"“Franchement, je comprends qu’on fasse une fixette sur les comics quand on a 7 ans, mais continuer à s’accrocher à ces histoires pour enfant en grandissant, c’est un peu dérangeant, explique-t-il à Deadline. (…) Je passe parfois un bon moment devant un blockbuster de ce type, car ils sont faciles à comprendre et qu’ils s’apprécient bien avec du popcorn. Le problème, c’est que parfois, ils se veulent inspirés de mythologie antique ou de trucs profonds, alors qu’en fait, ils sont plutôt bas du front. Ce qui me gêne, c’est qu’ils n’ont pas de valeurs véritables. Ils montrent des croyances qui ne sont pas celles des hommes ou des héros qui ne correspondent pas à ceux qu’on voudrait voir. Ces personnages ne me parlent pas du tout. Pour moi, c’est comme du poison, comme un génocide artistique car le public s’habitue à ce type d’histoires, il est surexposé à ces pitchs expéditifs et ces explosions géantes qui ne disent absolument rien sur le genre humain ou l’expérience de la vie. (…) En fait, même le mot ‘héros’ me dérange. Mais qu’est-ce que ça veut dire, bordel ? Un super-héros, c’est une conception faussée. Quand on y ajoute de la violence, ça devient carrément primaire. Et quand vous observez la mentalité de ces films, c’est toujours pareil. L’histoire de gens riches, qui ont du pouvoir, qui font le bien et tuent les méchants. Philosophiquement parlant, je n’aime pas ça. (…) Dans le fond, c’est creux. C’est comme une boîte, qu’on ouvre pour y découvrir une autre boîte, puis encore une autre, mais qui au final ne mène jamais à la vérité”."
Inaritu.
Je pensais que Gondry avait été clair dans le fait qu’il était largué en parlant des supers lors de ses interviews sur Green Hornet…mais non, pour Gondry y a encore de l’espoir.
Source : premiere.fr/Cinema/News-Cine … el-4073636