BLACK PANTHER : L'INTÉGRALE 1966-1994

Ce qui est difficile, pour bien tourner les pages.

Ça vient après.
Shooter, il est en poste de janvier 1978 à avril 1987 (et ça faisait déjà deux ans qu’il était l’assistant de Goodwin et qu’il grimpait les échelons). Son influence s’exerce sur une décennie.
Certaines personnes datent le basculement autour de Secret Wars. Je crois plutôt que c’est la cotation en bourse de Marvel qui change la donne, parce que cela induit une pression « extérieure », de la part d’actionnaires qui ne connaissent pas les produits et demandent des choses aberrantes. Après, bien entendu, il y a le phénomène psychologique bien connu du gars qui a du succès, qui propulse la boîte en avant et qui finit par penser qu’il a la science infuse. Mais pour moi, ça vient après.
Pour moi, Shooter, c’est le gars qui dit à Michelinie de pousser l’histoire de l’alcoolisme de Stark, qui encourage Miller à aller au bout de son histoire d’Elektra, qui se pose de vraies questions sur les conséquences de la Saga du Phénix Noir, ce qui veut dire qu’il suit de près ce que les auteurs mettent dans les récits. C’est lui qui stimule les troupes afin d’aller plus loin. Il remet de l’ordre dans la maison, il place des gens compétents, à l’exemple de Roger Stern, à des postes éditoriaux, il transforme la petite société encore un peu bordélique en outil logistique performant. Paradoxalement, je crois qu’il importe un modèle pratiqué à l’époque chez DC : les editors sont des auteurs, ils savent écrire et dessiner, mais ils ne s’occupent pas des trucs qu’ils font eux-mêmes, mais s’occupent des productions des autres : c’est Ross Andru, Joe Orlando, puis Larry Hama ou Al Milgrom. Shooter, en passant chez Marvel, officialise cette fonction. Et ça change tout.
Il est aussi à l’écoute des évolutions du marché : il sait que les indépendants montent en gamme, qu’ils paient des droits et rendent les planches, mais il sait aussi qu’il ne peux pas payer de droits, que les mentalités ne sont pas prêtes, alors il crée un système de primes et d’intéressement, afin de fidéliser les équipes sur la durée.

Quoi ? Tu voudrais qu’on arrête de pourrir celui-là ?

Jim

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Non : continuez de pourrir celui-là avec l’histoire des EIC de Marvel, c’est pour DC qu’il faut en parler ailleurs !

Kirby voulait faire ce qu il voulait. Il avait pas d interet à reprendre les idees des autres…

Je ne sais pas si ça a été signalé, mais je crois que la grosse boulette de Gerry Conway, ça a été de dégager les auteurs en place sur les titres qui marchaient le mieux/qui l’intéressaient personnellement le plus (sans demander leur avis aux concernés, bien sûr). Il voulait écrire lui-même quelque chose comme les quatre titres qui marchaient le mieux, et ça a évidemment braqué les auteurs en question. Un management de brutasse, faut bien le dire…

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Concernant Shooter, c’est Ann Nocenti qui disait que sa plus grande qualité était effectivement d’être très intéressé par le travail des scénaristes, en étant scénariste lui-même évidemment. Elle raconte qu’il n’était pas avare en conseils judicieux, notamment sur la caractérisation, en conseillant aux auteurs de se livrer à des petits exercices en la matière. Par exemple, imaginer 10 persos dans une pièce, en faire rentrer un onzième, et imaginer 10 réactions différentes pour chacun des persos déjà présents…

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C’est vrai que, dans les discussions et dans l’Histoire des comics, « on » parle souvent de Shooter comme d’un tyran, « on » retient surtout son tournant autoritaire, mais il a eu beaucoup d’apports positifs et constructifs.

Malheureusement on retient toujours plus le négatif que le positif.

Et aussi la fin plutôt que le début.

