BATMAN #1-85 (Tom King / collectif)

Writer: Tom King
Artist: Yanick Paquette
Colorist: Nathan Fairbairn
Letterer: Clayton Cowles

The Dark Knight is breaking through the bad dreams and coming out the other side. But is he ready for the culprit waiting through the veil of terror? And what lasting effects might this whole ordeal have on Bruce Wayne’s psyche? With artist Yanick Paquette (WONDER WOMAN: EARTH ONE) jumping on board to tackle the art, “Knightmares” comes to a shocking close. This will be the strangest issue yet—a no-holds-barred journey through Bat-man’s psyche via the inner workings of Arkham Asylum, setting up the next big chapter of Tom King’s epic BATMAN tale. Batman’s future starts now!

Source : www.comicsbeat.com

Le mec est bon quand même.

Tiens, je pensais que l’épisode se déroulant dans la forteresse de la solitude était le dernier.

Quand j’ai en souvenir les vieux épisodes de Paquette … dingue comment il a progressé ! (mais il va peut être beaucoup moins vite, aussi)

La (trop) longue saga Knightmares s’achève par ce numéro magnifiquement dessiné par Yanick Paquette. Si Tom King ne gomme pas tous les défauts de son intrigue (et de son run) en un épisode, force est de constater que sa « conclusion » est bien faite - autant sur le fond que la forme.
Batman danse avec Catwoman, dans ses rêves, et explique à Selina (donc à une part de lui-même) ce qu’il se passe ; il est piégé. Il a rêvé, tout ça. Il a essayé de se réveiller, mais le dosage des produits de l’Epouvantail a été augmenté ; il en prend conscience, mais a déjà fait des tests à propos de ça… et sait que, pour sortir, il doit se provoquer une plus grande peur encore. D’où Selina, à qui il demande « pourquoi » elle a refusé de se marier ; la réponse étant la terreur même de Bruce, qui est confronté ici à ce que son inconscient pense. A ce qu’il pense, vraiment, sur ce mariage, son union, l’amour, et donc le bonheur. Tandis que, en parallèle, on a confirmation que Bane est bien derrière tout ça, mais aussi qui est son allié ; surprenant, mais pourquoi pas.
Tom King est très démonstratif ici, mais Yanick Paquette livre des planches tellement superbes que le souci est évacué ; ça passe. Le tout sera sûrement maladroit, en y repensant, mais la lecture est fluide et agréable. Je retiens notamment le graphisme magnifique, la poésie qui se dégage et gomme l’aspect « tunnel de dialogues » du numéro ; mais aussi l’identité de l’allié de Bane, qui a du sens dans le propos de King notamment en repensant à The Button ; et surtout le final, qui révèle « pourquoi » Selina aurait dit non (mais ça reste l’approche de Bruce…), et « pourquoi » une part de Bruce, inconsciente, pense qu’il n’a pas droit au bonheur.
Tom King est toujours aussi bon sur l’analyse psychologique des personnages, et c’est honnêtement ce qui sauve son run qui souffre de lenteurs, lourdeurs et autres problèmes narratifs. Je ressors de cette saga Knightmares un peu « soûlé » par ces numéros souvent beaux mais vains ; alors que je ressors de ce #69 charmé tant par les dessins que par les mots, pour un moment de poésie triste mais bien réalisé. Toujours aussi surprenant, tout ça, je suis curieux de la suite.

Writer: Tom King
Artists: Mikel Janin & Jorge Formes
Colorist: Jordie Bellaire
Letterer: Clayton Cowles

“The Fall and the Fallen” begins! This is the one you’ve been waiting for! Now that Batman has escaped the “Knightmares,” he’s starting to see the forces rallying against him—and that his father from another universe has joined the other side. The Caped Crusader finally digs into the mystery of how Thomas Wayne, a.k.a. the Flashpoint Batman, escaped the collapse of his dimension and ended up in this part of the Multiverse. Get all the answers in this new five-part story paving the way for the next big BATMAN event!

Source : www.comicsbeat.com

La (trop) longue saga Knightmares est terminée : Batman n’est plus figé dans ses illusions et cauchemars. Il a réussi à s’en échapper grâce à son entraînement et ses propres réflexes inconscients (comme ce que Grant Morrison avait évoqué il y a des années, oui, durant Final Crisis). Il est maintenant temps de sortir de l’Asile d’Arkham, pour préparer la revanche ; même s’il faut passer sur les corps de toute l’armée de Bane.
Un épisode orienté « action » et « punchlines », donc. Batman s’échappe de la machine où il a été coincé, il est fâché et tape ; en lançant de jolies phrases. Bon, clairement, ce n’est pas un épisode très constructif, mais agréable pour quiconque aime voir un Batman badass qui se débarrasse de ses ennemis ; et ça fonctionne bien.
Oh, très clairement, ça va un peu vite, et on a là un über-Batman (ce principe du Batman invincible, indestructible) assez classique. Mais après tant d’épisodes surprenants, irréguliers et assez frustrants (pour le peu qu’ils en disaient, pour la lassitude d’un principe utilisé trop longtemps sur trop de numéros), c’est plutôt réjouissant de voir ça. Notamment parce que Mikel Janin et Jorge Fornes livrent de jolies planches, bien qu’il soit dommage que le second ait à aider le premier à terminer le numéro ; d’autant plus que Fornes est surtout un excellent copycat, mais qui paraît un peu fade à côté de Janin.
Bref. Je suis curieux de la suite, même si j’espère surtout que Tom King saura moins décompresser à l’avenir ; Knightmares, c’est terminé, le temps de la revanche arrive… mais les annonces de DC ont déjà révélé que Gotham va devenir la « City of Bane ». Le moment de la vraie vengeance va donc se faire attendre, mais on verra !

