[quote]**Batman Noël **
*Scénario: Bermejo Lee – Dessin: Bermejo Lee
Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Genre: Super-héros
Collection: DC Deluxe
Date de sortie: 7 décembre 2012
Pagination: 112 pages
ISBN: 9782365771269
Format: 185 x 282mm
Prix: 14 €
La nuit de Noël, Batman traque un petit malfrat à la solde de son pire ennemi. Cette course-poursuite va l’amener à rencontrer trois visions du passé, du présent et de l’avenir, et à s’interroger sur les tenants et aboutissants de sa croisade contre le crime.*[/quote]
Que lire l’année des 80 ans de Batou et à l’approche de Noël ? Batman : Noël , voyons.
Alors, graphiquement, je ne sais pas pourquoi, mais ça m’a plus plu que le Joker. ça foisonne d’énormément de détails, c’est extrêmement précis, donc ça ne devrait pas trop me plaire tant c’est presque photo-réaliste, mais non, j’ai pris beaucoup de plaisir à observer le niveau de détail de ces pages (bon, j’en mangerais tous les jours, pas sûr que je dise ça). Malgré tout cela, il y a un côté qui ne fait pas saturé, avec la belle colo de Barbara Ciardo. Peut être que la neige fait un contre-poids visuel, j’en sais rien.
Sinon, concernant l’histoire, il reprend le concept du Noël de Charles Dickens, à la sauce Batman. Et je trouve que c’est plutôt bien fait, avec beaucoup de textes, certes, mais mais pas de ressenti de lourdeur dans le récit, les yeux alternant entre les « récitatif », les dialogues et les dessins. Je ne sais pas si c’est volontaire, mais je me suis demandé si Bermejo ne faisait pas un hommage à un Batman souriant, regretté, presque. Ou s’il craignait que le futur du perso soit encore plus sombre. Ou les deux. Ou pas …
Ce côté « souriant » ou en tout cas « pas sombre-glauque », ça se retrouve aussi dans le graphisme, je trouve.
Joker avait la volonté d’un rendu ultra-réaliste, autant dans le design que dans le script (pour faire « dur » et violent). Je trouve que le graphisme de Lee Bermejo plongeait volontairement dans le glauque, pour suivre le scénario et poussait le lecteur dans la brutalité sèche des rues et des gens.
Ce Noël se détache de cette volonté « réaliste », et Lee Bermejo me semble plus… léger, oui, en tout cas moins sombre et moins glauque. Et ça fait du bien.