CREEPSHOW (Saisons 1-4)

Merci

En général, c’est là tête et le système digestif, je crois, auxquels s’ajoutent parfois le cœur et les poumons.
Plus précisément, c’est un genre de vampire dont seule cette partie du corps est mobile et se détache du reste du corps qui, lui, est un cadavre immobile.

Et c’est d’ailleurs surprenant qu’il n’ait pas été plus utilisé dans le cinéma d’horreur tant la vision d’un tel truc est déjà en soi assez gore…

Tori.

Ah ouais, ouais, j’ai oublié de préciser que les deux parties peuvent se séparer et se reconnecter selon certaines conditions. Souvent à la faveur de la nuit (parce qu’il est sensible à la lumière du jour, pardi). Dans Trese, on apprend comment les tuer (je vous dirai pas : achetez le bouquin !).

Jim

Plus important : comment ça se cuisine ?

À la mode de Caen.

Jim

À la mode de quand ?

Tori.

S3 E1 :

Adaptation d’une nouvelle de Joe Hill, Mums est l’une des meilleures histoires de la saison. Une touchante relation mère/fils, une implacable vengeance surnaturelle dans un coin de l’Amérique peuplé de bouseux ultra-conservateurs (l’éternel second rôle Ethan Embry livre une solide prestation dans le rôle du père indigne).

Les jeunes acteurs de Queen Bee sont nettement moins bons (souvent énervants même) mais l’idée est assez fun, on retrouve les effets et les couleurs criardes caractéristiques de Creepshow (ce qui n’est pas le cas dans tous les segments de cette saison) et le travail sur les créatures est assez impressionnant dans les limites du budget modeste de la série.

The Creep par Kevin West (principal dessinateur des pages BD de la série) :

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S4E1 :

20 minutes avec Cassandra est écrit par Jamie Flanagan, le frère de Mike Flanagan. L’histoire étonne par ses brusques changements de ton. Le début est prenant…une journaliste répond à un appel à l’aide et laisse entrer chez elle une jeune femme appelée Cassandra qui affirme que quelqu’un est après elle. Lorna est dubitative lorsque Cassandra lui révèle qu’elle est poursuivie par un monstre jusqu’à ce que la bête s’en prenne à un pauvre livreur de colis. Les échanges entre les deux femmes sont décalés tout comme la discussion entre Lorna et le livreur de pizza qui ne s’en tirera pas mieux. L’interprétation est bonne (les deux actrices ont toutes les deux joué dans The Midnight Club et La Chute de la Maison Usher de Mike Flanagan), le design du monstre est réussi…mais le final et sa réflexion sur la culpabilité, la solitude et la tristesse, ce passif que l’on traîne et qui prend littéralement forme, est moins convaincant et déséquilibre l’ensemble…

La culpabilité est également au centre de Souriez !, centré sur un reporter de guerre hanté par une de ses décisions. Comme le premier segment fait 35 mn, il ne reste que 16 minutes pour celui-là. Ce deuxième récit étant donc très court, il n’y a pas beaucoup de place pour développer mais ce n’est pas si gênant car même si on reste dans un schéma de vengeance d’outre-tombe très classique, le suspense se révèle plutôt efficace, avec une bonne utilisation de l’objet photographique pour faire monter la tension en amenant une chute bien dans la tradition des EC Comics

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S4E2 :

J’ai préféré ce deuxième épisode au premier.
Le personnage principal de La Rançon de la Gloire est un écrivain confronté à l’angoisse de la page blanche. Grâce à son éditrice, il met la main sur un chapeau porte-bonheur ayant appartenu au célèbre écrivain Stephen Bachman (amusant clin d’oeil) et après l’avoir posé sur sa tête, il se met à écrire à une vitesse incroyable, enchaînant les best-sellers en un temps record. Mais il y aura bien entendu un prix à payer…
L’histoire est savoureuse, avec un mystère bien dosé jusqu’à la croustillante révélation, une menace joliment absurde (et très comic-book dans l’esprit) illustrée par des effets de qualité. Du très bon Creepshow

