Parler de censure où il y en a pas, également
« La censure c’est pour l’extrême droite, ne renversez pas la rhétorique et les concepts. Écoutez juste celles et ceux (surtout celles, soyons honnêtes) qui demandent de la décence. »
Parler de censure où il y en a pas, également
« La censure c’est pour l’extrême droite, ne renversez pas la rhétorique et les concepts. Écoutez juste celles et ceux (surtout celles, soyons honnêtes) qui demandent de la décence. »
Je ne connais aucune époque où « ca passait crème ». Dans les années 60/70 on censurait à tout va les oeuvres cinématographiques jugé problématique (une vraie censure, celle de l’Etat). Dans les années 80 on censurait des séries, des DA, les chaines recevaient des centaines de lettres de spectateurs mécontent de telles émissions. Dans les années 90, Télérama et plein de gens attentionné à gauche on failli avoir la peau des mangas et de l’animation japonaises.
Et je ne parle même pas des croisades contre le jeux vidéos ou le jeux de roles.
C’est pas parce qu’il n’y avait pas de caisses de résonnances aussi puissance que les RS qu’il n’y avait personne pour trouver à redire à rien.
Et fondamentalement c’est ce que la majorité des gens font
(sans compter la majorité qui s’en branle)
(non pas sur un môme PUTAIN)
Oui apres la decence est un drole de concept… qui a servi à tout.
Ca me parait un peu vague …
Faut faire confiance à celui qui demande quoi…
C est là où je me dis que je suis vraiment pas fait pour la société…
Je le savais déjà pour certains partis mais plus je vieillis plus je me dis que les politiques de gauche ne veulent pas plus de liberté ou d égalité mais veut juste definir les inégalité et les interdictions.
Bref oui peut etre qu ecensure est fort mais bon si tu demandes à un organisme de ne pas faire une expo qu il veut faire…
La decence c est pour moi de rappeler qui est Vives… les gens ensuite, ils decident (bon ok ils vont nous decevoir comme avec la CdM mais bon…)
Tu as surement raison.
Je suis de plus en plus convaincu que la tolérance ne doit pas etre tolérante avec l intolérance…
Mais aprés… Oui Vives j ai pas envie de le défendre. du tout… meme pas envie de lire son truc et je vais opas chercher les images…
Apres… voilé Moore, il a été sous le feux des accusations et par des gens bien intentionnés qui connaissaient mal…
Voilà.
Attention aprés jusqu où les choses peuvent aller uand d autres recupereront pour faire taire en fait autre chose…
Mais oui Vives, j ai pas envie de perdre plus de lignes que ca sur le sujet, ca ne me dérange pas que l expo n ait pas lieu …
Et sans Moore, on a vu ce que ca pouvait faire sur James Gunn (bon c est déjà fini) de la provoc (je sais pas si ce con de vivs fait de la provoc ou pas… c est pas ce que je dis)
Bon je ne compare pas Gunn à Vives ni ses propos … ni rien…
Je dis juste qu aprés les mouvements on les controle pas tous et ca peut légitimer aussi auprés de la droite et extereme droite de lancer des trucs où on sait qu ils seront plus écoutés que des feministes, des gauchistes.
Je dis juste qu il faut être prudent avec tout ca…
Mais oui Vives me semble etre un gros connard. Sur ce point j ai pas besoin d etre convaincu
tout à fait ! ![]()
Moi non plus et ca me dérangerait pas qu’elle ai lieu. A tout prendre je préfère même, un choix ça s’assume. Mais dans ce pataques ce qui m’interpelle c’est d’avantage le fait qu’on puisse s’étonner ou contester que des personnes puisse légitimement être en colère vis à vis de ce choix et l’exprimer
(comme je dis le « on peut plus rien dire » ca marche dans les deux sens si tenté qu’il a une réalité. Ce dont je doute)
Ah, non mais que des gens soient en colère… ca je comprend bien.
J ai aucun souci avec ca. Au contraire…
Le gars a un peu cherché plusieurs fois à ce que des gens soient en colère.
Et franchement j avais vu l interview et j etais ausi halluciné que devant l interview dont je parle de simenon… Oui
Voilà, je trouve que Adele Haenel par exemple a eu bien raison de se barrer de la cérémonie par exemple.
