituées, sur la piste d’un tueur commandité par la couronne.
Car Yann reprend la thèse selon laquelle un membre de la famille royale aurait fait un enfant à une fille de joie, nécessitant que les plus hautes instances fassent disparaître les traces. Version assez souvent admise qui a le mérite d’être facile à « vendre ». Le scénario relègue la vague de crime au second plan, décor dans lequel évolue les personnages. Fort bien, mais ce faisant, et alors que l’ombre de Jack plane jusqu’à la couverture de l’album auquel il prête son nom, le récit donne l’impression de ne pas aller au bout de ses idées. L’évolution de Victoria est intéressante mais la fin, qui montre que tout redevient « comme avant », laisse cette sensation que bien des agitations n’ont mené nulle part.
Pour ma part, je trouve ça un peu léger, surtout pour un album récipiendaire d’un Alph’Art du meilleur album 1993.
Jim