Après Shadowland, où Daredevil touche le fond une enième fois, le voila reparti une enième fois pour refaire surface, tel le David Banner de la série TV Hulk, tel un fugitif arpentant les routes. Car, oui, Daredevil est à pied, point de gratte-ciel à l’horizon.
Là où le scénario rejoint ce qui a souvent été fait avec le Punisher (le Punisher arrive dans une ville, tombe sur des réseaux de trafiquants, des flics corrompus, etc… et bute tout le monde), Daredevil va se retrouver confronté de la même manière à des flics corrompus, à qui il se frotte, qui lui demandent de partir, mais non, il décide de rester pour un gosse aveugle. Murdock n’agit pas sous l’identité de Daredevil (contrairement aux covers qui pourraient laisser penser le contraire), il a laissé son costume au vestiaire, et fait le ménage en civil.
On est loin des décors de New York, le style est différent, ça change de l’environnement habituel de Daredevil. C’est plutôt lumineux, ce qui contraste également avec son univers habituel, lui qui a plutôt tendance à viser les interrupteurs pendant les scènes de combat (un peu monomaniaque…), et c’est très plaisant graphiquement.
Le scénario est convenu, mais là où j’ai trouvé mon bonheur, c’est de la manière dont Matt est traité, la manière dont sont utilisés ses pouvoirs et c’est sur ce point que je veux appuyer, car cela fait trop longtemps que les scénaristes avaient oublié cela.
La fin est également cousue de fil blanc, on va revenir à un espèce de statu quo, mais qu’importe. Daredevil remet un pied à l’étrier, et cette mini est un bon petit tremplin, sans prétention, sans surprises, mais agréable néanmoins.
En résumé, convenu, classique, décompressé également, mais étrangement, ça m’a plu (sans sauter au plafond non plus). Peut-être parce que ça change des aventures récentes du Diable Rouge, allez savoir. Quoi qu’il en soit, il me tarde de suivre ses aventures prochaines.