ET par exemple Polanski son dernier film… ne peut pas selon moi se dissocier de l homme car le document transmis à la presse pour son film montrait bien qu il reliait son film à sa propre histoire…
Et là c est lui qui cherche (et n a miraculeusement encore pas trouvé… c est fou le gars coupable, condamné, qui cherche mais bon… c est Polanski alors c est pas pareil)
Tout est dit et j’approuve :
En France n’estime qu’un enfant sur 10 est victime d’inceste ou de pédocriminalité avant ses 18 ans. En faire des récits du point de vue de ceux que ça amuse ou ça existe, c’est valider les agresseurs et c’est faire le choix de l’oppression.
Si vos fantasmes sont les traumas de centaines de milliers de victimes et que vous avez envie de parler de ces fantasmes, allez voir un psychiatre plutôt qu’une maison d’édition.
de la main du dessinateur Loïc Sécheresse.
Beaucoup d’auteurs s’expriment sur le sujet.
J’ai particulièrement apprécié les expressions de Boulet et David Chauvel
Là c est les Vigilante de Moore.
C est du point de vue du père sur toute une partie du numéro. On voit bien qu’il est fou
Et a ce moment là que dire des episodes où on prend le point d un vue d un nazi convaincu ou de racistes, d un serial Killer? Ne sont ils pas des agresseurs?
Je sais que là tu parles d un point de vu uniquement basé sur l agression sur des enfants mais enfin… c est un peu surtraité dans tous les polars…
Ou alors tu veux dire en faire justement un truc porno?
Bref là y aura toujours des contres exemples de truc bien faits quel que soit l option que tu prends
Je ne sais pas…
Je prefere largement quand on prend bien vives dans le viseur plus que quand on élargit.
Vives y a un souci avec ce qu il a dit, comment il l a dit hors de sa BD (que je ne peux pas juger, je l ai pas vu et donc là je vous fais confiance)
Notons que la dénonciation de Polanski fut aussi instrumentale et permis de deboulonner la précédente direction des oscars pour qu une nouvelle s impose.
La concentration du cinéma sera t elle modifiée par ce changement d elite ? Aura t on un cinéma plus ouvert aux prolos ?
Ces dénonciations morales sont cosmétiques mais pour atteindre leur but, la prise de pouvoir, il faut que soit réhabilité le discours morale, le discours qui valide la logique qu etre choqué implique un coupable, la logique que se sentir agressé et agresser sont equivalents, que la parole qui deplait autorise la vindicte contre son hauteur.
Le melange entre reproches fait sur les actions de vives, sa personnalité ou sa production et qui compliquerait le debat n est pas malencontreuse, elle est necessaire à la mobilisation.
La dénonciation morale fonctionne grâce à la metonymie.
C est assez horrible comme débat car j ai l impression qu on m voit comme un gars qui attend avec impatiece des recits avec ces atrocités alors que franchement j evite déjà les polars nordiques car j en ai marre des excés de choc justement…
Millenium for ever.
Enfin, surtout le perso de lisbeth salander. L invention d un nouveau perso trope dans la fiction, c est rare et cela se salue.
Interview tres long, trop, pointilleux, trop, mais intéressant notamment sur la genèse des perso de la ligue.
Concernant les déclarations de Moore, comme quoi le triomphe des super heros au cinéma aujourd’hui attesterair d une fixation infantile à la fois intellectuelle et émotive, il me semble que tous lecteurs adultes du genre, critiques du genre également et surtout, ne peut faire l economie de cette question.
Impression fausse je te rassure
taré
Des Césars plutôt
Bon et ben sinon.
(ouais pas glop. Si j’ose dire. Rien ne ressort de bon de tout cela)
Oui, merci.
J avais vérifié lequel en plus, mais je me suis quand même trompé.
Voilà : harcelez, menacez, vous aurez gain de cause.
A titre personnel, je connais très peu Bastien Vivès et ses œuvres ne m’ont jamais intéressé.
Concernant les oeuvres polémiques, et ses interventions dessus, ce qui me gêne est l’apparente légèreté de l’auteur dessus.
Notamment le fait que, sur Internet et les réseaux sociaux, où il semble être un gros con, il donne l’impression d’assumer des tendances pédophiles et incestueuses.
