ÇA - CHAPITRES I & II (Andy Muschietti)

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La nouvelle bande-annonce :

Cette douche froide.

J’y croyais moyen compte tenu des choix artistiques (scission adulte/enfants, transposition dans les années 80) mais les images n’étaient pas vilaine mais en regardant le trailer punaise que c’est quelconque avec tout ces effets idiots et une sorte d’expurgation de tout le mal-être suintant de Derry.

J’irais surement le voir mais ça s’annonce mal

Ma critique du film ( sorti le 6/09 en Belgique) : Culture en pagaille.: Coulrophobie : critique du film "IT ( "Ça") d'après Stephen King.

J’avais une grosse appréhension vis à vis de cette adaptation compte tenu des choix effectués vis à vis de la période temporel (les années 80 au lieu des années 50) et du recentrage sur une partie du roman (celle consacré aux enfants là où le roman est en enchevêtrement raffinés entre la période enfants et adulte). A mes yeux ces choix condamnés d’avance ce film en tant qu’adaptation intelligente du plus grand ouvrage de Stephen King.

Et c’est le cas.

Mais ce n’est pas grave fondamentalement car le film tient suffisamment bien sa nouvelle proposition pour être un bon film d’horreur. Si je n’aime pas certains choix, force est de reconnaître que l’approche fonctionne. Exit l’aspect Lovecraftien de la créature, la nature même de Derry ainsi que l’aspect magique baignant l’œuvre et faisant du groupe autre chose qu’une addition d’individus, place à un sous-texte pédophile, une horreur plus graphique et terre à terre efficace dans ses effets et une métaphore du deuil et de l’acceptation de la mort.

Ça me frustre en tant qu’amoureux inconditionnel du roman mais cela m’a largement contenté en tant qu’amateur de films d’horreur. Alors certes Ça n’est pas l**'Exorciste** (pour comparer à un autre énorme succès horrifique) mais surpasse une majorité de production actuelle tout en s’inscrivant dans cette même lignée toutefois. Le film est très beau et structure intelligemment son récit en piochant et en réajustant les passages célèbres. Il manque néanmoins une certaine emphase. La révélation que le groupe partage une expérience avec le monstre tombe assez à plat alors qu’elle aurait pu fonctionner du feu de dieu surtout après la scène mythique de la salle de bain. De la même façon, il y a des personnages sacrifiés de manière incompréhensible. Clairement l’intrigue s’appuie sur le trio Bill/Ben/Beverly et si Richie ou Eddie sont bien traités, Stan et surtout Mike sont les grands perdants de l’affaire. De la même manière, on a du mal à voir en Bowers le croquemitaine « réel » du groupe (sa haine envers Mike ne tient à rien si on ne connait pas le roman). On sent que des coupes on été faites (par exemple juste avant l’entrée dans la maison de Neibolt Street) faisant que certains évolutions ou choix paraissent trop brusques. Enfin si le choix de situés le film dans les années 80 peut s’expliquer dans la volonté que la période adulte se déroule à notre époque, je regrette que là aussi on se retrouve dans une décennie bien trop fantasmée et assez grossièrement montrée. Ce n’est toutefois qu’un détail et à titre personnel je suis plus chagriné par le fait de ne pas faire de Bill un écrivain

Mais à coté de cela le film regorge d’idée pertinente et de belles visions. Grippe-Sou est superbe, la ville de Derry également, les acteurs sont tous excellents dans les rôles de la bandes des ratés et le final est vraiment bon (cette vision des enfants, très fort). Le film est donc plus terre-à-terre, Ça devenant une représentation ultime de la pédophilie que vont combattre les enfants face au non-dits et l’atavisme des adultes (autre idée astucieuse : représenté la dépendance de Derry à Ça via la télévision). Le film tient bien la route malgré quelques sorties de route (la séparation provisoire du groupe inutile, certaines confrontation à Ça dont on se demande pourquoi les gosses en réchappent, la maladie du groupe de une personne), il ne vaut clairement pas le roman et je pense même qu’il en est une adaptation quelconque ayant enlevé ce qui en faisait sa force mais c’est aussi un bon film d’horreur qui tient ses promesses.

Mais j’émets de gros doutes quand à la suite

Je devais le voir hier mais je n’ai pas pu.

J’y vais tout à l’heure

Ça (huhu)y est.

J’en viens à l’instant.

Que dire.
Les plus:
le clown fait peur.
Je ne suis pas déçu :disappointed:.
Pour ma femme… Elle va avoir du mal à dormir…

Henry Bowers fait peur.
J’ai connu pas mal de Henry Bowers dans ma vie,certains encore pire que lui.

Amusant,j’ai souvent qualifié des casse couilles du net de « Henry Bowers du Net ».
Notamment sur un forum cinéma…

Le père de Beverly fait peur.
Moins violent mais plus subtil que dans le livre.
Il prend cher.

