CONNEXIONS t.1-2 (Pierre Jeanneau)

SÉLECTION OFFICIELLE FESTIVAL D’ANGOULÊME 2021 | SÉLECTION PRIX ALBERT UDERZO 2021

Couleurs de Philippe Ory et Pierre Jeanneau

Prévu en deux tomes, Connexions est un récit labyrinthique qui se déroule dans une grande ville contemporaine.

Dans chacun des six chapitres de ce premier opus, nous suivons un personnage différent. Son histoire commence dans une pièce, dans un recoin de la page. En se déplaçant, il fait apparaître peu à peu son environnement, en vue isométrique, à la manière de certains jeux vidéos. Pierre Jeanneau parsème son récit de zooms sur des éléments du décor – une photographie, une lettre – autant d’indices permettant au lecteur de reconstituer le passé des personnages. Comme dans un roman de Georges Perec, les lieux et les objets sont partie prenante de la narration. Récit générationnel, Connexions met en scène de jeunes adultes entrant tous dans une nouvelle période de leur vie : changement professionnel, perte de figure parentale, naissance d’un enfant, retour de voyage, etc. Mais on découvrira d’autres connexions entre ces individus dont les vies s’entremêlent subtilement…

Tanibis
19 x 25 cm
208 pages en quadrichromie
Couverture cartonnée
ISBN : 9782848410579
Paru en octobre 2020
21 €

Couleurs de Philippe Ory

Faux accords, premier tome de Connexions paru en 2020, croisait les histoires de plusieurs personnages situés à un tournant de leur existence. Une opportunité professionnelle, une rupture douloureuse ou bien un accident les mettait souvent face à des choix de vie épineux. Pierre Jeanneau nous embarquait dans un récit choral servi par un dessin nerveux et un dispositif formel original, alliant décors fixes en représentation isométrique et procédés inspirés du théâtre et des jeux vidéos.

Châteaux de sable développe de nouvelles trouvailles graphiques et ajoute de nouveaux fils à la toile narrative. Des personnages apparaissant au second plan du premier tome deviennent les protagonistes de celui-ci, et inversement. À l’instar de Julian et sa sœur Audrey, dont la famille a été percutée de plein fouet par les événements des précédents chapitres, ou de Déborah et Samuel, dont la vie est chamboulée par l’arrivée de leur premier bébé. Tout ce petit monde gravite autour du Rossignol, un squat associatif à l’existence menacée.

Certains rêvent de fonder un foyer, d’autres luttent pour mettre à l’abri une famille d’exilés… Tous, à leur manière, doivent composer avec un environnement urbain qui leur résiste. Intense, émouvant et finalement apaisé, ce deuxième et dernier tome approfondit le portrait d’une génération qui tente de se bâtir un avenir.

Tanibis
19 x 25 cm
208 pages en quadrichromie
Couverture cartonnée
ISBN : 9782848410807
Paru en septembre 2024
23 €

Pierre Jeanneau naît en 1989 à Poitiers. Après son diplôme de l’école des beaux-arts d’Angoulême en 2011, il voyage autour du monde. Il passe notamment du temps à Melbourne et à Londres.

De retour en France, il commence alors à autoéditer sous forme de fanzines les chapitres de Connexions, son projet de plus grande ampleur à ce jour.

Il est également co-fondateur et membre actif des éditions Polystyrène, maison d’édition de bande dessinée dont les ouvrages ludiques et expérimentaux questionnent la forme de l’objet-livre.

Ah ça c’est très bien, un super travaille sur le découpage et la narration.

ActuaBD : Connexions T. 1 : Faux accords - Par Pierre Jeanneau - Tanibis

Bon, alors comme je devrais avoir l’opportunité de revoir l’auteur samedi prochain, fallait quand même bien que je lise ce tome 1.
Et donc, c’est une bd type « tranche de vie », une histoire un peu comme pouvait le raconter Alex Robinson (enfin, d’après mes souvenirs). Donc, pour le sujet, une histoire entre jeunes adultes, qui se cherchent et qui ne se connaissent pas tous, mais les relations des uns et des autres amènent des connexions (d’où le titre) entre les uns et les autres.
Jusque là, une histoire comme on peut lire ailleurs. Mais … y a la forme. Et comme Pierre Jeanneau est aussi « co-fondateur et membre actif des éditions Polystyrène, maison d’édition de bande dessinée dont les ouvrages ludiques et expérimentaux questionnent la forme de l’objet-livre », il ne fait pas être surpris de voir une BD avec une narration dans la forme assez originale, en utilisant l’espace, la colo et les formes pour jouer sur le mouvement dans l’espace mais aussi dans le termps, sortir du classique « espace intericonique » et des phylactères (qui sont présents quand même), nous faire les perso qu’en vue de dessus… l’auteur lui-même le dit. Il ne pense pas avoir inventer un concept, et ce n’est pas l’invention qui l’intéresse, mais c’est plutôt jouer avec les codes. par contre, cumuler autant de jeux et d’originalités narratifs, ça, par contre, je pense que c’est innovant (lui en déplaise). Et pour autant, c’est très facile à s’approprier ces codes de lectures, et on rentre tellement bien dans l’histoire que le cliff’ de fin de cette tranche de vie donne sacrément envie de lire la suite et fin.

1 « J'aime »

Il y a de très longues années, dans un salon (Angoulême ? Je sais plus…), j’avais vu un truc assez ouf dans le genre : un éditeur qui avait créé des dés de cartons sur chaque face desquels était imprimé une case. En lançant les dés, on pouvait aléatoirement créer des petits strips. Impressionnant.
Bien entendu, je n’ai jamais noté l’éditeur (ou alors, j’ai perdu la ref, faudrait que je retrouve ma thèse, des fois que ce soit dedans), donc pour retrouver ça, dur dur…

Jim