Moi aussi ça m’a fait plaisir.
Si comme le précise Tsouin (et je suis bien d’accord avec lui) l’histoire n’est pas très originale ; je trouve que la forme pêche un peu (aussi).
Pas celle d’Eduardo Risso qui me paraît en très grande forme, mais celle de Brian Azzarello.
D’une manière générale cela ne me gêne pas qu’on me raconte une histoire que je connais déjà, ça fait bien longtemps qu’on ne m’en a pas raconté une totalement originale. D’ailleurs ça me semble impossible.
Là où le bât blesse, c’est que Brian Azzarello temporise trop, pour le dire poliment.
Cette histoire est fortement décompressée.
Bien trop.
À cela s’ajoute un verbiage pseudo-philosophique, qui certes colle aux personnages qui l’utilisent mais qui devient assez vite fatiguant.
Et je parle pas de l’auto-apitoiement, véritable scie musicale de cet arc de 8 numéros.
À propos des personnages, j’ai trouvé qu’il y en avait trop pour ce qu’en fait finalement le scénariste.
Un casting plus resserré ne m’aurait pas ennuyé outre mesure :
Le type de Chicago dont Azzarello ne fait pas grand chose (c’est dommage il y avait du potentiel) et la fliquette qui ne sert pas à grand chose non plus).
Avec une distribution plus réduite, les personnages restant auraient pu être plus développés, mais bon c’est toujours un peu la même chose : lorsqu’on critique négativement une histoire c’est souvent qu’on aurait voulu en lire une autre.
Brother Lono est donc pour moi une lecture en demi-teinte, ou plutôt 2/3 - 1/3.
Plaisir de retrouver un personnage haut en couleur et plus grand que nature, (même si pour la coup sa « conversion » n’est pas très à mon goût), plaisir d’apprécier le travail d’un dessinateur & d’un coloriste au sommet de leur forme ; et pour le 1/3 restant petit déception compte tenu de ce qu’Azzarello est capable de faire.