De son véritable nom Luis Eduardo de Oliveira, Leo est né à Rio de Janeiro (Brésil) en 1944. Passionné de dessin, il entre à l’université pour y suivre des études d’ingénieur. En 1968, après avoir obtenu son diplôme, il milite activement au sein de la gauche étudiante. En 1971, il quitte le Brésil pour échapper à la répression de la dictature militaire. Il s’installe au Chili, puis en Argentine, avant de revenir clandestinement dans son pays, à São Paulo, en 1974. Il renonce alors à tout engagement politique et décide de se consacrer au dessin. Il commence sa carrière d’illustrateur au sein d’une entreprise américaine. Au bout d’un an, lassé de ce travail alimentaire, il propose ses illustrations à différents journaux. Sa première bande dessinée, une histoire de science-fiction, est publiée dans la revue ?O Bicho’ au milieu des années 1970. À la même époque, il découvre la BD européenne dans les pages de ?Pilote’ et de ?Métal hurlant’. Coup de foudre immédiat ! Décidé à tenter sa chance en France, il s’installe à Paris en 1981. Mais le succès se fait attendre. Malgré quelques récits publiés dans ?L’Écho des savanes’ (1982) et ?Pilote’ (1985), il se voit contraint de travailler pour la publicité. Le déclic se produit en 1986 : Jean-Claude Forest, le créateur de Barbarella, lui propose de dessiner des histoires réalistes pour le magazine ?Okapi’. En 1989, Leo illustre la vie de Gandhi dans un album publié par Centurion. L’une de ses histoires attire l’attention du scénariste Rodolphe, qui lui confie le dessin de « Trent » (Dargaud), sa nouvelle série. Le premier album, « L’Homme mort », paraît en 1991. Cette fois, la carrière de Leo est lancée. Deux ans plus tard, en 1993, il réalise un vieux rêve : il publie le premier des cinq tomes d’« Aldébaran » (Dargaud), saga de science-fiction dont il est à la fois scénariste et dessinateur, qu’il mène en alternance avec « Trent ». La série se poursuit en 2000 avec un nouveau cycle de cinq tomes, « Bételgeuse » (Dargaud), et, en 2007, un troisième cycle de six tomes démarre, « Antarès » (Dargaud). Cette collection, prolongée par le spin off « Les survivants » (Dargaud, 2011), connaît aujourd’hui encore un très grand succès en librairie. Mais les aventures de Kim et de ses amis sont loin d’être terminées puisque Leo lance un nouveau cycle, « Retour sur Aldébaran » (Dargaud, 2018), puis enchaîne avec le diptyque « Neptune » (Dargaud, 2021). Un nouveau cycle du monde d’« Aldébaran » s’ouvre avec le premier tome de « Bellatrix » (Dargaud, 2023), qui se déroule en partie sur cette étoile géante de la constellation d’Orion. « Trent » se termine en 2000, avec le tome 8. Leo et Rodolphe, eux, ne s’arrêtent pas là et créent « Kenya » (Dargaud, 2001), un récit mêlant action et fantastique qui se passe juste après la Seconde Guerre mondiale. Après cinq tomes, cette série ouvre sur un deuxième cycle, « Namibia » (Dargaud, 2010), dessiné cette fois par Bertrand Marchal, Leo restant au scénario avec Rodolphe. Elle sera suivie par un troisième cycle, « Amazonie » (Dargaud, 2016). Scénariste infatigable, Leo n’hésite pas à mener de front plusieurs projets. En 2002 paraît « Dexter London » (Dargaud), une trilogie dessinée par l’Espagnol Sergio García. Au mois de mars 2009 sort le tome 1 de la série « Terres lointaines » (Dargaud), avec Icar (Franck Picard) au dessin (cinq albums). Avec le même Icar, il travaille sur une nouvelle série, « Ultime frontière » (Dargaud, 2014). En 2012 sort également le premier tome de « Mermaid project » (Dargaud),une série coécrite avec Corine Jamar et dessinée par Fred Simon (tome 4, 2015) dont la suite, « Mutations », sort en 2018. Il cosigne également, avec son ami Rodolphe, le scénario de « La Porte de Brazenac » (Dargaud, 2014), dessiné par Patrick Pion.