Après ce segment délirant, La Faim justifie les moyens se déroule sur un ton plus dramatique. La vie parfaite d’un couple est bouleversée lorsque la femme se fait agresser en sortant du travail. Elle en ressortira changée à jamais…
Le scénario insiste d’abord sur la descente aux enfers des amoureux avant de dévoiler la vérité. L’atmosphère est tendue et le twist d’une grande efficacité dans un deuxième acte désespéré et très gore…

S4E3 :

Lyle ne supporte plus ses snobinards de parents qui ne font que contrôler sa vie. Après l’humiliation de trop, le jeune homme pète un câble et tue ses géniteurs. Mais même morts, il n’arrive pas à se débarrasser d’eux…
Spectre Familial est un conte à l’ironie cruelle, où tout finit par se retourner contre le personnage principal qui n’est pourtant pas le plus pourri du lot malgré l’acte qu’il commet. Le scénario est bien ficelé (même si le retournement de situation des dernières minutes est prévisible) et le final est excellent, encore une fois bien dans le ton des EC Comics

La Veuve Noire débute plutôt bien, avec une très chouette idée pour présenter la veuve en question, une femme détestable obsédée par l’argent. La suite vire au pastiche du Petit Chaperon Rouge, avec une bonne ambiance nocturne et du gore. La façon dont le personnage évolue en l’espace des quelques minutes de cette expérience traumatisante fonctionne bien (même si cela ne la dédouane pas totalement, loin de là)…contrairement à la chute qui est très mal amenée…

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S4E4 :

Pas de pitié pour les vampires est le genre d’épisode (aussi bon soit-il) qui aurait mérité quelques minutes de plus pour mieux développer cet univers où les humains et les vampires co-existent difficilement. Certains vampires veulent vivre pacifiquement, comme la famille Belasko, mais il n’est pas toujours facile de s’intégrer, surtout lorsqu’ils découvrent que leur voisin fait partie d’une milice de chasseurs de suceurs de sang. Le coeur de l’histoire est une jolie romance qui tourne mal et qui donne lieu à une scène très émouvante…avant que le sang coule à flots…

Cheat Code est un bon petit délire dans lequel un père et son fils découvrent que le jeu vidéo vintage auquel ils jouent ensemble pour essayer de se rapprocher après le drame qu’ils ont vécu a des conséquences beaucoup trop réelles. L’idée est très fun (et saignante) et bien illustrée par des effets aussi cheaps qu’amusants. Très divertissant…même si la fin n’a pas le même impact que d’autres segments de Creepshow

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S4E5 :

Le Minhocáo vaut surtout pour le rôle de Tom Atkins, vétéran de l’horreur des années 80 (il était dans Fog, Halloween III, Extra sangsues, Maniac Cop…et le Creepshow de George Romero et Stephen King) qui affiche toujours une présence solide à presque 90 ans. Pour l’histoire, il s’agit là de l’un des segments les plus faibles de la saison, avec une intrigue à base de lourds secrets de famille qui met un peu trop de temps à se mettre en place avant une fin abrupte…

J’ai préféré Doodles et son artiste sans le sou prête à tout pour obtenir un poste, surtout quand elle découvre le pouvoir de ses dessins. Mais après s’être débarrassé d’une rivale et d’un éditeur odieux sous le coup de la colère, les choses dégénèrent. Bon concept, bien exécuté (si je puis dire), avec des effets chocs percutants (surtout la deuxième mort) et une fin particulièrement efficace…

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S4E6 :

Très chouette fin de saison. Tuer ou être tué est un savoureux hommage à George Romero à base de comic-book maudit. C’est bourré de clins d’oeil qui peuvent faire très fan-service…mais c’est du bon fan-service, du travail de passionnés qui intègre judicieusement toutes les références au sein d’une vingtaine de minutes rythmées et divertissantes.

Après le ton plus léger du premier segment, la saison se referme sur Dents de Laits, une variation étrange sur le thème de la Petite Souris, la « Fée des Dents » comme disent les américains. L’ambiance est ici plus anxiogène, le malaise venant aussi bien de la relation compliquée entre une mère et son adolescente de fille que de l’apparition d’une créature effrayante, encore une belle démonstration du talent des créateurs du studio KNB.

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