Alors que la mini-série Black Lightning est en cours, et qu’un nouveau volume de Power Company est annoncé dans le prolongement de celle-ci et du présent one-shot, on a donc ce numéro spécial qui prépare cette suite et met à jour les personnages concernés. Une bonne chose, et un bon projet dans l’après Absolute Power.
On commence avec Company Man, par Brandon Thomas et Charles Stewart III. Une reprise de la présence de Josiah Power dans Black Lightning, où il fait la tournée des talk-shows pour défendre les droits des surhumains face à un rejet qui monte dans la population. On a un léger changement sur son attitude, avec évocation de son neveu qui lui a ouvert les yeux sur l’héroïsme mais celui-ci est décédé durant Absolute Power (je l’ignorais). On apprend également qu’il ne maîtrise plus ses super-pouvoirs continuellement, il doit les relâcher régulièrement et Steelworks l’aide en le téléportant dans l’Espace pour relâcher la pression. Et il en profite pour se dire qu’il est pertinent de relancer la Power Company… ce qu’on voit en fin de numéro, avec son assistant Socrates et Deadeye (neveu d’Amanda Waller) qui le coachent pour convaincre Black Lightning de rejoindre une nouvelle Power Company, pour défendre la communauté.
Un segment solide et correct, qui fait bien son job : présenter vaguement Josiah Power, en tout cas créer la curiosité, justifier son changement d’attitude, l’amener vers la reconstruction de la Power Company, et lier ça au contexte global. C’est fluide, pertinent, bien fichu mais sans briller, avec de jolis dessins.
Pas foufou mais bien pro’ et bien cadré avec l’ambition.
On continue avec Ring of Power, par Zipporah Smith et Kelsey Ramsay. Malik, le Bolt de la maxi-série Black Adam de Christopher Priest et héritier de celui-ci, n’accède plus à ses super-pouvoirs depuis Absolute Power, et ne sait pas quoi en penser. A son job d’interne à l’hôpital, il voit Vixen qui vient lui demander de l’aide face à des attaques racistes du groupe Humanity First. Il n’arrive pas à l’aider, une attaque à l’hôpital se passe mal, et il voit alors la Déesse du Destin qui lui ouvre les yeux. Malik accède finalement à ses pouvoirs, bat l’ennemi et paraît plus ouvert et serein face à ses peurs de devenir comme Black Adam.
Correct. Je n’ai pas fini la maxi-série de Black Adam, par désintérêt, et je n’ai pas d’affect avec Malik. Le segment lui est pleinement consacré, c’est sympathique mais basique pour l’intégrer pleinement au DCU. Les dessins sont nerveux et corrects, aussi.
Basique, dispensable mais efficace dans son principe.
On enchaîne avec Unfinished Business de John Jennins et Caanan White & Atagun Ilhan. Cyborg accueille Jo Mullein sur la Watchtower et elle découvre doucement « le monde » de la Justice League. Elle culpabilise de ne pas avoir revu sa famille depuis qu’elle a eu son anneau de GL, mais ils doivent aller sur une station spatiale de S.T.A.R. Labs qui a un souci. Despero contrôle le personnel, ça se bagarre, il plonge Jo face à ses doutes mais sa Volonté l’aide à se reprendre, et Despero est vaincu par Cyborg et elle. Et si Victor la félicite pour sa première mission JL, Jo aimerait bien du merch à ramener à sa famille !
Sympathique, plus pour le début de lien Jo / Victor. Le scénario est basique mais efficace, avec évidemment le Pouvoir de la Volonté pour la libérer de l’influence de Despero, qu’il est également sympathique de revoir ici. Ca reste fluide bien que limité, avec des dessins influencés par Brett Rooth plutôt jolis.
Une belle idée de liens, une intégration correcte, et un graphisme qui me plaît.
On finit avec Dynamic Duo par Vita Ayala et Ray-Anthony Height. Duke « Signal » Thomas va à New York et tente d’aider le Batman local, Jace Fox, mais ce dernier apprécie peu l’aide imprévue et ils n’arrivent pas à collaborer. Jace engueule Duke, mais se reprend quand ce dernier indique se sentir seul dans la BatFam’, avec l’impression que lui plus que les autres n’a pas le droit à l’erreur. Ils se rapprochent et forment un lien.
C’est efficace. Je ne suis vraiment pas fan de Jace Fox, mais je me dis qu’un lien avec Duke, autre personnage qui s’est crashé dans sa carrière, peut donner quelque chose, surtout s’il y a traitement de leurs statuts de super-héros afro-américains (enfin, si c’est bien fait). Le graphisme est un peu rapide et se veut dynamique, mais j’apprécie peu.
Efficace dans l’idée, avec une mise en oeuvre classique mais ça peut fonctionner.
En définitive, un one-shot réussi, avec des segments solides et de bons principes pour la nouvelle Power Company. Je suis sincèrement curieux de la suite.