Ça, je trouve ça gênant et dérangeant. Je pense qu’on doit pouvoir tout évoquer, mais pas n’importe comment.
Pas forcément. Emma continue toujours à faire « ses bd de merde » malgré le harcelement de Vivés et Zemmour est toujours à la téloche (et tout la fachofier sur de multiples écran à dire qu’on ne peut plus rien dire)
Et tout le monde se detestent de plus en plus.
Tiens je viens de lire ça via le mur FB de Laurent Lefeuvre
Vous vous intéressez à la BD ?
Vous avez entendu dire au dernier fil info que le festival d’Angoulême avait finalement décidé d’annuler l’expo consacrée à Bastien Vivès car « La polémique provoquée contre l’auteur accusé de promouvoir la pédophilie mettait sa vie en danger » ?
Voilà de quoi avoir un regard plus étayé qu’une simple dépêche laconique, sur une question complexe, et qui demande tout sauf des réactions impulsives où chacun explique à l’autre à quel point il ne comprend rien (ça vaut pour moi).
Ma seule intention en partageant ce texte de David Chauvel étant que chacun puisse se faire sa propre idée, je vais juste (pour la première fois en dix ans sur Facebook) désactiver les commentaires, attendu que vous n’avez pas besoin qu’on vous dise quoi en penser (et que j’ai aussi envie de pouvoir bosser tranquillou aujourd’hui !).
Dans le petit monde de la bande dessinée, nous avons été nombreuses et nombreux, je crois, à assister avec sidération à la métamorphose de Bastien Vivès. De petit génie du dessin et du récit bourgeois, il s’est lentement transformé en vieux boomer libidineux atteint du syndrome de la Tourette, coincé dans un corps d’éternel adolescent à lunettes. Le première alerte avait été donnée à la parution de « Petit Paul », chez Glénat. Et puis ça a continué… Ou plus précisément, ça s’est confirmé, parce que le mélange jeunesse/sexe (j’écris « jeunesse » parce que dans son travail, peuvent être concernés des enfants, des ados ou de jeunes adultes) était présent dès son premier livre, dont je me souviens parfaitement. Et a traversé la quasi intégralité de son « œuvre ». Il a signé et persisté, dans des interviews, des textes que vous trouverez facilement en tapant son nom dans un moteur de recherches…
Jusqu’à ce que certaines décident que ça commence à suffire et profitent de la carte blanche qui lui sera donné au prochain FIBD pour le dire haut et fort.
S’en suit une séquence relativement prévisible : on expose le problème, on dissèque ses propos, on appelle à la censure, les media s’insurgent contre, le FIBD persiste et signe (c’est sa marque de fabrique), le même Bastien Vivès qui insultait violemment l’autrice Emma en ligne va déposer une main courante parce qu’il reçoit des messages violents, on en parle ici et ailleurs… (EDIT de 11H57 : le FIBD annule l’expo (et c’est une lamentable défaite collective, dont les conséquences seront probablement tout sauf réjouissantes) ).
… Et tout ça n’est pas nouveau. Les gens qui s’intéressent au féminisme le savent bien. Parce que la pédocriminalité et l’inceste, font partie du « socle patriarcal » qui gouverne notre société. Et parce qu’une partie de l’art, bourgeois ou non (mais souvent) et des intellectuels français les a toujours célébrés, de manière plus ou moins discrètes… Dans les œuvres (« Petite » de Ferré, « Noces blanches » de Brisseau, « Lemon Incest » de Gainsbourg, et ne parlons pas de Matzneff, David Hamilton et consorts) et dans les interviews (Claude François) ou dans des manifestes de sinistre mémoire : https://www.radiofrance.fr/…/quand-des-intellectuels…. Et ce n’est qu’un bref assortiment, dont on notera au passage mais sans surprise, qu’il ne concerne quasiment que des hommes.
