Oui, Fess Parker est devenu dans notre pays « Fier » Parker lors de la sortie française des deux longs métrages Davy Crockett en 1956.
REALISATEUR
Norman Foster
SCENARISTES
Norman Foster & Tom Blackburn
DISTRIBUTION
Fess Parker, Buddy Ebsen, Jeff York, Kenneth Tobey…
INFOS
Long métrage américain
Genre : aventures
Titre original : Davy Crockett and the River Pirates
Année de production : 1956
Y avait un homme qui s’appelait Davy
Il était né dans le Tennessee
Si courageux que quand il était p’tit
Il tua un ours du premier coup d’fusil
Davy, Davy Crockett
L’homme qui n’a jamais peur
Walt Disney fut le premier grand producteur de cinéma à tenter l’aventure de la télévision, principalement pour y trouver une façon de financer et de faire la promotion de son premier parc d’attraction. À partir de 1954, la chaîne ABC débuta la diffusion d’une émission au format anthologique intitulée Walt Disney’s Disneyland (programme qui changea régulièrement de titre au fil des années). Le show proposait des reportages sur Disneyland ainsi que des séries et téléfilms basés sur les différents thèmes du parc : Adventureland, Tomorrowland, Fantasyland et Frontierland.
Avec Frontierland, tonton Walt voulait mettre en avant les populaires figures historiques et l’un des tout premiers titres de Walt Disney Pictures fut donc consacré au soldat, trappeur et homme politique Davy Crockett…mais sans chercher à tout prix à coller à la vérité historique, la mini-série ayant une dimension plus folklorique popularisée par la célèbre chanson.
D’après les historiens de la télévision, Davy Crockett fut l’une des toutes premières mini-séries de l’histoire du petit écran. Trois épisodes furent d’abord commandés (et diffusés entre décembre 1954 et février 1955) et vu le titre du troisième, Davy Crockett at the Alamo, une suite n’était pas vraiment à l’ordre du jour. Mais Disney ne s’était pas attendu à l’immense succès de ces premières aventures qui ont fait de l’acteur Fess Parker (futur Daniel Boone dans une longue série de 165 épisodes) une star. Deux chapitres supplémentaires furent ainsi tournés et diffusés en novembre et décembre 1955. Mais ça ne suffisait pas à calmer les demandes des fans, la mini-série ayant entraîné un florissant merchandising.
Pour capitaliser encore plus sur la popularité de Davy Crockett, les cinq épisodes, productions de qualité en couleurs et au budget solide, ont donc été reformatés sous la forme de deux longs métrages : Davy Crockett, roi des trappeurs (un « remontage » des épisodes 1 à 3) et Davy Crockett et les pirates de la rivière (épisodes 4 à 5). Dans ce second film, Davy Crockett et son fidèle acolyte George se rendent à la Nouvelle-Orléans par bateau pour vendre leurs fourrures. Une course s’engage avec le truculent Mike Fink, le proclamé « roi de la rivière », avant que les trois hommes et leur équipage s’allient pour combattre des pirates déguisés en indiens.
Le fait qu’il s’agisse à l’origine de deux histoires différentes est facilement discernable au cours du visionnage, mais cela ne gâche nullement le plaisir de ces aventures dynamiques, à l’humour bon enfant, emmené par une bande d’acteurs à l’enthousiasme communicatif. Bref, un bon divertissement tout public, bien rythmé, aux superbes décors naturels.
Comme souvent avec les séries et films Disney, les Davy Crockett ont été adaptés en bande dessinée par Dell Comics, avec Paul S.Newman au scénario et Jesse Marsh aux dessins.
C’était un homme qui s’appelait Davy
Tout le monde ici se souvient de lui
Face au danger, à la peur, à la nuit
Face au devoir, à la mort, à la vie.
Davy, Davy Crockett
L’homme qui n’a jamais fuit.