Beverly,mon perso préféré?
Deux fois qu’elle a une chouette actrice.

Les autres aussi s’en sortent bien.
Y compris Bowers et compagnie.

Pas d’édulcoration.
A part la partouze mais ça (huhu),je comprend.

Les moins:
Pas de Frankenstein…
Certains détails passent à la trappe.
Pourquoi Ben remplace Mike dans le rôle de l’historien de Derry du groupe?
La bande Bowers est absente à la fin…
Une surprise pour la suite?

Pas de tortue…

La distribution de Ca, Chapitre II, qui verra les membres du Club des Ratés se réunir 27 ans après les événements du premier film pour affronter à nouveau la menace de Grippe-Sou le clown, se précise.

James McAvoy sera Bill Denbrough.

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Jessica Chastain sera Beverly Marsh.

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Bill Hader sera Richie Tozier.

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James Ransone sera Eddie Kapsbrak.

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Andy Bean sera Stan Uris.

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Plus que Mike Hanlon et Ben Hanscom…

Début du tournage prévu pour cet été.

Jay Ryan (Beauty & the Beast, Top of the Lake…) sera Ben Hanscom.

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Le Club des Ratés est au complet : Isaiah Mustafa (Shadowhunters) sera Mike Hanlon.

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Le Club des Ratés, 27 ans après :

Jessica Chastain (Beverly), James McAvoy (Bill), Isaiah Mustafa (Mike), Jay Ryan (Ben), James Ransone (Eddie), Bill Hader (Richie) et Andy Bean (Stan).

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Comme je l’ai mentionné dans le sujet sur La Tour Sombre (grosse déception), j’ai un attachement particulier envers Ca parce qu’il s’agit du tout premier roman que j’ai acheté et lu pour le plaisir (en dehors des trucs pour l’école) quand j’avais 15/16 ans. J’ai dévoré ces 1500 pages (publiées en 3 tomes) et je suis devenu un fan de Stephen King à vie. J’ai du lire ces trois volumes une bonne dizaine de fois (mes vieux J’ai Lu ont pris cher), avec le même plaisir à chaque fois.
J’aime tellement ce roman qu’il est impossible d’être à 100% satisfait avec une adaptation à l’écran. C’était déjà le cas avec le téléfilm des années 90 et c’est encore le cas avec le long métrage de Andy Muschietti. Mais si des choses m’ont chiffonné à chaque fois, j’ai aimé ces deux versions. Je suis d’accord avec l’avis de Lord exprimé plus haut : Ca est un bon film d’horreur, qui laisse des éléments du roman de côté pour développer de très bonnes idées qui font mouche. Pour moi, le scénario est fidèle à l’esprit du livre, tout en opérant des changements qui fonctionnent finalement plutôt bien en tant qu’adaptation cinématographique (avec les choix que cela implique), notamment dans le passage de l’unité de temps des années 50 aux années 80.
Si certains personnages n’ont pas la même importance (mais ça, je pense que c’est inévitable quand on raconte l’histoire en deux heures), les jeunes acteurs sont tous bons et la dynamique du Club des Ratés est crédible et bien retranscrite. J’ai surtout été frappé par le talent de la jeune Sophie Lillis, absolument excellente et bouleversante dans le rôle de Beverly.
Avec son visage étonnant, qui fait passer beaucoup de choses sans en faire des caisses, et son étrange sourire, Bill Skarsgard compose un Grippe-Sou qui correspond à la vision que j’en avais et installe un malaise dès sa première apparition, une scène qui établit efficacement le ton de l’ensemble. Les effets chocs sont souvent réussis et il y a de très beaux visuels, qui culminent avec la découverte de l’antre de Ca et la vision tellement triste des enfants qui flottent.
Oui, il y a des choses qui m’ont manqué, mais malgré ces petites réserves, cette version se tient bien et j’ai passé un très bon moment (je l’ai d’ailleurs revu assez vite)…je suis curieux de la suite avec le retour du Club des Ratés à Derry 27 ans plus tard…

