BLOOD THE LAST VAMPIRE (Hiroyuki Kitakubo)

Animation/horreur
Moyen métrage japonais
Réalisé par Hiroyuki Kitakubo
Scénarisé par Kenji Kamiyama et Katsuya Terada
Année de production : 2000

Dans la deuxième moitié des années 90, Mamoru Oshii (Ghost in the Shell) donnait des conférences pour apprendre aux réalisateurs en herbe à mener à bien leurs propres projets. Cours qui se sont transformés en une sorte de « laboratoire à idées » quand Oshii a été approché par le président du studio Production I.G. qui voulait des suggestions pour un nouveau film d’animation qui ne serait pas une adaptation d’un anime ou d’un manga. Mamoru Oshii a retenu deux pitchs devenus ensuite la base de Blood the Last Vampire dont la réalisation a été confiée à Hiroyuki Kitabuko, qui avait notamment travaillé sur un des segments de Robot Carnival et le long métrage Roujin Z (sur un scénario de Katsuhiro Otomo).

Entièrement produit en numérique, Blood the Last Vampire étonne notamment par sa courte durée (environ 45 mn), qui serait une conséquence d’un budget limité. Selon certaines sources, une série d’OAV (l’équivalent des Direct-to-Vidéo) aurait été envisagée mais au final, un seul chapitre a été produit pour une exploitation au cinéma. Et suite à son succès, Blood the Last Vampire a donné naissance à une franchise, avec manga, romans (dont un écrit par Mamoru Oshii), jeu vidéo, séries animées et remake ciné. Je n’ai rien vu ou lu de tout ça (à l’exception du film live raté de 2009) et je suppose que cela a été l’occasion d’enrichir l’univers d’un personnage principal qui se livre très peu (à part quelques petits indices) dans sa première apparition.

L’héroïne de Blood est Saya, une jeune fille dotée de pouvoirs surhumains qui travaille pour une organisation gouvernementale dont le but est la chasse et l’élimination de créatures démoniaques assoiffées de sang. Ces Chiroptériens peuvent prendre forme humaine et se sont infiltrés parmi la population. La très efficace première scène montre d’ailleurs Saya abattre sans pitié un homme (ou c’est ce qu’on croit) dans un wagon de métro, laissant tout de même planer un certain doute car la victime ne reprend pas tout de suite sa forme monstrueuse.

Le supérieur de Saya lui apprend que des chiroptériens ont été repérés au Yokota High School, le lycée d’une base américaine (ce qui explique que la V.O. mêle anglais et japonais). Déguisée en écolière, Saya y est envoyée pour les démasquer et les détruire. Intrigue légère qui ne permet pas de développer tous les aspects de ce monde menant une guerre secrète alors qu’un autre conflit est en cours (la guerre du Vietnam) mais si Blood the Last Vampire survole les différents éléments de son contexte, sa force vient surtout de son atmosphère, de son suspense prenant et de l’intensité de ses combats sanglants qui donnent toute la pleine mesure des capacités de sa guerrière laconique au caractère bien trempé.

Malgré un effet de ralenti pas très convaincant et quelques mouvements un peu raides, le dernier acte est aussi énergique qu’explosif avant un final en forme de point d’interrogation qui a pu en frustrer certains…mais garder une part de mystère peut aussi être une bonne chose…

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J’adore ce film.

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