BIRDMAN (Alejandro Gonzalez Iñarritu)

[quote]DATE DE SORTIE FRANCAISE

25 février 2015

REALISATEUR

Alejandro Gonzalez Iñarritu (Amours Chiennes, Babel…)

SCENARISTES

Alejandro Gonzalez Iñarritu & Nicolas Giacobone, d’après une histoire de Alexander Dinelaris et Armando Bo

DISTRIBUTION

Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Naomi Watts, Zach Galifianakis, Andrea Riseborough, Amy Ryan…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie
Année de production : 2014

SYNOPSIS

L’acteur Riggan Thomson, un has-been connu pour avoir incarné un célèbre super-héros, monte une pièce à Broadway autour de son propre personnage dans l’espoir de renouer avec sa gloire passée. Pour se faire, il est soutenu par sa fille, fraichement sortie d’une cure de désintoxication qui devient son assistante, par une actrice et un producteur farfelu.
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La première bande-annonce :

Pour moi, le cinéaste le plus surestimé de son temps. Pas spécialement envie de le voir fricoter avec les super-héros…
Sacré casting, ceci dit.

J’aime bien la couvert… l’affiche ! Je zieuterai la bande annonce quand j’aurai une meilleure connexion !

[quote=« Photonik »]Pour moi, le cinéaste le plus surestimé de son temps. Pas spécialement envie de le voir fricoter avec les super-héros…
Sacré casting, ceci dit.[/quote]

tu peux développer s’il te plait ? je garde un bon souvenir d’amour chienne et 21 grammes pour ma part

Du point de vue technique, c’est un bon metteur en scène et qui sait s’entourer en plus (un bon co-scénariste mais qui a fini par le planter). Et il arrive à tirer des trucs de ses acteurs.
Mais pour le reste, c’est du vent : à part l’esthétisme, je ne capte rien dans sa mise en scène (c’est peut-être ma faute, hein), et pour ce qui est de sa narration, pour moi ça tient à une sorte d’émerveillement béat devant les petites ou les grandes coïncidences de la vie. Il parait fasciné par le hasard. Le hasard, ce « dieu des imbéciles », comme disait je sais plus qui.
Je peux sembler un peu dur mais ses films m’agacent comme peu d’autres, je pense que ça se sent…

Babel aussi je n’avais pas aimé je crois et du fait du même agacement.

Mais dans mon souvenir, il y a comme une retournement dans l’évolution de ses films : de amours chiennes à babel, on passe du hasard télescopage qui crée certes du nouveau mais qui n’a aucun sens en soi au hasard qui relie et qui a du sens.

Je sauverais juste de babel cette sidération du couple qui ne peut pas croire que la femme va mourir par hasard.

La nouvelle bande-annonce :

Apparemment, le film, malgré une « sortie limitée », connaît déjà un franc succès.

Jim

« « Franchement, je comprends qu’on fasse une fixette sur les comics quand on a 7 ans, mais continuer à s’accrocher à ces histoires pour enfant en grandissant, c’est un peu dérangeant, explique-t-il à Deadline. (…) Je passe parfois un bon moment devant un blockbuster de ce type, car ils sont faciles à comprendre et qu’ils s’apprécient bien avec du popcorn. Le problème, c’est que parfois, ils se veulent inspirés de mythologie antique ou de trucs profonds, alors qu’en fait, ils sont plutôt bas du front. Ce qui me gêne, c’est qu’ils n’ont pas de valeurs véritables. Ils montrent des croyances qui ne sont pas celles des hommes ou des héros qui ne correspondent pas à ceux qu’on voudrait voir. Ces personnages ne me parlent pas du tout. Pour moi, c’est comme du poison, comme un génocide artistique car le public s’habitue à ce type d’histoires, il est surexposé à ces pitchs expéditifs et ces explosions géantes qui ne disent absolument rien sur le genre humain ou l’expérience de la vie. (…) En fait, même le mot ‹ héros › me dérange. Mais qu’est-ce que ça veut dire, bordel ? Un super-héros, c’est une conception faussée. Quand on y ajoute de la violence, ça devient carrément primaire. Et quand vous observez la mentalité de ces films, c’est toujours pareil. L’histoire de gens riches, qui ont du pouvoir, qui font le bien et tuent les méchants. Philosophiquement parlant, je n’aime pas ça. (…) Dans le fond, c’est creux. C’est comme une boîte, qu’on ouvre pour y découvrir une autre boîte, puis encore une autre, mais qui au final ne mène jamais à la vérité ». »
Inaritu.

Je pensais que Gondry avait été clair dans le fait qu’il était largué en parlant des supers lors de ses interviews sur Green Hornet…mais non, pour Gondry y a encore de l’espoir.

Source : premiere.fr/Cinema/News-Cine … el-4073636

J’étais surtout intéressé par le film pour ses acteurs (et principalement Keaton que j’adore), mais quand je lis ce genre de discours…

comicsmarvel.blogspot.fr/2014/10 … omics.html

à voir le titre j’ai espéré quelques secondes que ce soit une adaptation du Birdman de Mo Hayder

Inarritu a une piètre opinion des super-héros et de ce genre de films, mais ça n’empêche pas le studio de continuer à promouvoir Birdman via cette fausse bande-annonce de Birdman Returns (tiens 1992, l’année de sortie de Batman Returns) :

[quote=« Le Doc »]Inarritu a une piètre opinion des super-héros et de ce genre de films, mais ça n’empêche pas le studio de continuer à promouvoir Birdman via cette fausse bande-annonce de Birdman Returns (tiens 1992, l’année de sortie de Batman Returns) :

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Et pourtant, la présentation graphique du personnage est calquée sur la façon dont Joel Shumacher présentait Batman dans ses deux opus. Ceux sans Keaton quoi.Cohérence quand tu nous tiens…pas.

[quote=« Photonik »] pour moi ça tient à une sorte d’émerveillement béat devant les petites ou les grandes coïncidences de la vie. Il parait fasciné par le hasard. Le hasard, ce « dieu des imbéciles », comme disait je sais plus qui.
Je peux sembler un peu dur mais ses films m’agacent comme peu d’autres, je pense que ça se sent…[/quote]

Justement, c’est pour moi sa marque qui le différencie et qui rend ses films intéressants (dans le sens « différent ») avec, je suis d’accord avec toi, avec une contemplation du Hasard.

Dans Babel, c’est ce qui ma avait plus. Le plus grand des hasard peut générer de bien belles histoires. :wink:

Il y en a qui ont vu le film? Parce que la BO ne m’a pas donné spécialement envie.

Très bon film.
Les prix glanés ici et là sont amplement mérités.
C’est inspiré, inventif, la direction artistique est topissime (Edward Norton trouve là un rôle parfait pour lui)… Bref, j’y suis allé sans engouement particulier et j’en suis ressorti enchanté.