COMICS : SEXE, RÉVÉLATIONS ET TWITTOS

Je pense qu il n y apas que la colere etc… il y a aussi des moments où on fait « comme tout le monde » mais que « tout le monde » c est l homme blanc hétéro qui fixe ses règles…
Apres oui, on est pas tout blanc tout noir… simplement « être content de soi » fais rarement changer quelqu un…

sur le reste je suis bien d accord…
et encore une fois je juge pas … Cameron Stewart, je trouve que comme l affaire semble se présenter, tu as quand même un drôle de profil qui se dessine… apres en est il conscient? c est pas forcement sur et surtout le profil est peut être faussé car on a que les plaintes et pas les relations qui se sont bien passées (et peut etre là avec des filles d un age un peu moins disproportionné)… (pas qu il faut aimer les filles de son age mais à un moment, les jeunes adultes ou ados c est aussi un age où l emprise est plus facile à avoir…
Ellis me semble plus aller dans la case de l homme blanc hétéro qui s est toujours vu comme underdog et saisit pas à un moment qu il est encore le vilain petit canard des « tous le monde » mais est devenu un « premier de cordée »

Comme je dis plus haut, j ai pas envie qu on tombe dans l exagération de la chasse aux sorcieres peu productive… (surtout que certains passent toujours à coté alors que leur comportement est clairement problématique… quand on me dis que DSK c est sa vie privé et ca a riena voir avec ses competentes… excusez moi de penser que quand tu representes la nation… tu peux pas te comporter comme tel… pas quand tu peux etre face à des cultures qui sont trés elignées de ce comportement… la vie privé, elle a bon dos aussi ou même Woody Allen qui je trouve s en sort toujours mieux que pas mal d autres…)
Les faits sont toujours compliqués à prouver en matiere de domination « sexuelle » ou « seductrice » des années après … et toutes les plaintes n ont pas été de bonne foi…

Cependant, tout mettre sur le compte d une société de plus en plus lisse etc etc… ca me gene aussi…

Oui, je l’ai trouvé un peu trop vague (quand je l’ai vu, je me suis dit « un sujet sur des comics qui parlent de l’affaire Weinstein ? »), j’ai préféré changer et opter pour un dérivé de « Sexe, mensonges et vidéos » puisque de nos jours tout ce linge sale est déballé sur twitter et les réseaux sociaux…

Pareil.

Jim

Je suis grossier si je veux.
Oui, c’est une interrogation parce que ma gamine à 16 ans et ce flou me pose des problèmes : à quel moment tu détermines qu’une personne est lucide ? Au dix-huitième anniversaire elle est mature ? A seize ans si elle craque pour un garçon de 18 ans, il faut l’enfermer dans sa chambre pendant 24 mois ? Oui, ça me pose un putain de problème ce putain de flou juridique. Parce que si elle est mineure, elle est sous ma responsabilité et j’aimerais savoir à quel moment je la protège et à quel moment je la brime. Il y a eu l’affaire Russier. Il y a eu l’affaire Macron. La question ne se limite pas à la pédophilie mondaine d’un Matzneff ou d’un Polanski.

L’angle de l’article est posé dès le départ, on est dans une société patriarcale et il y a des mâles blancs qui abusent de leur pouvoir pour obtenir de leurs victimes des avantages en nature. Ben moi, j’ai envie de dire qu’à partir du moment où une personne, quels que soient son sexe ou son orientation sexuelle, a une position de pouvoir que lui confère son rang social ou son pognon, elle a la tentation d’en abuser : et je mets dedans aussi bien la spoliation de droits, le travail non rémunéré que les relations sexuelles forcées. Mais pour pouvoir les dénoncer, il faut déjà établir les preuves. Qu’est-ce qui relève du témoignage et qu’est-ce qui relève du ragot ? Est-ce qu’il y a une omerta ? Est-ce qu’on surfe sur une vague d’indignation ?

Ah oui mais si vous postez pendant que j’écris comment je m’y retrouve moi ?
Bon, je dois aussi bosser, à dans tout à l’heure.

Et je trouve ça déplacé si je veux.

Maintenant, la majorité sexuelle est un débat complexe. Wikipedia, pour ce que ça vaut, met en avant les problématiques juridiques et sociales afférentes : Majorité sexuelle en France — Wikipédia
Quid du droit à la sexualité des mineurs ? Quid de la relation consentie entre un « vieux » mineur et un « jeune » majeur ?
La majorité sexuelle est fixée par déduction à 15 ans selon les textes qui répriment les actes en dessous. C’est une définition négative et indirecte qui ne peut pas donner satisfaction, mais c’est ce qu’on a, là. A nos députés d’en changer.

Maintenant, plutôt que de parler de majorité sexuelle, je pense que les affaires Ellis et Stewart évoquent surtout des actes et rapprochements orchestrés directement ou non, consciemment ou non, mais de manière répétée, grâce à l’aura, l’influence et le pouvoir des mis en cause.
C’est notamment problématique parce que ça concerne pour Stewart des très jeunes filles, encore plus vulnérables. Mais le fond me semble être sur l’obtention par eux d’un rapprochement via leur puissance. On parle d’abus de pouvoir à mon sens.