En cela, Vivès ne fait que s’inscrire dans une tradition bourgeoise qui a longtemps bénéficié, dans l’espace médiatique d’une impunité totale, quand ce n’était pas d’une franche sympathie. Les « confessions » de ces artistes étaient des « provocations », on voulait « choquer », les œuvres étaient « en eaux troubles », « chargées de « tension », « borderline », « déconcertantes » ou « interrogeaient la société » (qui a, depuis, répondu… Par la loi) … Et nous, enfants et adolescent.e.s que nous fumes, et adultes que nous sommes devenu.e.s, avons été exposé.e.s toute notre vie à ce salmigondis artistico-dégueulasse, et sommé.e.s de l’accepter, sous peine d’être de lamentables censeurs, d’ignobles père/mère la morale ou plus simplement des imbéciles qui ne comprenaient rien à l’art et à la création.
Pour eux, il n’y avait pas de problème. Mais pour la très grande majorité d’entre nous, il y en avait bien un, de problème… Quelque chose n’allait pas… Mais nous n’arrivions pas à dire précisément quoi ou bien les mots nous manquaient pour dire notre malaise, notre désaccord, notre absence de consentement à être les témoins de cet insupportable étalage névrotique.
Le désir pour les enfants existe. C’est un sujet de société très important. Grave, même, si on pense à toutes celles et ceux qui sont victimes de la pédocriminalité. Et qui mérite qu’on regarde le problème en face. Qu’on s’en empare, qu’on en parle, qu’on écoute les gens qui étudient la question, qu’on se construise une culture commune et qu’on prenne des décisions. Ensemble.
Mais c’est justement en raison de cette gravité qu’on ne peut pas laisser Bastien Vivès dire et faire tout ce qui lui passe par la tête sans réagir. Même lui devrait être capable de comprendre ça.
Et tout ça n’est qu’une partie du problème que notre société entretient, de manière plus large, avec le corps des femmes et sa fascination pour les corps infantiles, principalement féminins, sexualisés… Triste passion qu’il partage avec le Japon, dont j’espère qu’un jour on questionnera la représentation du corps des femmes en mettant les mangas concernés (et ils sont légion) sur la sellette parce que c’est un vrai problème, et autrement important, en termes de personnes « contaminées », que le cas Vivès…
Pour alléger cette tartine indigeste et parce que j’en parlerai tellement moins bien, je ne peux que vous suggérer, à ce propos, d’écouter ces deux formidables podcasts :
https://www.binge.audio/…/les…/la-loi-de-linceste
https://www.binge.audio/…/les…/qui-sont-les-incesteurs
Et cette série bouleversante :
https://louiemedia.com/injustices-2/ou-peut-etre-une-nuit
Elles vous en diront bien plus et bien mieux que moi sur le lien organique qui unit la pédophilie et l’inceste à ce patriarcat dans lequel nous nous débattons toutes et tous du mieux (et parfois du pire, donc) que nous pouvons…
Heureusement, et « l’affaire Vivès » en est la preuve, les choses changent, mais à l’évidence, tout le monde ne l’a pas compris. Pour preuve la réaction de l’intéressé, qui semble stupéfait qu’après avoir, par exemple, écrit (à propos d’une autrice), « J’aimerais qu’un de ses gosses la poignarde et qu’il fasse une BD sur « comment il l’a poignardé » et qu’il se fasse enculer à chaque like » ou déclaré dans une interview « moi, déjà l’inceste, ça m’excite à mort. Non mais pas l’inceste dans la vraie vie, l’inceste raconté, je trouve ça génial. », on ose un jour lui demander des comptes. Alors que ce qui est vraiment stupéfiant, dans l’affaire, c’est que ça ait pris autant de temps. Et on n’omettra évidemment pas de noter au passage que jamais ô grand jamais Bastien Vivès n’aurait osé écrire la même chose à propos d’un auteur, pour des raisons que tout le monde comprendra aisément.
Bastien Vivès a un problème. Mais en fait, nous avons tous un problème. Et il est plus que temps de le regarder en face.
« Il faut croire que l’artiste appartient à une caste à part, auquel nous offrons un mandat de toute-puissance, sans autre contrepartie que la production d’une œuvre originale et subversive, une sorte d’aristocrate détenteur de privilèges exceptionnels devant lequel notre jugement, dans un état de sidération aveugle, doit s’effacer. » Vanessa Springora (Le Consentement)
PS : je profite d’une retouche pour ajouter ceci : je n’ai pas signé la pétition. L’interdiction est toujours un échec collectif. Mais je lui reconnais la vertu d’avoir levé le débat… C’est déjà beaucoup. Et c’était plus que nécessaire.