COLD FISH (Sono Sion)

[quote]REALISATEUR

Sono Sion

SCENARISTES

Sono Sion, Yoshiki Takahashi

DISTRIBUTION

Mitsuru Fukikoshi, Tetsu Watanabe, Hikari Kajiwara, Megumi Kagurazaka, Denden…

INFOS

Long métrage japonais
Genre : drame
Durée: 2h24
Année de production : 2010

SYNOPSIS

From the director of the critically acclaimed ‹ Love Exposure ›, comes the newest masterpiece from Sion Sono Shamoto runs a small tropical fish shop. His second wife, Taeko, does not get along with his daughter, Mitsuko, and this worries him. One day Mitsuko is caught shoplifting at a grocery store. There they meet a friendly man named Murata, who helps to settle things between Mitsuko and the store manager. Since Murata also runs a tropical fish shop, Shamoto establishes a bond with him and they become friends; Mitsuko even begins working for Murata and living at his house.

What Shamoto doesn’t know, however, is that Murata hides many dark secrets behind his friendly face. He sells cheap fish to his customers for high prices with his artful lies. If anyone detects his fraud or refuses to go along with his money-making schemes, they’re murdered and their bodies disposed of by Murata and his wife in grisly ways. Shamoto is suddenly taken in by Murata’s tactics, and by the time he realizes that Murata is insane, and a serial killer who has made over fifty people disappear, he is powerless to do anything about it. But now Mitsuko is a hostage at Murata’s home, and Shamoto himself has become the killer’s unwilling accomplice. Cruel murders gradually cripple his mind and finally the ordinary man is driven to the edge of the abyss.

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Un film assez incroyable, comme j’ai l’impression de nombreux titres dans la filmo de Sono Sion. Commençant par démonter la cellule familiale japonaise de la plus vitriolique des manières, s’attaquant principalement à l’exaltation de la virilité (très problématique pour de nombreux cinéastes nippons, ce thème…), le film glisse lentement vers l’horreur gore, et le cinéaste va très loin en la matière, et une noirceur de puits sans fond très appuyée, même si les petits moments de grâce ne sont pas oubliés, concernant surtout les figures féminines, souvent bafouées. Le tout marinant dans un bain d’humour très très noir mais assez impayable.
Sono Sion laisse de plus l’agréable impression de ne pas du tout sur-intellectualiser sa mise en scène, restant plutôt sobre en la matière, craignant peut-être (et c’est bien vu) une sorte de bizarrerie au carré de son cinéma. Il fait confiance à ses histoires et fait simplement preuve d’une grande rigueur dans leur mise en scène.
Malgré ça, Sono Sion est bien l’un des cinéastes les plus originaux du circuit à l’heure actuelle, et haut la main.

Une problématique de la culture nippone en générale, même.

Oui, c’est sûr.
Pour ma part, je ne connais vraiment du Japon que son cinéma (et encore, j’ai évidemment des lacunes énormes), et c’est vraiment frappant de constater à quel point ce thème est présent. Il est évident qu’une culture baignant dans l’exaltation des valeurs « martiales » et « viriles » qui subit de plein fouet une défaite comme celle de 1945 n’en sort pas indemne, et finit logiquement par se débattre avec ce type de problèmes…