DAN COOPER (Weinberg / collectif)

Discutez de Dan Cooper

En 2006, Le Lombard a édité une collection de rééditions reprenant certains de leurs grands succès historiques. Les bouquins sont jolis, même si le dos toilé nu laisse planer le sentiment qu’il manque quelque chose (un titre, par exemple).

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Dans cette collection, on trouve par exemple Le Triangle bleu, qui marque l’arrivée de Dan Cooper dans le catalogue. La couverture ne mentionne pas l’aviateur, dans un souci de ressemblance avec la version d’origine. Ce qui, par conséquent, donne l’impression au néophyte (moi) qu’il s’agit d’un récit à part. En fait, il n’en est rien, la réédition compilant les deux premières aventures du héros volant, accompagnées d’un texte de présentation de Jacques Pessis, rempli d’anecdotes mais somme toute assez superficiel, ne s’arrêtant ni aux sources de Weinberg ni au caractère particulier du personnage au sein du Journal de Tintin.

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Ce qui frappe le néophyte en question (toujours moi), c’est le caractère un peu SF du récit, de la série. Un peu à la manière du Secret de l’Espadon chez Jacobs, l’aventure plonge dans une prospective scientifique assez enivrante pour l’époque, me semble-t-il, d’autant que j’avais gardé de Dan Cooper l’image d’une série d’aviateur comme on en a quelques-unes en franco-belge, plus calme, plus réaliste, plus documentée donc plus terre-à-terre. C’est sans doute une erreur de ma part.

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En tout cas, le survol (hihi) des deux tomes compilés me fait regretter que Pessis ne se soit pas penché plus avant sur le contexte de création, l’air du temps de l’époque. Cela aurait peut-être permis de remarquer que la création de Dan Cooper, en 1954, se situe quatre ans après celle de Dan Dare en Angleterre, et sept ans avant celle de Perry Rhodan (personnage de romans) en Allemagne. Les deux premières aventures me donnent bougrement l’impression que ce héros est tissé de la même étoffe, au moins dans son intention de départ.

Jim

Je le pensais aussi

J’ai l’impression que la série s’est « normalisée » au fil des tomes. Les quatre premiers restent dans une tonalité « SF pas trop débridée », mais dès le cinquième, Charlier arrive au scénario et j’ai l’impression que c’est à ce moment qu’elle rentre dans le moule aviation. Mais je n’en sais pas tellement plus…

Jim

Dan Cooper est d’ailleurs apparu dans « les Anges Bleus »,un album de Buck Danny où ce dernier recroise également Michel Tanguy.