Relu le deuxième run de Brubaker sur Captain America (McNiven, Davis, Zircher).
Je trouve que c’est bien meilleur que dans mon souvenir.
Certes on est plus dans l’ambiance espionnage noire des 42 premier épisodes du précédent run.
On reste cependant dans ce contexte avec un SHIELD toujours omniprésent mais la dimension SF va être plus présente avec aussi l’utilisation de concept plus débridés comme l’Ameridroid ou la madbomb et avec Jimmy Jupiter sorte de croisement entre Little Nemo et Johnny Thunder.
D’ailleurs à l’exception de l’arc de P. Zircher, les couleurs vont être plus chaudes.
On peut penser que l’arc de Rogers qui s’arrête au 25 de la première série prend ce passage avec reborn (que je dois relire) puis Secret Avengers et la mini-série Steve Rogers qui sont plus centré sur l’action et la SF ou l’aventure. Winter Soldier reprenant plus nettement la course du premier volume.
Le run est découpé un peu comme les premiers 50 numéros de la série précédente avec un ennemi déclaré et une suite d’arcs qui relèvent des plans de cet ennemi qui est une coalition. Chaque arc ensuite donnant un nouveau plan de cette association avant que tout ne s’imbrique. Il remet en place la manipulation de l’opinion via les chaines en continu et s’attaque à la confiance que Steve Rogers a en lui-même et celle que les autres ont en lui.
Les 3 premiers arcs gardent la qualité d’écriture qu’on connait à Brubaker avec une montée en puissance de Sharon par exemple. Il utilise toujours aussi bien la mythologie de la série avec Ameridroid, Madbomb, Scourge, D-Man, Diamondback ou l’escouade des serpents (et non la société) ou Machinsmith.
Le quatrième arc est moins bon car on sent qu’il n’était surement pas prévu pour être le dernier et les adversaires tombent facilement avec des discordiens juste esquissés.
Cependant le dernier numéro construit en miroir de son premier numéro et qui ouvre une sortie au Captain America des 50’s est magnifique avec un retour de Epting bienvenue.
La partie graphique reste bonne. McNiven commençait sur cette série à travailler ses découpages et devenait plus vivant, moins figé. Davis donnait une belle prestation et Zircher se cale bien dans l’arc le plus gritty. Eaton donnant une prestation comme d’habitude assez passe partout mais qui tient.
Enfin, Steve Rogers, Sharon et tout le cast est bien mené.
Certes cette partie est plus centré SF, action mais elle reste bien menée à part quand l’auteur semble accélérer ses plans avant son départ de l’éditeur et va prendre donc des raccourcis pour finir son histoire. Le dernier épisode es par contre un exemple tellement il clôt superbement 8 ans sur un personnage.