CAT'S EYES (Saison 1)

Mais de tout de manière ce truc est flingué par avance à vouloir ménager la chèvre et le choux. Ca veut convoquer la nostalgie de quand les quarantenaire regardez la série du FR3 à une époque où la représentation sexualisée des héroïnes serait mal perçu.

Et quand tu dois jouer à ce numéro d’équilibriste faut un minimum de talent. Donc bon pour une fiction TF1 hein faut pas s’étonner que ce ne soit pas le cas.

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Mouais j’ai toujours vu Cat’s Eyes comme le truc le moins sexualisé qu’on avait à cette époque.
Les dates ne sont sûrement pas les mêmes mais entre Cobra, Dirty Pair (Dan et Danny), Edgar gentleman cambrioleur, il y avait de quoi faire…
Cat’s Eye c’est une relation platonique du seul couple à l’écran et des voleuses en justaucorps. Après oui, les cadrages étaient précis ^^.

J’ai toujours du mal avec ces trucs sexualisés. On va chercher de la merde là où c’est de la fiction. Quand on lit les faits divers, la réalité est toujours pire que la fiction.

Ce genre de sujets ou de polémiques (car tout est polémique) ne me donne vraiment plus envie de m’ouvrir. Comme si dans l’épisode, Syl, déguisée en aguicheuse, venait voir le marchand d’art avec un col roulé et des moonboots.

Insupportable.

C’est vrai, mais ça ne veut pas pour autant dire que tous les types de fiction doivent montrer toute la dureté du monde réel.
Au-delà du fait que la fiction peut aussi permettre de s’alléger du quotidien, de telles oeuvres ont une porté globale, assez familiale, et l’inconscient collectif est également impacté mais aussi façonneur de ce qu’on y voit.

Dans le monde post MeToo, j’avoue être un peu gêné par une sexualisation « très visible » des personnages et des jolies actrices.
S’il n’y avait eu que la scène avec l’expert d’art, aucun problème : le scénario l’explique. Mais cette scène + la pose lassive de Tamara assez longue + les caméras qui s’attardent sur les fesses + les tenues très sexy même dans le quotidien, ça m’a fait « tilt ».

Je suis peut-être trop sensible sur ce point, mais ça m’a semblé « trop ».

Moi c’est avec tout ces conneries d’est et ouest. Selon où on est c’est pas la même chose

Les faits divers c’est déjà ajouter de la fiction dans la réalité au passage.

Je ne pense pas que s’interroger sur les aspects du fiction veuille dire 'bouhou c’est pas bien". Pour le cas présent Cat’s Eye présente des personnages sexualisés, c’est évident et ce d’autant plus quand regarde le travail d’Hojo qui met souvent cette aspect au centre de son œuvre (pour en rire comme dans City Hunter, pour la questionner comme dans Family Compo).

La sexualisation n’est pas mauvais en soi. C’est ce qui en est fait qui compte. Les positions prises par Tam dans générique de la 2ème « saison » de Cat’s Eye me choque moins ici que les mêmes dans un support publicitaire par exemple. Parce que l’un est une oeuvre artistique (qu’on peut critiquer hein), l’autre est un support de vente (donc de la merde en soi). Ceci étant dit la question se pose aussi par rapport au public.

L’ire sur la japanimation des années 90, elle vient aussi de l’irresponsabilité des programmateurs à balancer du cul et du sang sur un large public en terme d’age (Ken le survivant le mercredi à 16h, t’auras beau le prendre dans tous les sens c’est de la connerie monumentale). Ça plus l’idée, fausse mais encore d’actualité, que le dessin animée c’est pour les enfants fait qu’on peut s’interroger de prime abord. Pour ma part c’est toujours sain, s’interroger, questionner ne veut pas dire condamner. Par contre, passer sous silence, ne rien dire, tourner la tête ailleurs etc c’est rarement une attitude qui engendre quelque chose de bon.

Enfin bref tout cela pour dire que dans le DA, la sexualisation des héroïnes est évidente mais que « ce n’est pas sale » pour plein de raisons (un héros/une héroïne avait quasiment forcément un beau physique, c’est une sexualisation soft sans rapport physique, elles sont maîtresses de leurs corps etc.). La série de TF1 c’est peut-être plus questionnable parce qu’on change de registre de diffusion et d’audience. Après n’ayant pas vu le bouzin (je suis pas fou hé) je ne vais pas critiquer, mais que cela puisse questionner des spectateurs n’est pas déconnant. Comme je disais plus haut, la manière de concevoir le projet est profondément casse-gueule.

Tiens sinon pour l’anecdote, quand je regardais gamin la série je percutais rien sur la beauté plastiques des trois femmes mais j’ai gardé le souvenirs d’une petite scène qui m’avait bien fait peur, quand le cadavre d’un mec noyé remonte à la surface et qu’on voit son visage. Brrrrr

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Voilà, c’est exactement ça. Soit c’est noir, soit c’est blanc. C’est sain, c’est pas sain.

C’est terrible parce que souvent, il y a pas besoin de connaitre la couleur. On peut aussi faire confiance aux créateurs sans leur « tomber dessus » ou chercher la « bête ». Metoo est la meilleure chose avancée possible pour la parole des femmes face aux agressions mais parler de Metoo lorsque l’on évoque Cat’s Eye.

En tout bien tout honneur! :wink:

C’est ce que je pense. Ne pas parler quand on estime que quelque chose ne vas pas c’est pas une bonne chose. Encore plus dans le cadre de la sexualité et ce qui est lié. Rien de plus destructeur que le silence.

