Plus de 20 ans après la débâcle de L’Île du Docteur Moreau, le réalisateur Richard Stanley (Hardware, Le Souffle du Démon) tourne actuellement son nouveau long métrage (après plusieurs courts et documentaires) : l’adaptation de La Couleur tombée du ciel de H.P. Lovecraft, avec Nicolas Cage dans le rôle principal.
Scarlett Amaris et Richard Stanley, d’après H.P. Lovecraft
DISTRIBUTION
Nicolas Cage, Joely Richardson, Tommy Chong, Brendan Meyer…
INFOS
Long métrage américain
Genre : science-fiction/horreur
Année de production : 2019
SYNOPSIS
Une famille s’installe dans une ferme isolée de la Nouvelle-Angleterre. Peu de temps après, une météorite s’écrase dans leur jardin. Une couleur étrange et surnaturelle en sort. La famille ne tarde pas à découvrir que cette force extraterrestre contamine et fait muter toutes les formes de vie avec lesquelles elle se trouve en contact, la végétation et bientôt ce sont les vies humaines qui sont en danger.
Voilà peut-être ma nouvelle préférée de tout le corpus lovecraftien… Et j’adore le boulot de Richard Stanley en prime (pour ses deux premiers longs-métrages ainsi que ses clips, pour Fields Of The Nephilim par exemple).
Perso, je le trouve très bon dans « Mandy »…
Il y avait un dossier intéressant sur lui dans un Mad Movies récent, qui visait à « réhabiliter » son travail d’acteur (y compris récent), et qui le faisait plutôt bien (on y apprenait par exemple, même si ça date un peu, que John Woo a été tellement soufflé par sa prestation dans le génial « Volte/face » que pour son film suivant avec lui, « Windtalkers », il a demandé à ce que deux caméras soient toujours sur Cage pour ne rien en louper…).
Dans le « Bad Lieutenant » de Werner Herzog, je le trouve fabuleux perso. Il est plutôt taillé pour ces rôles « larger than life »…
J’avoue ne pas l’avoir du tout suivi ces dernières années et ta chronique de « Mandy » dans Tumatxa était la première fois depuis longtemps que j’en entendais dire du bien.
Mais comme tu le sais, le cinéma et moi, ça fait deux. Pas parce que je n’aime pas mais surtout car je n’ai plus pris le temps de m’y intéresser depuis plusieurs années. J’ai déjà du mal à lire et écouter tout ce dont j’ai envie.
Effectivement, j’avais vu ça au générique du film. Ce diable de hobbit d’Elijah Wood est un sacré fin amateur de cinoche de genre, j’ai l’impression, entre certaines entrées de sa filmo en tant qu’acteur et son activité de producteur…
Après ce n’est pas totalement injustifié, il a fait quelques mauvais choix de carrière. J’ai vu le premier tiers du remake de « The Wicker Man » et j’ai eu envie de pleurer (en pensant à l’original) et de rire en même temps.
D’ailleurs, par curiosité, je suis allé voir leur site. Ce sont aussi eux qui sont à l’origine de la redistribution de « Belladonna of Sadness ». Et la création de « The Greasy Strangler », film d’horreur/comédie assez trashouille dont j’ai entendu le plus grand bien. Décidément, ce sont de chouettes références. Bravo, Frodo.
Et je suis heureux que Richard Stanley reçoive enfin les fonds pour un nouveau long-métrage de fiction, après la débâcle Moreau. Il le mérite mille fois. Et « Color Out Of Space » est effectivement le meilleur texte de Lovecraft (au moins dans son corpus horrifique). Le plus abstrait. Mais Richard va avoir fort à faire pour faire pour me faire oublier la précédente adaptation, « Die Farbe » par Huan Vu, que j’avais trouvée fabuleuse.
Ah oui ? Vraiment intéressant, alors.
Concernant Richard Stanley, c’est effectivement une excellente nouvelle. Je pensais le bougre grillé pour ce type de productions, ce n’est manifestement pas le cas et c’est tant mieux.
Il t’est arrivé d’échanger avec lui, c’est ça ? Je crois bien que tu l’avais signalé sur un échange précédent le concernant…
Ah, inconnu de mes services, ça. Mais je vais me renseigner fissa !!!
Oui, il a pour habitude, à l’Étrange Festival, de se poser devant la salle de ciné qui vient de diffuser ses films et de discuter assez longtemps (quelques heures) avec les spectateurs. Du coup, on a eu des bonnes discussions, à deux reprises, après « L’autre monde » et « The secret glory ». En vrac, on a discuté de la guerre Russie-Afghanistan (qu’il a filmé pour un de ses documentaires), les Fields of the Nephilim, les cathares, John Lydon, la Namibie, Mad Max… Un gars bien sympathique.
Ektah avait bien posé le doigt sur le truc : c’est un des meilleurs textes de Lovecraft mais aussi (/ parce que) le plus abstrait. Adapter à l’image une nouvelle qui repose sur la progression dans le paysage d’une couleur qui n’existe pas est forcément un pari éminemment compliqué…