Delirium l’annonce sur son site pour août 2021.
Ce titre était paru chez Vertigo aux US.
Intriguant. De quoi cela parle-t-il ?
L’histoire concerne la dépression de l’homme d’affaires Chad Roe après l’effondrement financier de son entreprise, ses tatouages marqueurs apparemment permanents et les attentats du 11 septembre, qui ont incité Roe à faire un road trip.
Pfiewwww, pas évident à lire du tout.
Le récit est en voix off, racontant une sorte de délire obscure (j’ai tellement pas compris que j’ai finis par ne plus lire que quelques cases à droite à gauche).
heureusement on peut lire l’histoire sans le texte et c’est diablement bien. L’histoire de cet homme qui tombe et cette fin tellement évidente, mais aussi horrible. Graphiquement c’est une tuerie, pour moi c’est excellent et la narration est vraiment très bonne.
Une bonne surprise, mais je pense qu’une lecture pleine avec le texte est un vrai challenge dont je prendrais pas le temps.
Perso, j’ai adoré. Un des trucs les plus originaux que j’ai lu depuis longtemps, superbement adapté en français d’ailleurs (par Jean Hautepierre, poète et dramaturge).
Alors, c’est peut être moi qui ai la mauvaise définition de la voix off, parce que je ne vois pas ça comme un récit en voix off. Pour moi, je vois deux choses en parallèle, mais qui se font chacun l’écho de l’autre. Toute proportion gardée, un peu comme une chanson et un clip, un peu comme le récit de pirates dans Watchmen.
Dans une interview, Bashung disait qu’il ne cherchait pas forcément une cohérence dans ses textes, il voulait faire en fonction l’imagination du public, qu’il y a plusieurs grilles de lecture en fonction de sa sensibilité. Freddy Mercury pouvait associer des mots parce qu’il aimait l’association, les mots en eux-même ou le son que ça donnait. Je ne pense pas qu’on en soit là ici. Mais je vois qu’il y a des variations dans le processus créatif et ici, on est peut être en face de l’une d’elle.
En tout cas, c’est vrai que ce n’est pas simple de suivre le texte et le dessin en même temps. ça demande quand même un peu de concentration. Et je comprends aussi le choix de Delirium de prendre un poète-traducteur pour ce travail d’adaptation. Mais tout cela est très lisible. Le storytelling est épatant, le dessin se suffit à lui-même (comme dans Dernier souffle) et en plus, c’est vraiment très joli. Je trouve que Veitch est plus sage dans sa compo et son style graphique ici que dans Brat Pack, ça ne va pas plus mal. D’autant plus, que c’est un format « strip », donc tu ne peux pas « envahir » la page au risque que ça fasse trop surcharger (enfin, à mon sens). Et puis j’aime bien son encrage.
Quant au récit en lui-même, on est vraiment dans l’introspection de la société américaine (du monde occidental sûrement aussi, mais il y a ici beaucoup de figures américaines pour totalement élargir). Ce n’est pas que acide ou critique. Bref, j’ai lu ça en 3 ou 4 fois sur la journée d’hier, et j’ai bien été pris dans le truc, alors théoriquement, ce genre de « texte » n’est vraiment fait pour moi.
Photonik, tu as prévu dans parler dans Tumatxa ?
Déjà fait pour photo
Vais aller retrouver ça alors.
Tout à fait d’accord avec ça. Il y a une sorte de « disjonction » mots/images, comme on peut le voir dans d’autres BD ou dans certains films, même si ça reste un procédé peu courant car un peu casse-gueule. Mais ici c’est super bien géré car Veitch est un tel story-teller qu’il raconte son histoire « premier degré » avec une lisibilité exemplaire.
A lire ce titre puis « Bratpack » et « Maximortal » peu après, je suis également stupéfait par la polyvalence de son style graphique, incroyablement malléable.
Ouaip. Tu confirmes donc ce que je disais : c’est pas le même coup de crayon.
Et son « Swamp Thing », c’est encore autre chose, et « 1963 » encore une autre… Très fort, vraiment.
Ah, donc depuis l’avant dernier Tumatxa, tu es allé voir !
« Swamp Thing » ? J’ai lu le run de Moore, pas le sien en solo, en effet.
« 1963 » je ne connais pas mais j’ai zieuté les planches.
Tu ne l aurais pas sur ordi, par le plus grand des hasards ?
croise les doigts
Ah, j’allais te répondre que je l’avais sur un disque externe, mais en fait, bizarrement, non. Ou alors c’est mal rangé, ce qui est possible.
En revanche, tu peux trouver les six épisodes ici, que tu peux consulter en faisant défiler ou bien télécharger en faisant glisser.
Jim
Ah le fameux site.
Bientôt, bientôt.
Merci beaucoup
Un puits sans fond de merveilles sans cesse renouvelées.
Jim
C’est du récitatif, décorélé de l’image, mis en page comme ce qu’on voit souvent quand on utilise une voix off. Pfiewww lalalalala.