[edit]Tiens encore hier je lisais un article quand au tabou de la fréquence des rapports sexuels et c’est terrible de voir à quel point les gens se sentent obligé de mentir pour correspondre à une norme. D’expérience, pourtant, il suffit de parler de ça pour que ça dédramatise la chose et que cela fasse du bien à d’autres.

Quand à la question des agressions et viols de toute nature, il est évident que parler est bénéfique. Tout comme il est évident que le refus d’écouter en face est encore trop souvent là.

(faut voir Festern à ce niveau, le plus grand condensé de ces mécaniques)[/edit]

Mais pourquoi associes-tu obligatoirement « parler » et « condamner » ?

Au même titre que d’autres événements importants (tiens le 11/09 ou chez nous le 13/11 ou les attentats de Charlie), il ne me semble pas déconnant de se questionner vis à vis de ce marqueur. Et se questionner, analyser, comprendre etc ça ne veut pas automatiquement dire « bouhouuu c’est pas bien » comme tu sembles le dire. D’ailleurs relis ce qu’écrit Ben. Il ne dit pas « hannn c’est sequesuelle », il écrit que c’est « trop » pour lui. Et ça c’est compréhensible (perso entre un Pulsions de De Palma et un thriller érotiquo prout prout des années 90 je sais lequel est « trop », et c’est pas déconnant de trouver l’un niquel et l’autre débile), chacun son marqueur à ce niveau (Newton999 lui semble ne voit peu de sexualisation dans le DA de Hojo en comparaison d’autres choses par exemple, perso je trouve qu’on est dans la même veine)

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Les sociétés où les femmes sont erotisées n ont elles pas à ce jour été toujours plus libres pour les femmes et les hommes que les sociétés où elles ne le sont pas ?

Pour nourrir la reflexion.

C’est vrai que quand je vois une pub Aubade je me sens comme la liberté guidant le peuple.

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Et oui, la jouissance scopique n est pas censurée, ni la représentation. Lorsque l une et l autre le sont, c est tout de suite plus compliqué pour la mixité et l art.

C est juste un élément du débat.

Je ne sais pas. La question devrait plutôt se fixer sur le consentement et la gêne de la femme à l’un ou l’autre, non ?

Faudrait par contre éviter de confondre érotisation et marchandisation du corps. Parce qu’on est dans une société qui fait le second, clairement pas ou peu le premier.

edit : parce que c’est peu le point d’incompréhension de beaucoup de discussion à ce sujet je trouve. C’est pas puritain vs gros porcs. Mais un questionnement quand à l’exploitation du corps selon différents aspects. Une même représentation « basique » d’un corps suscitant le désir n’a pas le même sens ou portée dans une salle de cinéma ou dans un abribus.

Ca serait tellement simple sinon.

Quand on vend des corps, ca s appelle l esclavage.

La femme, ca n existe pas. Y a des femmes.

L une est payante, l autre gratuite.

Nope. La salle de cinéma n’est pas forcément payant
(l’abribus est payé par tes impots)

edit : non mais après je vais pas tourner autour du pot. Dans une société capitaliste portée par la pub et l’exploitation marchande des corps, l’érotisme n’existe pas ou peu et n’est donc pas franchement un indicateur fiable quand à la liberté du peuple. S’interroger sur les représentations de celle-ci (et non sur son existence même dans la sphère publique ou privée là est la subtilité que beaucoup ne veulent pas voir) est, par contre, surement plus une preuve.

Bien sûr.

Bon, je pourrais faire une pirouette que s’il y a des femmes, toutes différentes, il y a aussi des hommes, tous différents. Donc le principe d’une règle commune, d’une société basée sur des règles et lois qui s’appliquent à tous, ça n’est pas correct car on est tous différents.
Machin tient mieux l’alcool physiologiquement que truc, donc trois verres pour lui OK mais truc ne peut en boire qu’un seul, pas plus.
On ne s’en sort pas, partant ainsi.

Plus sérieusement, c’est un débat difficile car « des femmes » peuvent aussi être OK avec de telles représentations, et l’on a vu aussi « des femmes » considérer qu’une autre femme violée l’avait « bien cherché » parce qu’elle était en tenue voyante.
Cela étant dit, pour rebondir sur ta question de base, Lord a raison de différencier entre érotisation et marchandisation du corps. Je n’ai pas de réponse définitive dessus, l’idéal serait d’inviter tout le monde à regarder les deux premiers épisodes pour qu’on compare nos avis, mais je ne vais pas forcer et ça n’a pas grand sens.

Ca dépend : peux-tu vendre ton propre corps ? Il y a des pays où c’est possible (cf le business des mères porteuses).

Bennnnnnnnn

Qu’est ce qu’il vend, aussi, à ton avis l’ouvrier sur un chantier ou sur une chaine de montage par exemple ?

Les maladies physique professionnelles (sans même évoquer les accidents et morts au travail) lié à la répétition des gestes et la dégradation physique au fil du temps c’est la conséquence de la vente (allez, la location ^^) de son propre corps.

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C’est bon on vous occupe Nemo pour l’aprem.

(enfin moi je vais taffer. Mon corps est vendu à la compta et au ciné et je m’en sert pour exciter les sens à coup de tableur excel et de tableau prévisionnelle de gestion)

En principe, officiellement et contractuellement, sa force de travail.
Mais au fond, oui sur la suite de ton post.