C’est marrant que tu cites Métal Hurlant : je ressens quelque chose de proche de ce que je ressens en lisant du Druillet…
Aussi, et les bâtiments sont très présents…
Tori.
C’est marrant que tu cites Métal Hurlant : je ressens quelque chose de proche de ce que je ressens en lisant du Druillet…
Aussi, et les bâtiments sont très présents…
Tori.
Oui, Druillet, aussi, tu as parfaitement raison.
Ce qui est bizarre, c’est que ce n’est pas toujours ma came (Caza, si, un peu, mais L’Incal, pas trop, et Druillet, pas du tout), mais Blame!, à la première lecture il y a de longues années, je trouvais ça bizarre, un peu vide, mais intéressant, et aujourd’hui j’y vois une personnalité très présente et intriguante. Alors qu’en fait, je ne devrais pas. Sans doute que tout ça passé par son filtre, ça marche mieux ? Ou bien l’absence de couleurs ?
J’aime par exemple pas trop les pages en couleurs qui introduisent certains tomes, dont le deuxième. J’ai trouve le même rendu rouillé / boueux / crapoteux qu’affectionne Bilal, dont je reconnais la personnalité, mais que je n’apprécie pas du tout.
Jim
Quand j’avais dit que j’aimais beaucoup Snikt, on m’avait fortement conseillé Blame!
Mais j’ai toujours su résister à la tentation.
Forcément, quand ils ont une personnalité marquée, il sont souvent clivants : soit on aime, soit on n’aime pas, il n’y a pas tellement d’avis tiède.
Dans Snikt, Logan se retrouve dans l’univers de Blame!.
Tori.
Pas lu.
Un mélange entre la saturation du personnage et l’absence d’appétence envers une interprétation par Nihei.
Jim
Ça m’intéresse ton retour sur la série jusqu’à la fin, ça fait des années que j’hésite à la commencer.
En fait, je n’en ai que la moitié, m’aperçois-je.
Tu auras donc mon retour jusqu’au tome 5, déjà…
Jim
C’est déjà pas mal x) !
héhé
Jim
Dès le deuxième tome, les choses sérieuses se précisent.
On avait quitté Killy après se périple vertical entre différents niveaux, à la recherche de zones habitées (sous-entendu : par des humains) et plus précisément à la recherche d’un « terminal génétique », quoi que cela puisse vouloir dire. Et la dernière image nous laissait entrevoir un pont sur la brume (ou les nuages), donc un passage du vertical à l’horizontal. On retrouve donc le personnage, toujours nanti de son petit flingue qui fait de gros trous. Il continue à rencontrer des formes de vie peu disposées à le laisser peinard, et notamment une scientifique dans un état de décrépitude avancée, qui le promet néanmoins de l’aider dans sa quête.
Après diverses péripéties, qui permettent à Chibo, ladite scientifique, d’obtenir un nouveau corps (ce sera l’une des astuces récurrentes autour de ce personnage), et au fil de divers combats où les participants restent mystérieux mais s’affichent invariablement hostiles, on commence à comprendre certaines choses. On rencontre notamment les « Sauvegardes », des êtres cybernétiques qui semblent tenir un peu ici le rôle des Terminator dans l’univers généré par Cameron : ils détruisent et massacrent.
Nihei continue à nous balader dans un monde un peu frappadingue, qui quitte progressivement son décor post-apo pour s’enfoncer encore plus dans le cyberpunk. On devine des enjeux, mais rien n’est clairement expliqué. Les parties prenantes sont des groupes, dénommés par leur nature ou leur fonction, et à partir de ce tome, le lecteur sent bien qu’il en sait moins que Killy (qui déjà ignore pas mal de choses). C’est visuellement impressionnant, mais si ça raconte de grosses bastons, ça n’explique pas grand-chose.
Jim
Je surveille également car comme toi, ça fait des années que je tourne autour.
Quand je le feuillette, je trouve toujours les pages très belles mais il y a toujours quelque chose qui me fait hésiter.
C’est surtout des bruits sur l’évolution et la fin de la série qui me font hésiter, mais comme j’essaie de ne pas trop en savoir non plus je me retrouve bloqué x) .
Héhéhé
je continue à lire, tu n’en sauras, pour l’instant, qu’à propos de la moitié de la série.
Jim
Le troisième tome permet de mettre un peu tous les personnages en présence. On a à nouveau quitté les héros, Killy et Chibo, en plein voyage d’un niveau à l’autre (cette fois, ils traversent le ciel à la verticale). On a avoir droit à d’autres rencontres, mais aussi à des avancées dans le mystère.
Comme dans le tome précédent, on s’enfonce dans le cyberpunk, en laissant un peu en arrière-plan l’aspect post-apo du début. On a droit à des définitions de personnages, notamment à un positionnement plus clair des Sauvegardes, qui sont considérés de plus en plus comme les Terminator du coin, avec quelque chose de l’Agent Smith de Matrix (rappelons que la production de la BD a débuté bien avant la célèbre trilogie cinématographique), à savoir qu’ils peuvent infiltrer les groupes d’humains (ou autres).
Toujours à la recherche d’un « terminal génétique » (dont on ne sait pas trop l’apparence, la fonction ni l’usage qu’ils peuvent en faire), les deux personnages continuent à faire des trous dans les univers qu’ils arpentent ou à changer de corps. Et par le biais de Chibo, on voit aussi comment certains personnages cybernétiques perçoivent les autres (des informations s’affichant sur les cases en vue subjective). C’est un mécanisme narratif qui permet d’annoncer l’arrivée d’ennemis, mais c’est aussi une manière de glisser des doutes concernant chacun des alliés : à la fin de ce tome, Chibo regarde Killy avec un drôle d’air, et c’est toute la question de son identité qui ressort.
Jim
La prépublication a commencé en mars 1997, deux ans avant la sortie du film.
Sachant qu’en VO, elles sont appelées « Safeguard » (en anglais dans le texte), qu’on peut, certes, traduire « Sauvegarde », mais également « Garde-fou », « Protection », « Mesure de précaution », « Dispositif de sécurité »…
Tori.
Ah merde, Tori, j’ai fait une fausse manip, j’ai écrit mon message à la place du tien… Purée, la gaffe !
(Du coup, j’ai effacé le tien, où tu parlais du nom « sauvegarde ». N’hésite pas à le remettre. Encore désolé !)
Jim
C’est corrigé… ~__^
Tori.
Tant mieux.
J’avoue que ça m’impressionne, je n’ai pas réussi à remettre tout d’équerre (alors que ça m’était déjà arrivé et que j’y étais parvenu précédemment).
Merci.
Jim
Ouais, quand on joue avec les outils d’administration, on fait parfois des bêtises… Et on ne retrouve pas toujours comment les réparer (j’en ai fait une tout à l’heure qui concernait tout un sujet, j’ai eu peur de ne pas pouvoir la corriger !).
Tori.
Voilà, quand tout va bien, on perd l’habitude de gérer quand ça dérape.
Et donc, effectivement, j’avais écrit « avec » au lieu de « avant ». Tout a débuté par là.
Jim