Il y a une excellente interview de Shooter dans Scarce (le hasard faisant bien les choses, je l’ai lue la semaine dernière … du moins, la première partie). Et en effet, ça raconte tout ça, ainsi que tes messages précédents de Jen-Marc. Je ne suis pas sûr que Shooter était si tyrannique que ça (enfin, pas autant que la légende le dit). je pense qu’il faut aussi regarder avec qui il s’est fâché. Certains ont quand même un casier de fâcheries conséquent.

Sauf colan

« Certains » n’était pas utilisé pour rien. :wink:

Hello, cette intégrale 1989 est vraiment excellente, pour tout dire je n’étais pas prêt à ces épisodes.

Je l’ai finie ce matin, j’ai aussi pris une grosse claque. Mc gregor est excellent pour poser une ambiance et montrer les travers de la société, et là en plein apartheid, y’en a des choses à pointer du doigt.

Je vous l’avais bien dit, hihihi.

Jim

C’est pas exempt de défauts et la dessus je rejoins Fred le mallrat, la mise en place est longue et le format n’aide pas, les chapitres faisant 8 pages. J’ai eu l’impression de faire du sur place durant la première moitié de l’intégrale. Mais c’est pas du remplissage inutile, tant ça sert à décrire cette période de l’Afrique du sud et à caractériser ses personnages. Ce qui aura son importance par la suite, car je me suis beaucoup attaché à Zanti et ai eu grave les boules à la lecture d’un cliff de fin de chapitre.
Le deuxième points où je le rejoint et sur Colan ( heureusement c’est Palmer qui encre) dont je n’est jamais été un grand fan ( ses Dracula me sont tombés des mains ) malgré le dynamisme de ses planches elles ne font pas tout à fait abouties. J’avais largement préféré la partie graphique de panthers rage ou celui de bingham sous hannigan

Ci dessous ce que Fred disait dans le sujet tpb vo

J ai les MCP que j ai lu il y a moins de 10 ans et j ai trouvé ca chiant. L idee est bonne mais c est long… long… long… et Colan n est déjà plus tout a fait colan…

J’aime bien l’idée que McGregor prenne son temps pour installer une ambiance. Et puis, on sent que le parcours de T’Challa est long est douloureux, d’un point de vue physique, mais aussi émotionnel. Je trouve que le scénariste oublie un peu vite que c’est un surhomme, mais finalement ça rend la confrontation intéressante.
Quant à Colan, personnellement, j’adore : tout est faux, les perspectives, les ombres, l’anatomie, mais ça fonctionne super bien. Je suis totalement fan.

Jim

Colan j aime moins quand il part chez DC et ensuite… il perd son trait. C est plus grotesque. Ca comme sur avengers en fait, je pense. Avant cela c est un de mes dessinateurs préférés (je lui ai ecrit quand il est tombé malade avant sa mort).

Par contre panther s quest j ai préféré en VF… c est moins dur à lire le coté bavard mais il reste quand même quelques partie qui aurait pu être épurée de texte et le découpage est surtout un souci sur le fait de coller du cliff toutes les 8 pages ce qui est un peu artificiel parfois.
Le dernier point noir est le fait que c est long mais que la fin tombe comme un couperet…
Une partie genre « je me prend le pied dans le toit » aurait pu etre echangé contre un épilogue au wakanda

mais j ai vraiment bien aimé en VF là ou en VO ca avait été dur

En même temps il décrit tellement bien la douleur et la souffrance que c’est pas le passage qui m’a gêné. Ce matin, à jeun, j’ai lu le passage des doigts dans l’escalator, j’ai eu du dégoût. Et pourtant les trucs crades, dans mon boulot j’ai l’habitude ( et dieu sait que j’en ai vu, vous seriez surpris de tout ce que le corps humain peut endurer ).

Il y a un peu trop de souffrance
A coté le punisher de Baron vit la belle vie
La avec les différentes blessures il s en sort pas