Je viens de le voir.
Bon, il faut que je précise que je ne suis pas un grand fan de King (j’ai lu quelques nouvelles, quelques romans « non fantastiques », d’autres appartenant à sa veine surnaturelle et qui parfois me sont littéralement tombés des mains, par exemple Charlie), que je n’ai donc pas lu Ça (je ne l’ai même pas sur mes étagères, c’est dire, alors que des King pas lus, j’en ai quelques-uns), et que je n’ai pas vu l’adaptation de 1990.
Cela dit, l’histoire, le thème, les enjeux, les visuels, tout cela est tellement répandu partout, ça a tellement marqué et tellement servi de références ici et là que je n’étais pas perdu. Et puis bon, le thème de la bande de mioches sillonnant les rues de sa bourgade à vélo, ça va, on connaît (même si je déteste Les Goonies et que plein de gniards traversant l’écran du cinéma des années 1980 m’horripilent au plus haut point).
Donc voilà, découvrir le Club des Ratés n’a pas été difficile, tant le film est nappé des clichés que King et Spielberg ont popularisés et dont une génération de geeks devenus à leur tour auteurs nous empêchent de nous débarrasser définitivement. L’accès au film est donc aisé.
L’idée de déplacer le récit à la fin de cette même décennie est clairement une volonté de parler directement à la génération qui a biberonné avec ce genre de romans et de films (outre que cela permet d’avoir le décompte des vingt-sept années fatidiques : tiens, d’ailleurs, a-t-on évoqué le fait que ce film sort en salles… vingt-sept ans après la série télé ? Coïncidence amusante !). C’est également une belle astuce, parce que ça permettra d’avoir des adultes dans le monde contemporain, et de toute façon d’évoquer un passé qui n’est pas encore recouvert d’un patine trop ancienne (genre, la fin des années cinquante que King nappe dans beaucoup de ses textes). C’est le passé, pas l’histoire. Ce choix est bien vu.
L’autre choix qui me semble bien vu, avec mon regard de non lecteur, c’est la volonté de séparer les deux époques : un film pour le passé, un film pour le présent. D’après les commentaires des gens éclairés, le deuxième volet sera nanti de flash-backs, ce qui permettra de renouer avec la structure du roman. Mais le fait d’avoir séparé les deux époques permet de conserver un suspense au récit. Ceux qui n’en connaîtraient pas les rouages peuvent alors se laisser porter par les épreuves des Ratés, là où des flash-backs auraient sans doute diminué la pression pour le récit « passé ».
Au-delà de ça, les acteurs sont bien (adultes, ados et enfants), les décors sont chouettes, les effets spéciaux sympas et pas trop envahissants, et le début d’explication fonctionne pas mal du tout (la séquence du feuilletage du livre est à la fois super efficace et bien angoissante). Les apparitions surnaturelles ont certes un petit côté décousu, qui laisse entendre que des choses n’ont pas assez de place pour être expliqués comme il convient, mais ça passe encore grâce à la scène durant laquelle les marmots à vélo comparent leurs expériences personnelles.
Ce qui manque de contexte, c’est bien entendu la bande de délinquants qui traquent nos héros, et dont les motivations ne sont pas expliquées. Le fait de répondre à un cliché ne suffit pas, et les scènes concernant Henry sont décevantes, paraissant vaines et inutiles, parce qu’elles sont réduites à un passage obligé. C’est donc un peu dommage, d’autant que la confrontation finale tombe à plat (si j’ose dire).
Et c’est là l’un des défauts du film, selon moi : la montée est formidable, avec quelques purs moments (par exemple, la scène de la salle de bains avec Beverly, mais on peut citer aussi la visite à la cave, ou encore le premier tour dans la maison de Neibolt Street), mais la confrontation finale est assez plate et cousue de fil blanc. Il y a un côté spectaculaire qui contribue à vider le ballon de son air, et à dégonfler la baudruche. On se doute que les Ratés, qui voient des choses que les adultes ne remarquent pas, se retrouve sur le même plan que Grippe-Sou, mais les images les montrant le tabasser, même si cela nourrit un renversement de la violence, ne fonctionnent pas, selon moi. Il y a un côté trop terre-à-terre qui me semble en contradiction avec l’aspect métaphysique ou cosmologique du mal en question.
L’ensemble est donc sympathique, fait sursauter parfois, permet de savourer le jeu des acteurs et fait preuve d’une véritable efficacité. Mais il manque un petit quelque chose (que les lecteurs sauront bien mieux que moi définir).

Jim

C’est pas faux et ça fait aussi partie des choses qui m’ont chiffonné. Mais ça tient aussi aux décisions prises pour cette adaptation, je pense qu’ils ont mis certaines choses de côté pour que le diptyque ait un final spectaculaire et aussi pour garder certaines surprises pour ceux qui n’ont pas lu le bouquin (l’affrontement final passe aussi d’une époque à l’autre dans le livre). D’après ce que je sais par exemple, le rituel de Chüd (ceux qui ont lu Ca savent bien de quoi je parle) devrait être présent dans le Chapitre II et c’est pourtant un concept qui m’a toujours semblé difficile à retranscrire à l’écran…

James McAvoy est Bill « le Bègue » Denbrough :

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C’est une photo du film ou t’a peur qu’on ai oublié ?

C’est une image du film postée par le réalisateur…et c’est ma présentation habituelle quand je poste une photo d’acteur. Je ferai pareil avec les autres (on ne sait jamais, ça peut rafraîchir la mémoire pour ceux qui n’ont pas envie de remonter le fil)…:wink:

Le Doc est calqué sur mes moyens !

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