DAREDEVIL : REBORN (Diggle / Gianfelice)

Après Shadowland, où Daredevil touche le fond une enième fois, le voila reparti une enième fois pour refaire surface, tel le David Banner de la série TV Hulk, tel un fugitif arpentant les routes. Car, oui, Daredevil est à pied, point de gratte-ciel à l’horizon.

Là où le scénario rejoint ce qui a souvent été fait avec le Punisher (le Punisher arrive dans une ville, tombe sur des réseaux de trafiquants, des flics corrompus, etc… et bute tout le monde), Daredevil va se retrouver confronté de la même manière à des flics corrompus, à qui il se frotte, qui lui demandent de partir, mais non, il décide de rester pour un gosse aveugle. Murdock n’agit pas sous l’identité de Daredevil (contrairement aux covers qui pourraient laisser penser le contraire), il a laissé son costume au vestiaire, et fait le ménage en civil.

On est loin des décors de New York, le style est différent, ça change de l’environnement habituel de Daredevil. C’est plutôt lumineux, ce qui contraste également avec son univers habituel, lui qui a plutôt tendance à viser les interrupteurs pendant les scènes de combat (un peu monomaniaque…), et c’est très plaisant graphiquement.

Le scénario est convenu, mais là où j’ai trouvé mon bonheur, c’est de la manière dont Matt est traité, la manière dont sont utilisés ses pouvoirs et c’est sur ce point que je veux appuyer, car cela fait trop longtemps que les scénaristes avaient oublié cela.
La fin est également cousue de fil blanc, on va revenir à un espèce de statu quo, mais qu’importe. Daredevil remet un pied à l’étrier, et cette mini est un bon petit tremplin, sans prétention, sans surprises, mais agréable néanmoins.

En résumé, convenu, classique, décompressé également, mais étrangement, ça m’a plu (sans sauter au plafond non plus). Peut-être parce que ça change des aventures récentes du Diable Rouge, allez savoir. Quoi qu’il en soit, il me tarde de suivre ses aventures prochaines.

Pas désagréable, mais comme tu l’as dis, c’est décompressé et assez convenu, j’ai vraiment eu l’impression que ces épisode servent de bouche trou en attendant le relaunch de Mark Waid et en plus, Daredevil qui essaye de se reconstruire âpres avoir touché le fond en allant vagabonder, j’ai déjà lu ça sur le run d’Ann Nocenti (en mieux).

Pas exceptionnel du tout, mais ça permet la passation de pouvoir entre les deux équipes.

je plussoie

Moi, je trouve quand même pas mal que Diggle ait pu finir « proprement » son projet.
Après, arrêter la série, faire un cross-over, lancer une mini, puis rebooter le tout, ça fait quand même rustine de dernière minute pour faire du buzz

Jim

La critique par Tempskron est disponible sur le site!

Lire la critique sur Superpouvoir

Je fais une grosse remontée de topic, car en faisant mon rangement, je me suis rendu compte que je n’avais pas lu cet album, qui fait le lien entre Dark DD et Waid DD. Bon, l’histoire en elle-même est pas trop mal, classique, qui se lit très facilement (surtout qu’elle est un peu diluée) mais pour un soi-disant évènement « Reborn », ça rien de réellement « Reborn », la référence est plutôt capillotractée (ou alors, je n’ai rien compris). Un album de DD basique, qui n’apporte rien (après, j’ai bien aimé les dessins de Gianfelice)

Diggle a quand même été embauché à l’époque pour « détruire » Daredevil (avec Shadowland) et le « ramener », pour créer une vraie fracture avec Bendis-Brubaker. Un gros travail de commande, certainement sans liberté créative ; je ne l’envie pas là-dessus.