J’ai lu hier soir Tonton Placide, qui voit l’apparition du fameux oncle spécialisé dans la protection rapproché. L’album, écrit par Peyo et Gos et dessiné par Peyo et Walthéry, est vraiment sympa. Il est sorti en 1969 et j’ai l’édition de 1976, reconnaissable à sa quatrième de couverture.
C’est les vacances : Benoît va les passer chez son oncle Placide, avec qui il espère aller à la pêche. Mais le gouvernement confie au tonton la mission de protéger le représentant d’un pays fictif allié, désormais en mesure d’imprimer sa propre monnaie, et qui vient récupérer le matériel d’impression afin d’assurer cette activité, jusqu’ici dévolue au gouvernement de Placide. Bien entendu, le transfert de la mallette sensible attire l’attention d’une organisation criminelle qui déploie des moyens colossaux pour récupérer les épreuves et fabriquer de la fausse monnaie.
Le rythme est soutenu, les dialogues sont riches sans être bavards, les gags sont nombreux, la caractérisation des méchants est plutôt bien sentie. Le comique de répétition fonctionne, les situations saugrenues se succèdent, et les sbires du méchant vont de circonstances grotesques en occasions ratées. Benoît utilise ses pouvoirs toujours loin de son oncle, quand ce dernier est assommé par un gaz somnifère ou occupé par une fusillade. Pourtant, il passe son temps à tenter d’expliquer ses capacités surhumaines à son tonton, mais l’occasion ne se présente pas, jusqu’à même la dernière planche.
Notons la présence de De Mesmaeker dans le train, qui bien sûr perd ses contrats, et d’une jolie (mais méchante) membre du personnel d’une compagnie aérienne qui préfigure la belle hôtesse de l’air que Walthéry dessinera dans Spirou l’année suivante.
Jim