  • BATMAN #71
  • written by TOM KING
  • art and cover by MIKEL JANIN and JORGE FORNES
  • variant cover by FRANK CHO
  • “The Fall and the Fallen” continues! Will it be father and son working together, or tearing each other apart? When it comes to the Waynes, expect a little of both. In the quest to get Bruce Wayne to hang up the cape and cowl, Thomas Wayne is going to have to use a little tough love. Only, not all the muscle behind it will be his own.
  • ON SALE 05.15.19
  • $3.99 US | 32 PAGES
  • FC | RATED T

Source : www.cbr.com

J’avoue que la traversée dimensionnelle de Flashpoint Batman m’interpelle. Surtout après son présumé destin dans « The Button ».

La chute de Batman continue ; sa sortie de la machine ne paraît qu’un soubresaut, et le pire est intervenu.
Il a perdu.
Tom King plonge Bruce Wayne dans un désespoir terrible, qui le pousse aux extrémités - et à une forme surprenante et compréhensible de fébrilité, qui met mal à l’aise ; Batman n’est pas fébrile. Batman n’est pas faible. Batman n’est pas vaincu… enfin, ne l’était pas ; jusque-là.
Je l’ai déjà dit, j’adhère au projet de l’auteur, mais je regrette qu’il emploie trop souvent une profonde décompression dans ses sagas et ses épisodes. La récente intrigue Knightmares, au-delà qu’elle soit coupée par le (mauvais) crossover avec Flash, a été trop longue et trop maladroite ; mais le projet me plaît. Et j’apprécie de voir ce long travail de destruction, entamé par Bane… réussir.
Batman a perdu. Il a perdu le contrôle. Il a perdu la confiance de Gordon. Il a perdu la confiance de ses proches, appelés en « alerte rouge » et qui n’ont pas vu les machinations de Bane, très doué pour tout cacher. Il a perdu la partie - il a même perdu Alfred, qui lui annonce ce constat terrible ; il a perdu. Bane l’a brisé.
Quel final. Quel abominable constat, et quelle chute depuis le non-mariage. Tom King en fait baver au personnage, et je suis ravi d’avoir lu qu’il va revenir… que City of Bane va lancer la revanche du Chevalier Noir ; ça fait plaisir. Car il souffre, là ; trop diront certains, et ils n’ont pas tort - mais l’ensemble fonctionne. La chute est terrible. La défaite est terrible.
Le plan de Bane est terrible. Tom King l’a lentement façonné, avec intelligence et pertinence ; ça fonctionne bien. J’adhère toujours, et je suis très client de ce type d’épisode… en espérant que Batman se reprenne, et que le vent tourne. Mikel Janin et Jorge Fornes se partagent le dessin, avec du sens : le second fait le présent, avec ce style de copycat très joli mais sans « âme propre », on va dire ; le premier gère le passé avec la Batfamily, âpre et brutal, mais très joli. Une réussite graphique, en lien avec une réussite scénaristique.
Vivement la suite. Mais vivement la revanche, surtout !

La nouvelle semble se confirmer de minute en minute, le scénariste Tom King aurait été « délogé » du titre Batman avant de pouvoir conclure correctement son long portrait du personnage comme il le souhaitait.

Aux dernières nouvelles, Batman #85 sera le dernier numéro de l’auteur et marquera aussi la conclusion de l’arc City of Bane, affrontement final entre Batman et le catcheur mexicain tel qu’attendu par les aficionados de King.

Après quoi, King devait entamé sa dernière histoire qu’il annonçait comme étant du « jamais vu » pour le Capé Croisé. A tel point que l’homme a d’abord dû rencontrer les pontes de Warner Bros. pour être sûr que son projet serait validé.

Une rencontre qui semblait s’être bien passé selon les dires de l’auteur…

Pardon ?!

Ah bon ? Bon bah qu’il vienne chez Marvel now !

Non. Non merci. Gardez Bendis et King.

Si vous sentez un manque, on vous refile Charles Soule (sympa, hein ?).

Tout pareil que Jack.

Jim

Après, on peut aimer ou non Tom King, ce qu’il fait et notamment ce qu’il fait sur Batman, mais le type dit depuis le début qu’il a un plan sur 100 numéros (finalement jusqu’au #105, après quelques changements et notamment les crossovers avec Flash).
L’éditeur le savait, DC le savait, Warner le savait.
Il a annoncé depuis le début son souhait d’écrire notamment sur la romance Batman/Catwoman, et a annoncé à l’avance ses projets ; il vient même de rencontrer les chefs de Warner.

Le lourder au #85, à 15/20 épisodes de la fin de son projet préparé depuis tant d’années, ce n’est pas correct… ni pour lui, ni pour les lecteurs qui suivent et attendent la fin de ce fameux projet !

Et si tout ça n’était en fait qu’un jeu de dupes ?

Pour ? Booster les ventes ?

Ou autre chose.

Ouais des rumeurs, personne ne veut parler on record, on verra.

Le site CBR a confirmé l’info, tout en précisant que ce n’est pas la fin du travail de Tom King pour DC.