C’est moi qui est mal compris alors. Au temps pour moi.
Aussi bien foutu, non. C’est assez linéaire et il n’y a pas vraiment de coup de théâtre fracassant comme dans le premier tome. Mais ça fonctionne encore pas mal. Du moins en terme d’histoire, parce que le dessin du gars Heinz est carrément hors-sujet. La deuxième moitié est dessinée par Rafael Ortiz et c’est déjà plus dans la veine de ce que faisait Andrade, en terme d’ambiance.
Ok, tu ne me vends pas du rêve…
Merci en tous cas de ta réponse.
Après ce n’est que mon goût personnel, hein.
*couverture à venir
La couverture :
CROSSED +100 T04 : MIMIC
Auteurs : Gage, Urdinola
100% Fusion Comics, 200 pages, 19,00 €
100 ans dans le futur de l’univers de Crossed, on retrouve les disciples du serial killer Beau Salt. Une saga complète signée par Christos Gage (Superior Spider-Man) dans l’univers créé par Garth Ennis et Alan Moore.
(Contient les épisodes US Crossed +100 Mimic 1-6, inédits)
SORTIE LE 10 AVRIL
Ben dites donc, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu du Moore et là, il fait pas semblant.
J’ai beaucoup aimé, pour un tas de raisons. Déjà l’invention du langage (comme en parle Jim tout là-haut). Bravo au traducteur qui a dû bien s’amuser (juste une petite boulette sur le nom d’un des 7 nains). Y a quand même pas mal de moment où je n’étais pas sûr d’avoir compris et ça a quand même bien ralenti ma lecture (excepté sur les deux derniers épisodes). Par exemple, zéro-huit, j’ai des doutes sur ce que j’ai compris. Mais le vocabulaire a en effet plusieurs origines, c’est assez épatant.
Après, le scénario, j’ai bien aimé. Je n’ai pas lu de Crossed, on m’avait que c’était violent, donc je m’attendais à dû lourd. Bon, en fait, c’est surtout qu’il y a beaucoup de moments sans le côté horrifique. Mais, là où Moore a réussi à m’accrocher, c’est qu’en fait, j’ai suivi le rythme des protagonistes. Quelques attaques de ci de là, mais globalement, les normaux vivent en sécurité. Les dialogues vont également dans ce sens. Mais au même moment où la tension monte à al fin du 5ème épisode pour les perso principaux, ce sentiment qu’ils ont qu’en fait ils n’étaient pas si en sécurité que ça, j’ai ressenti le même, une sorte de tension qui montait dans la lecture et qui me faisait tourner frénétiquement les pages.
Et Moore ne s’arrête pas là. Il y a une sorte de discours autour de la science-fiction par rapport au réel, avec des parallèle entre le titre du bouquin donné à l’épisode et le contenu de l’épisode en lui-même.
Bref, ce +100 est un univers à part dans cet univers.
Et le dessin de Gabriel Andrade est en effet plutôt pas mal. Bien détaillé, j’ai l’impression qu’il n’y a aucune case avec un fond vide. Expressivité des perso, mouvement, pas grand chose à dire.
Je lisais pas plus tard qu’hier une interview de Jacen Burrows (dans l’album « Apparat » de Warren Ellis, chez Komics Initiative), et il y dit que l’objectif initial de la première mini avec Garth Ennis était tout simplement de livrer le comics horrifique le plus hardcore possible. Et cette première mini ne manque pas d’idées ultra-déviantes, en effet. L’exercice est réjouissant mais limité, je dois dire.
Moore se révèle bien plus ambitieux ici, et si je n’attendais pas grand chose de sa reprise de la « franchise », il m’a bien bluffé, sur les éléments (notamment « linguistiques ») que tu cites…
mon bémol est quand même que c est un peu chiant à la lecture… pas quelque chose que je relirais a mon avis sauf dans un but précis autre que le plaisir de lecture
Je ne me souviens pas avoir trouvé ça si pénible… Il me semble même avoir trouvé la lecture plutôt ludique. Mais ça n’est peut-être pas fait pour tous les lecteurs, en effet.
Pénible est un grand mot. Je trouve cette idée superbe et c est interessant de s interroger sur pourquoi ce mot… ensuite, il m a fallu parfois plusieurs fois pour comprendre el sens… Au départ c est ludique mais vers la fin…
C est un beau projet formel mais comme souvent sur ce type de projet, il manque la flamme, la vie pour moi…
J’en discutais avec je ne sais plus qui aujourd’hui qui me disait qu’il manquait la grille de lecture pour mieux apprécier. Cela dit, après avoir lu la voix du feu, rien ne m’étonne.