Oui. C’est pour cela que j’ai bien indiqué que c’était des témoignages. Et si j’entends appliquer la présomption d’innocence par principe, la multiplication rapide de témoignages concordants me confirme que ces femmes sont bien les victimes que je vois.
Maintenant, il faut voir ce qui va être fait ce qui peut être fait. Warren Ellis s’est exprimé et au-delà du blabla de communication, on peut deviner que son comportement est plus celui d’un homme de pouvoir qui a joué de son aura.
A priori dans des degrés moindres que Weinstein. Et certainement comme beaucoup de musiciens célèbres.

Et on est pleinement d accord (et sur la majorité sexuelle d ailleurs).
J avais tendance à penser que toutes ses positions étaient clairement indentifiables et que j en étais exclus…
Ben que ce soit clairement identifiables, je n en sais rien (mais beaucoup parmi ceux a qui c’est reproché semblent dire que non) et … non… il y a des éléments qui ne sont pas une position sociale ou de pouvoir pur mais aussi de domination statutaire (c est nul mais je trouve rien d autres)… donné par des siecles de dominations pour des raisons multiples et variées auquelles nous n avons ni participé ni donné un qleconque accord ou avis positif…

oui c est ca… et on a tous trouvé cool les groupies… c etait dans la pensée commune… les mecs ou filles ont du succés… ben ils peuvent en profiter sexuellement avec des gens consentents et « majeurs »… sauf qu à un moment… ton aura te permet des injonctions qui n en sont pas clairement mais qui s exerce avec un certain pouvoir…

C est ca qui est compliqué… on parle de choses qui sont peu concrete…
Mais en même temps, quelqu un qui s est senti obligé… on a tous connu cela au travail ou ailleurs… en général sans consequence sur nous, physique ou morale… mais…

C est pour ca que j ai du mal à me placer sur ses questions…
Y a des trucs que je trouve con… (revoir la place des uns et des autres il y a 20-30ans… ou d oeuvres) mais si j etais concerné? aurais je le même avis?
D autre part, j aime bien taquiner les gans de de Gaulle sur sa police secrete (et ses meurtres politiques supputés… souvent aprés sa mort mais bon)… son fermage des yeux sur papon et certains repressions meurtieres… ou comme le dit OSS 117.;pas mal de points communs avec des non démocratie… La faculté de tous de se creer des héros « irreprochables » dans la réalité…alors qu irréprochables est impossible et que pour d autres c est vraiment la fin justifie les moyens (les politiques ou entrepreneurs)

L’affaire Weinstein met aussi en évidence une forme de paradoxe, ou d’hypocrisie. Weinstein est un prédateur sexuel, mais c’est aussi un être violent, au sens physique (et psychologique). Mais cette violence ne le conduit en justice qu’à partir du moment où elle revêt une dimension sexuelle. Les assistants brutalisés, par exemple, n’ont pas eu droit à cette forme de « reconnaissance ». C’est très bien que la parole se libère autour de la violence sexuelle (à condition qu’elle dépasse le stade de rumeurs et apporte des preuves permettant d’aller en justice), mais elle devrait aussi se libérer autour de la violence physique et psychologique exercée par les gens qui abusent de leur pouvoir.

La crise sanitaire actuelle a bien démontré que la différence entre ce qu’on appelle les démocraties et ce qu’on appelle les dictatures, c’est essentiellement l’étiquette qu’on met dessus. Parce que, dès qu’on commence à gratter un peu, on dénude des systèmes politiques qui sont construits pour s’entretenir eux-mêmes et rester pérenne, adoptant les mêmes modes de défenses. Il n’y a qu’à voir comment sont traités les lanceurs d’alerte d’un côté ou de l’autre. Et comme les dictatures sont dans la même pensée productiviste que les régimes capitalistes, ils obéissent tous à la logique des économies de bout de chandelle, et proposent les mêmes armes pour réagir.
La différence, c’est l’installation de protocoles nés d’expériences catastrophiques récentes (les précédentes épidémies ont amené certains pays d’Asie à s’équiper et à s’organiser différemment des nôtres), mais c’est la même logique que le fait que le Canada a plus de chasse-neige que la France. Ça ne va pas plus loin.
Et si l’on en croit la théorie mémétique, les États (pareils que les gouvernements ou les entreprises) ne sont pas seulement des institutions, des locaux, une existence administrative, ce sont aussi des idées. Des idées qui se reproduisent dans l’esprit de ceux qui gouvernent, ce fameux « logiciel » dont on espère en vain qu’ils soient capables de changer. La manière qu’ont les États de survivre, c’est de faire croire à ceux qui y vivent, y compris et surtout les gouvernants, qu’il n’y a que cette voie qui soit valide. Cela conduit donc à lisser les différences entre démocraties et dictatures, et à nourrir un roman national où s’agitent les « héros » dont tu parles.

Jim

Oui.
Là, je pense aux prises de parole lentes et difficiles dans la restauration, notamment les maltraitances opérées par les « grands chefs » auprès de leurs employés.
Mais oui, tu as raison.
Cependant, si le sexe fait vendre, il fait aussi plus parler et réagir.

