C'EST UN OISEAU... (Steven T. Seagle / Teddy Kristiansen)

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Je pose l’image de la version Panini, puisque c’est celle que j’ai lue.
Globalement, j’ai bien aimé. Pas adoré, mais bien aimé. Le sujet de fond, qui apparaît de plus en plus au fil du récit (et surtout même sur la toute fin) m’a beaucoup intéressé et m’a aussi un peu touché. Parce que ça dépasse le cadre de la maladie (que je connaissais de nom, sans en savoir beaucoup, si ce n’est pas l’issue), on parle ici également d’omerta familiale, de honte qui n’a pas lieu d’être (et qui doit sûrement exister encore aujourd’hui). Et si le bouquin sert de catharsis à Seagle, je pense également que ça peut aussi aider d’autres gens/familles.
Alors, oui, je vois bien Jim dire qu’il en a marre de lire des auteurs qui font leur séance de psychiatrie dans leurs scénar’, mais cela dit, je pense qu’il faut voir ce bouquin comme d’autres qu’on peut voir en indé (ouais, ça t’emmerde tout autant). Mais là où je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que Guytou « ma lanterne préférée » Gardner dit, c’est que je ne trouve pas qu’il se plaint constamment. Je trouve qu’au contraire, à chaque fois, il se met quelqu’un en face pour lui botter les fesses (sa copine, son éditeur, son frangin, etc…) et servir de contrepoids, et je n’ai pas trouvé qu’il se donnait raison à chaque fois. ça m’a rappelé un peu Joe Matt, par moment.
(Guy, je te conseille de lire Blankets, en matière de chouinage, y a ce qu’il faut)
Ce qui m’a plus emmerdé sur la deuxième partie du volume, ce sont ses réflexions sur des thématiques qu’il faut tourner autour de Superman. Si au début, j’ai trouvé ça intéressant (ceux qui l’ont lu comprendront pourquoi :smiling_imp:), ceux situés vers la fin m’ont paru beaucoup moins terre à terre, peut plus dans la réflexion, mais inutilement bavard. Mais son analyse de Superman est intéressante, quoique trop partiale, je trouve.

Le dessin de Kristiansen bouge beaucoup pour les raisons du récit. Mais ce n’est pas dérangeant parce que logique et qu’on voyait quand même une parenté à chaque fois, et quasiment tout le temps lisible (y a quelques cases où j’ai un peu de mal, mais quasi rien).

Je ne sais pas comment il est paru aux US et chez Urban, mais j’aime bien le petit format tout cartonné et souple, papier mat. C’est agréable et adapté. En revanche, la couv’ n’est pas des plus sexy.

(en tout cas, on ne pourra pas me dire que je n’ai pas lu du Superman cette année. Check !)