D’habitude, je lis les nouveaux Stephen King juste après achat mais là c’est bien la première fois que je laisse un de ses bouquins sur mes étagères aussi longtemps (tout comme Conte de Fées que je n’ai pas encore commencé). Pas de raison particulière, juste d’autres lectures qui se sont imposées avant…et deux ans ont vite passé…^^
Je l’ai finalement lu récemment et j’ai beaucoup aimé. Ce qui m’a plu dans Billy Summers, c’est que le personnage se réinvente, joue des rôles auprès de ceux qu’il côtoie et réserve sa vérité au livre qu’il écrit dans ses moments perdus et dans lequel il raconte les étapes importantes (et souvent tragiques) de sa vie (la figure de l’écrivain, thème importante de l’oeuvre de King). De par sa structure, le roman monte bien en puissance. Le premier acte prend certes son temps, mais juste ce qu’il faut (sans que cela m’ait ennuyé, j’ai trouvé ça prenant de voir Billy se construire une nouvelle identité avant d’accomplir sa mission). Son boulot est réglé au bout de 200 pages environ et la suite sait rebondir au fil des rencontres et des trahisons. L’intrigue est bien ficelée, les rebondissements bien dosés et les nouveaux protagonistes vite attachants. Et c’est justement la minutie de ces descriptions qui fait que le final touche juste, avec une astuce de narration qui amène une surprise un brin cruelle et efficace car je me suis bien fait avoir. King n’a également pas pu résister à la tentation d’inscrire Billy Summers dans le grand tout de son univers et les références à Shining fonctionnent même si le livre n’est ici pas ancré dans le surnaturel. Bref, une très bonne lecture…
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