La complexité pour moi est rééllement de condamner les abus de pouvoirs quels qu il soient mais aussi de faire attention à une uniformité.

L universalisme est un mythe…
On évolue aussi… mais on ne prend pas tous les actes pour les mêmes choses.
Moi je suis toujours géné par un superieur hiérarchique (femme ou homme) qui est super tactile … ca me géne… mais j ai pleins de collegues pour qui c est ca la vie!
J ai toujours été un peu à part dans l extreme gauche aimant peu les fiestas, les reunions intepestives dans tous les endroits…
On peut aimer la tranquilité, le calme …

Tu dis ça parce que tu n’es pas bricoleur.

Une nouvelle affaire d’harcèlement sexuel, concernant cette fois le responsable éditorial Brendan Wright (qui a notamment supervisé la série Mind MGMT de Matt Kindt) :

Dans les années 80, déjà, on recommandait aux universitaires qui partaient travailler aux USA de garder leur porte ouverte quand ils recevaient des femmes. Il me faut donc plus que des accusations pour me faire mon opinion - et même plus qu’un jugement parce qu’aux USA, le plaider coupable te permet d’avoir un allègement de condamnation et les avocats te le recommandent par stratégie…

J’ai fait ce que j’ai pu sous le choc.

Un petit HS par rapport au sujet « comics », mais :

… concernant Allen, ça dépend des points de vue.

Les témoignages semblent concorder sur la vie amoureuse du bonhomme pour qu’on puisse sans doute le qualifier de goujat dans ses relations avec la gent féminine (hors relations professionnelles, qui ont toujours été jugées exemplaires), et son goût pour les « jeunettes » est avéré. On peut même dire que ça a flirté avec le « grooming » dont il est question plus haut pour le début de sa relation avec Soon-Yi, dont le statut initial de fille adoptive ajoute certes une couche de glauque à l’affaire… mais… bon, ils sont ensemble et mariés depuis presque un quart de siècle maintenant… et rien de tout ça ne prouve qu’il ait par ailleurs violé son autre fille adoptive, Dylan Farrow.

Je ne peux pas affirmer avec certitude qu’il ne l’a pas fait ; mais c’est peu dire qu’il y a des zones d’ombres pour affirmer le contraire. Les enquêtes judiciaires et les expertises médiales de l’époque des allégations, par des équipes spécialisées, ont conclu au non-lieu. On sait en revanche que le comportement de l’épouse bafouée, Mia Farrow (qui n’avait rien d’une pauvre petite débutante face au Grand Réalisateur), n’est pas blanc-bleu dans l’affaire : témoignage concordants, au sein de la famille, des employés de maison ou d’autres personnes en contact à ce moment-là, pour décrire la pression psychologique exercée sur tous par Mia Farrow pour salir Allen ; autre allégation qui a été « oubliée » depuis, accusant Allen d’être gay, ce qu’on qualifiera pudiquement de peu classieux ; et même demande auprès de son ex-mari, Frank Sinatra, de faire jouer ses contacts dans la mafia pour qu’ils assassinent le « fautif » ! (Sinatra relaya la demande, mais ses « amis » lui firent comprendre qu’il y avait des limites à ce qu’ils voulaient bien faire pour lui.)

Soyons clair, celle que je plains le plus dans l’histoire, c’est Dylan Farrow, parce que soit elle a effectivement été violée par son père adoptif… soit elle a eu droit à un lavage de cerveau de la part de sa mère adoptive lui faisant répéter le « rôle » jusqu’à ce qu’elle se convainque de sa réalité… :worried: Dans les deux cas, sa vie a été pourrie.

Mais est-ce qu’Allen « s’en sort bien » ou en tout cas « mieux que pas mal d’autres » ? Comme je disais, ça dépend. Il n’a pas vu ses enfants depuis 25 ans. Son fils biologique (Satchel devenu Ronan Farrow) (en tout cas fils biologique supposé puisque Mia Farrow laisse maintenant entendre qu’il serait le fils de Sinatra) s’est fait un nom en traînant continuellement le sien dans la boue. Ses producteurs le lâchent. Un certain nombre de ses acteurs le traitent en paria pour ne pas risquer de voir salir leur propre image par ricochet. Il est désormais associé dans l’imaginaire collectif à des personnalités comme Harvey Weinstein et Roman Polanski. S’il est effectivement coupable de viol sur mineure, on peut juger que même avec ça, il s’en sort encore à bon compte. En revanche, si ce n’est pas le cas, on peut considérer que l’addition est salée pour une « transgression morale » (épouser sa fille adoptive) mais qui n’a rien de criminel…

Ouh, tu vis dangereusement, tonton !

Jim

pour etre clair je n ai aucune idée de la culpabilité d allen.
Je trouve juste qu à accusations égales… les critiques et petit monde du ciné ont et plus sympa avec lui qu avec d autres…
Certains sont débarqués sans autres forme de proces… d autres voient leur oeuvres séparés de la personne quand ca arrange la conscience…
Je ne critqiue pas le fait de séparer oeuvres/artistes (je le fais plutot) plus de le faire au gré des gouts personnels.